Bouzid Saâl
Bouzid Saâl (en arabe : بوزيد سعال), né le [1] à Zaïri et mort le à Sétif, est un militant anticolonialiste algérien, abattu par la police française pour avoir brandi un drapeau algérien lors d'une manifestation célébrant la défaite de l'Allemagne nazie. Il est la première victime des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata qui ont provoqué la mort de plusieurs centaines d'Algériens, suite au massacre de 102 morts parmi les Européens[2] - [3] - [4].
Jeunesse
Bouzid Saâl nait près de Sétif, au douar Zaïri, qui dépend de la commune d'El Ouricia, d'un père paysan. Il a trois sœurs et un frère. Il suit une instruction religieuse à l'école coranique[5].
8 mai 1945
Lors d'une manifestation musulmane organisée à Sétif tout autant pour célébrer la victoire des alliés sur l'Allemagne nazie que pour revendiquer l'indépendance pour l'Algérie, Bouzid Saâl, membre des Scouts musulmans, brandit le drapeau algérien alors que cet acte est formellement interdit par les autorités coloniales françaises ; un policier français lui ordonne de baisser le drapeau. Sur le refus de Bouzid Saâl, le policier tire et l'abat[6]. Il est 9 h 25, les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata viennent de commencer[7].
Références
- Mokhtar19 sur Wikimedia common, « Act Bouzid SAAL »
- Guy Pervillé, Pour une histoire de la guerre d'Algérie : 1954-1962, A. et J. Picard, , 356 p. (ISBN 978-2-7084-0637-7), p. 112.
- Jean-Pierre Peyroulou, « Les massacres du Nord-Constantinois de 1945 – Un événement polymorphe », dans Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou, Ouanassa Siari Tengour et Sylvie Thénault (dir.), Histoire de l’Algérie à la période coloniale, Paris/Alger, éd. La Découverte/Barzakh, 2012, p. 502-507 [lire en ligne].
- (en) Lisa Bryant, « Algeria Marks WWII Anniversary with Call for French Apology » [archive du ], Voice of America,
- Kamel Beniaiche, « Saal Bouzid – Le premier martyr », sur djazairess.com, El Watan, (consulté le ).
- Yves Benot Massacres coloniaux: 1944-1950, éditions La Découverte 2001 (ISBN 9782707172686)
- Annie Rey-Goldzeiguer, « «Comment ne pas expliquer aux Français ce qui avait été fait en leur nom» », El Watan, no 7476 « Massacres du 8 mai 1945 : 70 ans de déni », , p. 16 (ISSN 1111-0333, lire en ligne [PDF])
Voir aussi
Bibliographie
- Achour Cheurfi, La classe politique algérienne de 1900 à nos jours : Dictionnaire biographique, Alger, Casbah Éditions, , 512 p. (ISBN 9961-64-292-9)
- Hassina Amrouni, « Bouzid Saâl, le premier martyr des événements – 8 mai 1945 » [archive du ], sur Memoria Dz, (consulté le ).