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Blois-sur-Seille

Blois-sur-Seille est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Blois-sur-Seille
Blois-sur-Seille
Statue de Jeanne d'Arc Ă  Blois-sur-Seille.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement Jura
Arrondissement Lons-le-Saunier
Intercommunalité Communauté de communes Bresse Haute Seille
Maire
Mandat
Laurent BESANCON
2020-2026
Code postal 39210
Code commune 39057
DĂ©mographie
Gentilé Blésiens, Blésiennes
Population
municipale
99 hab. (2020 en diminution de 16,1 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 18 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 45â€Č 00″ nord, 5° 40â€Č 16″ est
Altitude 350 m
Min. 285 m
Max. 548 m
Superficie 5,4 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lons-le-Saunier
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Poligny
LĂ©gislatives PremiĂšre circonscription
Localisation
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Blois-sur-Seille

    GĂ©ographie

    Situé au confluent de deux reculées du Revermont, Blois-sur-Seille est un petit village, entouré de falaises au pied desquelles s'écoule la Seille qui prend sa source un peu plus au nord. La commune est implantée à équidistance de Poligny et Lons-le-Saunier, et constitue un site typique des reculées du massif jurassien.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Blois-sur-Seille est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (65,9 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă  celle de 1990 (65,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (54,3 %), forĂȘts (34 %), prairies (7,8 %), terres arables (3,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Apparue au Ve siÚcle sous le nom de Villa Blez integra dans les registres de l'abbaye de Chùteau-Chalon (Castrum Caroli) dont elle dépendait, cette communauté devenue commune comme tant d'autres à la Révolution française, tire son nom du celte blez qui signifie « loup ». BLOIS-SUR-SEILLE est donc la vallée aux loups. Un champ situé sur le plateau au hameau du Chaumois Boivin porte encore le nom de « la Louvrasse ». Brûlé en 888 lors des invasions normandes (Vikings), le village se reforme sur le plateau au lieu-dit « le Chùtelet » non loin de l'autre hameau du Chaumois Martin. Cité en 1165 dans le chapitre des droits et revenus de l'abbaye de Chùteau-Chalon, il est placé sous la tutelle de Frédéric Barberousse, époux de la comtesse Béatrice de Bourgogne.

    Lors de la guerre de Dix Ans (1635-1643) menée dans le comté de Bourgogne par les troupes de Louis XIII et ses mercenaires suédois, le village est pillé et détruit. Les habitants fuient en Suisse et dans le Dauphiné, indépendants. Le village est inhabité de 1638 à 1646. L'église détruite à cette époque est reconstruite sur son emplacement actuel en 1690. Aux environs de 1650, de nouveaux Blésiens repeuplent le village et y font souche (certaines familles originelles sont encore représentées aujourd'hui). Toutes les maisons les plus anciennes sont reconstruites aprÚs 1700, comme l'attestent les dates figurant aux frontons de celles-ci ainsi que sur les plaques en fonte des cheminées (1717 à 1794).

    Pendant la RĂ©volution française, les tout nouveaux citoyens rĂ©digent leur cahier de dolĂ©ances que deux Ă©missaires prĂ©senteront au parlement de Poligny en vue de participer aux États gĂ©nĂ©raux qui donneront naissance Ă  l'AssemblĂ©e constituante de 1789. Ils Ă©lisent leur premier conseil municipal et son premier maire : Maurice Brocard, dernier Ă©chevin des abbesses en exercice. En 1790, l'abbaye de ChĂąteau-Chalon est dissoute et tous les biens des abbesses sont redistribuĂ©s en 1791 aux toutes nouvelles communes (dont les prĂ©s et bois communaux situĂ©s Ă  Granges-de-Ladoye). Les citoyens blĂ©siens Ă©rigent leur mairie-Ă©cole en 1842 et placent l'emblĂ©matique statue de Jeanne d'Arc sur la fontaine de la place centrale en 1895.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    mars 1971 mars 1995 Noël Marguet
    mars 1995 juin 2020 Arlette Guichard Agricultrice retraitée[8]
    juillet 2020 En cours Laurent Besançon DVD cadre technique forestier

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[10].

    En 2020, la commune comptait 99 habitants[Note 3], en diminution de 16,1 % par rapport à 2014 (Jura : −0,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    350367377342346342342343326
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    303301286274276279254249246
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    226224221200180182157142131
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1131008982798298100112
    2017 2020 - - - - - - -
    10599-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee Ă  partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie et tourisme

    Blois-sur-Seille fait partie du "Bon Pays" ou "Revermont", et bĂ©nĂ©ficie de nombreuses richesses naturelles Ă  partir desquelles s'est Ă©laborĂ©e l'Ă©conomie locale. Sur le plateau se trouvaient les "granges" oĂč se stockaient les moissons et les chaumes (qui sont Ă  l'origine du nom des deux hameaux). Sur toutes les pentes bien exposĂ©es se cultivait la vigne (cĂ©pages nobles de l'AOC CĂŽtes du Jura: savagnin, chardonnay, pinot noir, trousseau, poulsard) jusque dans les annĂ©es 1980.

