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Bourg-Beaudouin

Bourg-Beaudouin est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Bourg-Beaudouin
Bourg-Beaudouin
La mare.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Communauté de communes Lyons Andelle
Maire
Mandat
Philippe Halot
2020-2026
Code postal 27380
Code commune 27104
Démographie
Gentilé Beaudinois
Population
municipale
707 hab. (2020 en diminution de 3,15 % par rapport à 2014)
Densité 133 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 23′ 13″ nord, 1° 18′ 28″ est
Altitude Min. 89 m
Max. 155 m
Superficie 5,33 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Romilly-sur-Andelle
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Bourg-Beaudouin
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Bourg-Beaudouin
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Bourg-Beaudouin

    Géographie

    Localisation

    Bourg-Beaudouin, entre les pays de Caux et du Vexin, est un village rural normand.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 837 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10] - [Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Bourg-Beaudouin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [14] - [15] - [16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17] - [18].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,6 %), prairies (17 %), zones urbanisées (10,8 %), forêts (6,6 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attestée sous les formes Ville Opimensis vers 1085 (Cartulaire Trinité du Mont, no 94, p. 39), lire Opiniensis[21]; Openies au XIIe siècle[21] - [22]; Opinees en 1198[21] - [22]; Burgo Baldoini en 1216 (Cartulaire St-Amand de Rouen, n° 483)[23] - [21]; Aupenies en 1256[21] - [22]; Bulgus Balduini en 1325 (charte de Charles le Bel)[23]; Borbeaudouin en 1399 (aveu de J. de Poissy)[23]; Auppenes [et] Bourg Baudouin en 1413 (fouage)[21]; [la paroisse d’]Auppenais [et le] Bourg Baudoin en 1494 (fouage)[21]; Bourbaudoin en 1665 (inventaire général de la muse normande)[23]; Ampenois le Bourbaudoin en 1783 (titres du seigneur)[23]; Bourgbeaudouin en 1793[24]; Bourg-Baudouin en 1801[24].

    L'ancien nom de lieu Openies, altéré en Ampenais lui-même souvent francisé en Ampenois, a été en usage conjointement à Bourg-Beaudouin jusqu'au XVIIIe siècle[21]. Il est vraisemblablement issu d'un type *Opponiacas (ou *Oppiniacas), formation toponymique suffixée en -(in)iacas, datif pluriel du plus courant -(in)iacum (> terminaisons -igny) allongement de -(i)acum (> terminaisons -(a)y, -(e)y, etc.). Ces types toponymiques en -(i)acas sont plus tardifs et limités à l'extrème nord de la France et à la Belgique, où ce suffixe est régulièrement devenu -ies (cf. Montignies équivalent des Montigny / Montignac). Généralement, cette terminaison s'est altérée au nord est de la Normandie, le seul endroit où elle est représentée dans la région, par exemple : Guiseniers (Eure, Guisenies 1235) ou Hennezis (Eure, Hanisies 1079)[25]. Le premier élément représente presque toujours un nom de personne germanique[25], ce qui se vérifie ici, puisque Ope- vaut sans doute pour l'anthroponyme germanique Oppo que l'on retrouve peut-être dans Oppenans (Haute-Saône)[21], dérivé avec le suffixe germanique (burgonde) -ings.

    Bourg-Beaudouin est en revanche une formation plus tardive en Bourg-, caractéristique du Moyen Âge médian et bien représentée dans le département de l'Eure, puisqu’on y rencontre Bourg-Achard (Burgum Achardi 1198) ou encore Bourg-Theroulde (Burgo Turoldi 1059). L'élément Bourg- est habituellement suivi d’un nom de personne germanique (ou anglo-scandinave). En effet, -Beaudouin représente le nom d'homme Baudouin[21], altéré graphiquement en Beau- sous l'influence de l'adjectif bien connu. Il est issu du germanique Baldwin(us)[21].

    Histoire

    Ampenais (souvent francisé en Ampenois)[21] est l'ancien nom de la paroisse regroupée autour de l'église[21] qui remonte à la fin de l'époque romaine ou au début du Moyen Âge, auquel est adjoint plus tard celui de Bourg-Beaudouin qui désignait initialement l'agglomération constituée le long de la route de Rouen à Fleury-sur-Andelle[21] et dont l’origine remonte peut-être aux premières années de l'an mil après qu’il fut donné à Baudouin de Meules, cousin de Guillaume le Conquérant. Le nom d’Ampenais disparaît définitivement au cours du XVIIIe siècle[21]. Avant 1650, le village faisait partie du canton de Saint-Nicolas de Pont-Saint-Pierre et relevait directement de l'archidiocèse de Rouen. En 1801, il est rattaché au canton de Grainville et au diocèse d’Évreux. C'est au concordat que Bourg-Beaudouin devint une commune du département de l'Eure.

    Il a vécu au long des siècles d’une économie également répartie entre agriculture et commerce autour de son relais des Postes royales puis impériales.

    Aujourd’hui, le village compte un terrain de football, une mare, une école communale et un château en ruine.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981 ? René Roussel
    mars 2001 En cours Philippe Halot PS Retraité Fonction publique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].

    En 2020, la commune comptait 707 habitants[Note 7], en diminution de 3,15 % par rapport à 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    850752679878810742772739748
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    726678668586630571565569474
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    426388368319341336327376377
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    312323343446624675726741736
    2018 2020 - - - - - - -
    701707-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station météofrance Rouen-Boos - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Bourg-Beaudouin et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 75
    22. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Droz, , p. 773.
    23. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 32 (lire en ligne sur DicoTopo)
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. François de Beaurepaire, op. cit., p. 25
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    29. Notice no IA00017324, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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