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Brigade de la TempĂȘte du Nord

La Brigade de la TempĂȘte du Nord (arabe : Ù„ÙˆŰ§ŰĄ ŰčŰ§Ű”ÙŰ© Ű§Ù„ŰŽÙ…Ű§Ù„, Liwa Asifat al-Shamal) est un groupe rebelle de la guerre civile syrienne.

Brigade de la TempĂȘte du Nord
Image illustrative de l’article Brigade de la TempĂȘte du Nord

Idéologie Nationalisme syrien, sécularisme
Objectifs Renversement du régime baasiste de Bachar el-Assad
Statut Actif
Fondation
Date de formation 2011
Pays d'origine Syrie
Actions
Zone d'opération Gouvernorat d'Alep
Organisation
Chefs principaux ‱ Amar al-Dadikhi (2011-2013)
‱ Samir Amouri (2013)
‱ Mahmoud Naddom (depuis 2013)
Membres 1 100 Ă  2 000(en 2012)[1]
200 (en 2014)[1]
500 (en 2015)[2]
Fait partie de Armée syrienne libre
Liwa al-Tawhid (2014)
Armée nationale syrienne (depuis 2017)
Guerre civile syrienne

Fondation

La Brigade de la TempĂȘte du Nord est fondĂ©e au milieu de l'annĂ©e 2011 Ă  Azaz, une ville du gouvernorat d'Alep, prĂšs de la frontiĂšre turque[1].

Affiliations

Jusqu'au dĂ©but de l'annĂ©e 2014, la Brigade de la TempĂȘte du Nord est membre de l'ArmĂ©e syrienne libre[3] - [4] - [5]. En mars 2014, elle rallie Liwa al-Tawhid et le Front islamique[6] - [7]. Elle aurait ensuite ralliĂ© le Front du Levant, au moins Ă  partir de dĂ©but 2017[8]. Fin 2017, le groupe intĂšgre l'ArmĂ©e nationale syrienne[9]


Effectif et commandement

Le chef et fondateur de la brigade est Amar al-Dadikhi, dit « Abou Ibrahim Â», homme d'affaires et contrebandier en cigarettes avant le conflit[1]. Ce dernier est blessĂ© en janvier 2013 au cours du siĂšge de l'aĂ©roport de Menagh, et Ă©vacuĂ© vers un hĂŽpital en Turquie oĂč il serait mort en mars 2013. Un autre chef, Samir Aluan ou Samir Amouri, prend le commandement mais il s'enfuit en Turquie lors d'affrontements Ă  Azaz contre l'État islamique en Irak et au Levant. DiscrĂ©tidĂ©, il est remplacĂ© par Mahmoud Naddom[1] - [10].

En 2012, la brigade compte entre 1 100 et 2 000 combattants selon les dĂ©clarations de certains de ses membres, mais le groupe dĂ©cline Ă  partir de 2013, affaibli par de lourdes pertes lors du siĂšge Menagh et la mort de son chef[1]. DĂ©but 2014, la brigade ne compterait plus que 200 hommes en Syrie, 150 de ses combattants ayant prĂ©fĂ©rĂ© rejoindre Liwa al-Tawhid, d'autres s'Ă©tant rĂ©fugiĂ©s en Turquie[1]. En janvier 2015, la Brigade de la TempĂȘte du Nord compterait 500 hommes[2]


Idéologie

Selon le chercheur Romain Caillet, en 2013 la Brigade TempĂȘte du Nord est laĂŻque et pro-occidentale[3].

Actions

Des rebelles de la Brigade de la TempĂȘte du Nord, lors de la bataille d'Afrine, le .

La Brigade de la TempĂȘte du Nord, alliĂ©es Ă  deux autres groupes rebelles, prend le contrĂŽle de la ville d'Azaz le au terme de violent combats contre le rĂ©gime syrien[11] - [1]. Elle prend ensuite part, de aoĂ»t 2012 Ă  aoĂ»t 2013, au siĂšge de l'aĂ©roport de Menagh aux cĂŽtĂ©s de groupes djihadistes. Les rebelles sortent victorieux de cette bataille, mais peu affaiblis : le commandant en chef Amar al-Dadikhi a Ă©tĂ© mortellement blessĂ© et deux autres chefs — Hadi Salo et Samir Akkash — ont Ă©tĂ© tuĂ©s pendant les affrontements[1].

En juillet 2013, l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) fait son apparition Ă  Azaz[12] - [1]. Le , la Brigade de la TempĂȘte du Nord accueille le sĂ©nateur amĂ©ricain John McCain Ă  Azaz. Ce dernier rencontre le gĂ©nĂ©ral Selim Idriss, commandant en chef de l'ArmĂ©e syrienne libre. Cette visite marque le dĂ©but d'une forte hostilitĂ© entre l'EIIL et la brigade TN[3] - [13]. À la mi-septembre, un mĂ©decin allemand escortĂ© par les hommes de l'ASL est dĂ©couvert en train de prendre des photos prĂšs des bĂątiments habitĂ©s par les cadres de l'EIIL. Pour le chercheur Romain Caillet, le « point de non-retour » est atteint, l'EIIL est persuadĂ© d'ĂȘtre espionnĂ© par les AmĂ©ricains avec la complicitĂ© de la brigade de l'ASL. Deux semaines plus tard, les djihadistes adressent un ultimatum Ă  la brigade TempĂȘte du Nord: ils exigent la remise des armes et l'allĂ©geance de ses combattants Ă  leur « Ă©mir », Abou Bakr al-Baghdadi. Les rebelles refusent[3] - [14] - [1].