    Au fond de la vallĂ©e, la Seille a permis l'installation de plusieurs petites industries locales (moulin Ă  farine, forge, saboterie, tournerie), la plupart ayant fonctionnĂ© jusque dans les annĂ©es 1960. Un chalet de fromagerie assurait la collecte du lait des fermes alentour, grĂące notamment Ă  l'existence d'un tĂ©lĂ©phĂ©rique, et produisait du comtĂ© jusqu'en 1982. Unique dans le dĂ©partement, cette installation construite en 1893 par un artisan de Saint-Lamain permettait aux Ă©leveurs du plateau de faire descendre par gravitĂ© les bouilles Ă  lait jusqu'Ă  la fromagerie en leur Ă©vitant un long dĂ©tour par des pistes escarpĂ©es. Cet Ă©difice composĂ© de deux maisonnettes reliĂ©es par des cĂąbles (tracteurs et porteurs) a Ă©tĂ© restaurĂ© en 1998 et 1999 par le comitĂ© des fĂȘtes des "Loups de Blois". En 2022, aprĂšs 18 mois d'un projet de mise aux normes par une entreprise spĂ©cialisĂ©e, le tĂ©lĂ©phĂ©rique devient une attraction touristique[13] - [14].

    Un atelier de ferrage Ă©rigĂ© en 1956 permettait d'Ă©quiper bƓufs et chevaux pour les tĂąches agricoles ou forestiĂšres. Actuellement, Blois ne compte plus qu'un seul Ă©leveur dans la vallĂ©e et ce sont des exploitants des communes du plateau qui acheminent en saison les troupeaux de montbĂ©liardes ou de charolaises. Actuellement, la forĂȘt communale, avec 157 hectares de feuillus et rĂ©sineux, assure une part non nĂ©gligeable des revenus communaux.

    Lieux et monuments

    • Mairie 1842
    • Église Saint-Gilles (XVIIe-XIXe), inscrite Ă  l'IGPC depuis 1986[15] ;
    • Fermes (XVIIIe-XIXe), inscrites Ă  l'IGPC depuis 1986[16] - [17] - [18] - [19] - [20] - [21] ;
    • Ponts (XVIIIe), inscrits Ă  l'IGPC depuis 1986[22] - [23] - [24] ;
    • Croix de mission (XIXe), inscrites Ă  l'IGPC depuis 1986[25] - [26] - [27] ;
    • Oratoires (XIXe), inscrits Ă  l'IGPC depuis 1986[28] - [29] - [30] ;
    • TĂ©lĂ©phĂ©rique (XIXe), reliant le village au Chaumois-Boivin ("le CĂąble")
    • Atelier de ferrage (XXe) ("le Travail")
    • Alambic (XVIIe-XVIIIe???)
    • Fontaine Jeanne d'Arc (XIXe), la statue est due Ă  Adolphe Roberton
    • Fontaine voutĂ©e (XVIIe-XVIIIe???)
    • AbeillĂ©s (ruchers en pierres sĂšches) (XVIIe-XVIIIe???)
    • Cabanes de bergers ("cabordes") (XVIIe-XVIIIe???)
    • L'Ă©glise St Gilles et l'Ă©cluse sur la Seille.
      L'Ă©glise St Gilles et l'Ă©cluse sur la Seille.
    • Le pont "Boivin" face Ă  la mairie.
      Le pont "Boivin" face Ă  la mairie.
    • Le pont "Martin" en haut du village.
      Le pont "Martin" en haut du village.
    • Le tĂ©lĂ©phĂ©rique porte-lait.
      Le téléphérique porte-lait.
    • AbeillĂ©s en pierre.
      Abeillés en pierre.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean-Etienne Brocard (1790), membre de l'acadĂ©mie de Besançon et directeur du sĂ©minaire

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Sources

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    8. Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consulté le 2 mai 2010
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    13. Catherine Schulbaum, « INSOLITE. Dans le Jura, le plus ancien tĂ©lĂ©phĂ©rique Ă  lait de France vient d'ĂȘtre restaurĂ© pour le tourisme », sur France 3 Bourgogne-Franche-ComtĂ©, (consultĂ© le )
    14. « Remise en service du téléphérique de Blois Sur Seille », sur www.fondation-patrimoine.org (consulté le )
    15. « Église Saint-Gilles (XVII-XIXe s) », notice no IA00015407, base MĂ©rimĂ©e, ministĂšre français de la Culture.
    16. « Ferme 1 (XVIIIe s) », notice no IA00015417, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    17. « Ferme 2 (XVIIIe s) », notice no IA00015414, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    18. « Ferme 3 (XIXe s) », notice no IA00015418, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    19. « Ferme 4 (XVIIIe s) », notice no IA00015415, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    20. « Ferme 5 (XVIIIe s) », notice no IA00015416, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    21. « Ferme 6, 7, 8, 9 et 10 (XVIIIe-XIXe s) », notice no IA00015406, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    22. « Pont 1 (XVIIIe s) », notice no IA00015411, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    23. « Pont 2 (XVIIIe s) », notice no IA00015412, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    24. « Pont 3 (XVIIIe s) », notice no IA00015413, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    25. « Croix 1 (XIXe s) », notice no IA00015421, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    26. « Croix 2 (XIXe s) », notice no IA00015420, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    27. « Croix 3 (XIXe s) », notice no IA00015410, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    28. « Oratoire 1 (XIXe s) », notice no IA00015419, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    29. « Oratoire 2 (XIXe s) », notice no IA00015409, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
    30. « Oratoire 3 (XIXe s) », notice no IA00015408, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
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