Bragny-sur-Saône
Bragny-sur-Saône est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
Bragny-sur-Saône | |||||
L'église paroissiale. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Chalon-sur-Saône | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Saône Doubs Bresse | ||||
Maire Mandat |
Estelle Invernizzi 2020-2026 |
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Code postal | 71350 | ||||
Code commune | 71054 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
696 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 47 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 54′ 41″ nord, 5° 01′ 54″ est | ||||
Altitude | Min. 172 m Max. 206 m |
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Superficie | 14,79 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Verdun-sur-le-Doubs (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Chalon-sur-Saône (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Gergy | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | bragny-sur-saone.fr | ||||
Géographie
Communes limitrophes
Palleau | Écuelles | |||
Saint-Martin-en-Gâtinois Allerey-sur-Saône |
N | Charnay-lès-Chalon Saunières | ||
O Bragny-sur-Saône E | ||||
S | ||||
Verdun-sur-le-Doubs | Les Bordes |
Hameaux, écarts, lieux-dits
(liste non exhaustive)
Hydrographie
La Saône passe dans la commune, formant sa limite sud. La Dheune traverse aussi Bragny et se jette dans la Saône en limite avec Allerey-sur-Saône.
Urbanisme
Typologie
Bragny-sur-Saône est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Verdun-sur-le-Doubs, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[4] et 2 589 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 109 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45 %), zones agricoles hétérogènes (26,3 %), prairies (11 %), forêts (7,2 %), eaux continentales[Note 3] (5,5 %), zones urbanisées (4,9 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Breigny en 1273. Girard de Damas, seigneur de Bragny, décède après 1393.
En 1419, la guerre éclate entre le duc de Bourgogne, Philippe le Bon et Charles VI, à la suite de l'assassinat de son père Jean sans Peur, au Pont de Montereau. Gui de Cousan, seigneur de Bragny, suivit le parti du Dauphin à la suite de quoi tous ses biens en Bourgogne et Charolais, furent saisis et donnés au chancelier Nicolas Rolin dont : le château de la Perrière, ceux de Lugny et du Plessis et de Bragny-lès-Verdun. À la fin de la guerre en 1435, il fut convenu par un traité que tous les biens confisqué seraient restitués. Mais par exception pour Nicolas Roplin, négociateur de ce traité il fut convenu verbalement qu'il garderait les biens lui ayant été attribués. Les héritiers s'opposèrent à cette décision par voie de justice. Nicolas Rolin habile négociateur réussit à produire des pièces délivrées en Conseil, ainsi que des lettres closes faisant injonction aux autorités de prendre la défense des intérêts du chancelier. Eustache de Lévis poursuivit la procédure, mais ne recouvra sa seigneurie de Bragny qu'en acceptant la proposition de Nicolas Rolin de marier son fils aîné à la fille de Lévis, le contrat fut conclu le (1442) et le mariage célébré le
Le château fut détruit pendant la Ligue en 1592.
20 décembre 1946 : la veuve Guépy est assassinée, après avoir été ligotée et torturée par le gang dit « des Romanis ». Nicolas Stéphan, reconnu coupable de sa mort (avec Bertrand Meyer, décédé en prison), sera guillotiné le 14 février 1952 dans l'enceinte de la prison de Chalon-sur-Saône, et sera le dernier guillotiné de Saône-et-Loire[11].
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2020, la commune comptait 696 habitants[Note 4], en augmentation de 21,47 % par rapport à 2014 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Cultes
Bragny-sur-Saône appartient à la paroisse Saint-Jean-Baptiste-des-Trois-Rivières, qui relève du diocèse d'Autun et a son siège à Verdun-sur-le-Doubs.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-André, qui dépendait autrefois du chapitre cathédral de Chalon-sur-Saône. Le bâtiment ancien, qui ne comportait qu’une nef, fut brûlé en 1636, lors de l’invasion des troupes impériales de l’armée de Gallas. Y est notamment visible un retable du XVIIIe siècle, décoré d'une grande peinture murale réalisée en 1967 par l'artiste Michel Bouillot sur le thème de « La Pêche miraculeuse »[17] à la demande du père Jean Hermann (1923-2014), curé du lieu (les deux hommes ayant fait connaissance à Lugny, où l'un et l'autre enseignaient vers 1950[18]).
- Le château de Bragny, détruit en 1592.
- Chapelle dédiée à la Vierge, « fondée par Marguerite Léglise-Rebillard, l'an 1816 »[19].
- Croix de village, à l'intersection de la rue des Vendanges et de la départementale 171[19].
- La stèle commémorative du militant syndical et dirigeant communiste Pierre Semard, ornée d'un médaillon de bronze[20].
- Bragny-sur-Saône - stèle de Pierre Semard.
Personnalités liées à la commune
- Le poète Pontus de Tyard a vécu et est décédé à Bragny, vers 1605. Il y repose, dans l'église, comme le rappelle une plaque commémorative[19].
- Le militant syndical et dirigeant communiste Pierre Semard est né à Bragny-sur-Saône en 1887.
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Verdun-sur-le-Doubs », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Sinska Czeslawa et Nicolas Stéphan, derniers guillotinés de Saône-et-Loire, article paru dans Le Journal de Saône-et-Loire du samedi 9 octobre 2021.
- Le Journal de Saône-et-Loire, édition du 17 avril 2014, p. 2
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Source : « Sur les pas de Michel Bouillot : six circuits à découvrir en Bourgogne-du-Sud », livret édité par la Fédération des associations partenaires du pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus » (FAPPAH), juin 2018 (ISBN 978-2-9556826-1-6).
- Au sein de l'école créée pendant la guerre par le chanoine Joseph Robert. Source : Marie-Aude Poisson, « Michel Bouillot, l'Émerveilleur. Images Sacrées. », Éditions Doyen, Chevagny-sur-Guye, 2021 (ISBN 978-2905990-29-7).
- Jacques Goubin, Paroisse Saint-Jean-Baptiste-des-Trois-Rivières : croix, statues, oratoires et fontaines miraculeuses, livret édité par la Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun-Chalon-Mâcon (PRTL 71), 2018, 128 pages (ISBN 978-2-9565416-1-5).
- Alain Dessertenne, « Les statues publiques en Saône-et-Loire. 1re partie : les statues aux illustres. », revue trimestrielle Images de Saône-et-Loire no 205 de mars 2021, p. 6-11.