Bombardement de Lisieux
Les bombardements de Lisieux sont des bombardements aériens stratégiques menés par les Alliés sur Lisieux en France pendant la Seconde Guerre mondiale, qui eurent lieu du au , détruisant environ 75 % de la ville[1].
Bombardements de Lisieux | |
Date | Du au |
---|---|
Lieu | Lisieux, France |
Victimes | Civiles de Lisieux |
Type | Bombardement aérien |
Morts | 800 estimés |
Auteurs | États-Unis (USAAF), Royaume-Uni (RAF) |
Guerre | Seconde Guerre mondiale |
Coordonnées | 49° 08′ 44″ nord, 0° 13′ 32″ est |
Contexte
La prise de Lisieux était un enjeu stratégique pour les Alliés après le débarquement de Normandie, car la ville était un nœud ferroviaire et routier important, permettant à la fois de rejoindre Caen, Deauville, Le Havre, Paris et Alençon. Cependant, Lisieux ne fut libéré que le par les troupes britanniques.
Les opérations du bombardement
Le premier bombardement de Lisieux a lieu le à 20 h 30. Il touche l'est de la ville : la gare, l'hôpital, les écoles Jules Ferry et Michelet, le boulevard Nicolas-Oresme, la rue d'Orival, le boulevard Herbet-Fournet. Il y a 33 morts et des dizaines de blessés.
Le deuxième bombardement a lieu dans la nuit du au , entre 1 h 20 et 1 h 50. C'est le plus meurtrier des bombardements de Lisieux. C'est l'ouest de la ville qui est visé. Une partie du centre-ville est détruite, ainsi que les quartiers ouest de la ville et l'est de Saint-Désir. Il y a des centaines de morts et de blessés.
Le troisième bombardement a lieu à 14 heures, le . C'est le centre-ville qui est de nouveau visé. Les nombreuses maisons à pans de bois qui font la réputation de Lisieux prennent feu.
De nombreux autres bombardements légers ont lieu jusqu'à la libération de Lisieux, le [2] - [3].
Bilan humain
Les bombardements de Lisieux font plus de 800 victimes, soit environ 5 % de la population de l'époque, qui était d'environ 16 000 habitants, 150 disparus et 3 000 sinistrés. Paul Cornu est une des personnalités au nombre des victimes. Vingt religieuses sont tuées lors des bombardements du monastère bénédictin de Lisieux[3].
Dégâts
Environ 75 % des bâtiments de la ville sont directement détruits par les bombardements, ou sont tellement endommagés qu'ils sont rasés après-guerre.
Avant 1944, Lisieux était surnommée la « capitale du bois sculpté », car ses rues étroites étaient bordées de maisons médiévales à pans de bois sculptés en encorbellement et aux façades ouvragées, abritant des commerces centenaires[4].
- La rue Pont-Mortain.
- Le centre-ville vu du sud vers le nord.
- Le centre-ville vu de l'ouest vers l'est.
- Le boulevard Pasteur vu de l'est vers l'ouest.
- Les rives de la Touques.
- La rue d'Alençon.
- Le boulevard Sainte-Anne.
- Route de Caen.
- Vue panoramique de la ville en ruines.
- Vue panoramique de la ville en ruines.
Bâtiments endommagés
Des bâtiments endommagés par les bombardements, sont jugés réparables et sont restaurés après la fin du conflit.
Bâtiments détruits
Des bâtiments sont directement détruits par les bombardements, ou sont tellement endommagés qu'ils sont jugés irréparables et sont rasés après-guerre.
Manoir de la Salamandre
Le « manoir de la Salamandre » ou « maison de François Ier », maison médiévale, situé au 19 rue aux Fèvres, qui abritait le musée du vieux-Lisieux.
L'Ă©glise Saint-DĂ©sir
L'église de style classique est bâtie en . Elle est située rue de Caen, qui devient avenue du 6 Juin après la fin de la Seconde Guerre mondiale. La nouvelle église est construite sous la direction de Robert Camelot de à .
La halle au beurre
Le marché au beurre était hebdomadaire à Lisieux. La halle au beurre était située à côté de l'église Saint-Jacques, à l'angle de la rue Saint-Jacques et de la rue au Char, sur l'ancien cimetière Saint-Jacques, l'actuelle place Boudin-Desvergées. Sa structure est métallique et sa façade est en verre et briques émaillées[5]. Trop endommagée pour être reconstruite, ses ruines sont rasées.
Le collège Marcel-Gambier
Il ne subsiste du collège que le portail d'entrée, situé au 32 rue Paul-Banaston, face à la rue Labbey. L'établissement scolaire rouvre dans de nouveaux bâtiments plus étendus.
La sous-préfecture
La sous-préfecture était située depuis 1857 sur un îlot au milieu de la Touques, dans l'ancien couvent des Dominicains. Trop endommagée pour être reconstruite, ses ruines sont rasées. La sous-préfecture est installée dans le bâtiment actuel, au 24 boulevard Carnot, à l'angle de la rue du Général-Leclerc, ancien hôtel particulier construit au début du XIXe siècle par la famille Cordier.
Abbaye bénédictine Notre-Dame-du-Pré
Elle se situe près de l'église Saint-Désir. Thérèse Martin y fut élève de à et fit sa première communion, dans la chapelle de l'abbaye, le . La nouvelle abbaye est construite sous la direction de Robert Camelot de à . Les moniales quittent définitivement les lieux pour l'abbaye de Valmont en .
Notes et références
- Jean-Claude Valla, La France sous les bombes américaines 1942-1945, Paris, Librairie nationale, .
- « Article de la revue Le Pays d'Auge portant sur les bombardements de Lisieux », sur actu.fr.
- « Bombardement de Lisieux », sur http://philippe.petges.pagesperso-orange.fr.
- « Quand la Grande-Rue sublimait les pans de bois », Ouest-France, 22 mars 2014 (lire en ligne).
- « Quand Lisieux faisait son bon beurre normand », Ouest-France, 8 février 2014 (lire en ligne).
Articles connexes
Documentaire
« Les ruines de l'espoir » diffusé sur Lisieux TV.
Liens externes
- Diaporama sur Lisieux en ruines après juin 1944 sur YouTube, réalisé par la médiathèque André-Malraux de Lisieux.
- « Les ruines de l'espoir »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) documentaire de témoignages d'habitants de Lisieux illustré d'images d'archives sur YouTube.
- Vidéo de témoignages d'habitants de Lisieux illustrée d'images d'archives sur YouTube.