Le 18 septembre, les combats Ă©clatent entre l'EIIL et la brigade TempĂȘte du Nord. Les forces djihadistes ont l'avantage et prennent la ville[14] - [15]. Le 20 septembre, l'EIIL et la brigade TN concluent un accord de trĂȘve avec la mĂ©diation de la Liwa al-Tawhid qui a envoyĂ© des hommes Ă  Azaz pour s'interposer entre les belligĂ©rants. Les deux camps s'accordent Ă  mettre fin aux hostilitĂ©s, Ă  libĂ©rer les prisonniers et Ă  restituer les biens saisis[16]. Mais le 2 octobre, les hostilitĂ©s reprennent et les rebelles de l'ASL sont dĂ©finitivement expulsĂ©s de la ville. Ils se replient en direction d'Afrin, tenue par les Kurdes des YPG[17] - [12] - [3].

L'EIIL sera finalement expulsé d'Azaz par les rebelles le 28 février 2014[18] - [12] - [19].

Affaire des otages libanais

Le 22 mai 2012, des rebelles de la Brigade de la TempĂȘte du Nord commandĂ©s par un chef nommĂ© Mohammed Nour capturent neuf ou onze pĂšlerins Libanais de retour d'Iran, qu'ils accusent d'ĂȘtre membres du Hezbollah. En Ă©change de ces otages, ils rĂ©clament la libĂ©ration de 200 femmes dĂ©tenues dans les prisons du rĂ©gime syrien[3] - [1]. Selon le chercheur Romain Caillet, « une motivation exclusivement matĂ©rielle de la brigade TN n'est pas Ă  exclure. Dans cette hypothĂšse, l'exigence de la libĂ©ration de 200 prisonniĂšres syriennes n'aurait Ă©tĂ© qu'un slogan destinĂ© Ă  rallier l'opinion publique syrienne, soucieuse de voir ces femmes ĂȘtre dĂ©livrĂ©es au plus vite des prisons du rĂ©gime Assad, oĂč les viols sont monnaie courante »[3].

Les otages libanais détenus par la brigade TN sont libérés le 18 octobre 2013. Selon le chercheur Romain Caillet, il est probable qu'ils aient été exfiltrés en Turquie pendant les combats à Azaz et qu'ils soient passés aux mains des services turcs. Ils auraient été libérés en échange de 200 femmes détenues dans les prisons du régime syrien et de deux pilotes d'avions turcs, enlevés en mai 2013 à Beyrouth par un groupe libanais qui réclamait « davantage d'implication de la Turquie dans l'affaire des otages en Syrie »[3] - [1].

Notes et références

  1. Chris Looney, « The Northern Storm Brigade: It’s History, Current Status, and Why It Matters By Chris Looney »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), Syria Comment,
  2. Aymenn Jawad Al-Tamimi, « Special Report: Northern Storm and the Situation in Azaz (Syria) », Middle East Review of International Affairs (MERIA Journal)
  3. « Non-dits autour d'une libĂ©ration d'otages en Syrie »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?)
  4. Samer Abboud, « Syria’s War Economy », Carnegie,
  5. AFP, « Syrie: des jihadistes avancent vers la frontiÚre avec la Turquie », sur www.ladepeche.fr,
  6. « Charles Lister, twitter. »
  7. (en) Aymenn Jawad Al-Tamimi, « Special Report: Northern Storm and the Situation in Azaz (Syria) », (consulté le )
  8. Cody Roche, « Factions Fighting in the Syrian Civil War »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), Bellingcat,
  9. Matteo Puxtton,, « Syrie: la 3e Légion, rebelles syriens et supplétifs de la Turquie à Afrin », France Soir,
  10. (en) Josh Rogin, « Who Was That With McCain? Not Syrian Kidnappers, NGOs Say », The Daily Beast,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  11. Julie Schneider, « REPORTAGE. Azaz, ville syrienne », Le Point, (consulté le )
  12. Romain Caillet, « Échec de l’offensive de l’ArmĂ©e syrienne libre contre l’État islamique en Irak et au Levant »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), Orient XXI,
  13. AFP, « Le sénateur John McCain rencontre des chefs rebelles en Syrie », La Presse, (consulté le )
  14. Jean-Pierre Perrin et Luc Mathieu, « La rébellion syrienne phagocytée par le jihad », Libération, (consulté le )
  15. Le Monde avec AFP, « Syrie : de l'hostilitĂ© Ă  la guerre ouverte entre insurgĂ©s et djihadistes », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  16. AFP, « Syrie : accord de trĂȘve Ă  Azaz », Europe 1, (consultĂ© le )
  17. Le Monde avec Reuters, « Nouveaux combats entre rebelles et islamistes en Syrie », Le Monde,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  18. L'Obs avec AFP, « Syrie: les jihadistes de l'EIIL se replient face à la menace de leurs rivaux », (consulté le )
  19. AFP, « Syrie: les jihadistes de l'EIIL se replient face à la menace du Front Al-Nosra », sur RTBF Info, (consulté le )
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