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Blanche du Massif central

La Blanche du Massif central (BMC) est une race ovine française originaire de la Margeride, dans la partie sud du Massif central. C'est une brebis Ă  la toison et la peau blanche, avec une tĂŞte longue et fine. Elle se caractĂ©rise notamment par sa rusticitĂ©, et sa capacitĂ© d'adaptation Ă  des conditions difficiles, en montagne sèche et aride comme dans les causses mais Ă©galement sous des climats plus continentaux. Les Ă©levages sont de grande taille et produisent des agneaux de bergerie, qui peuvent ĂŞtre valorisĂ©s sous diffĂ©rents labels de qualitĂ©. Le schĂ©ma de sĂ©lection est le plus important pour une race ovine allaitante, et dispose de stations de contrĂ´le individuel et d'une coopĂ©rative d'insĂ©mination artificielle. On compte aujourd'hui environ 350 000 brebis Blanches du Massif central, principalement localisĂ©es dans la partie sud de la rĂ©gion Ă©ponyme. Elle est proche des races lacaune viande et PrĂ©alpes du Sud.

Blanche du Massif central
TĂŞte de brebis blanche du Massif central
TĂŞte de brebis blanche du Massif central
Région d’origine
RĂ©gion Massif central, Drapeau de la France France
Caractéristiques
Taille Grande
Toison Blanche
Peau Blanche
Prolificité 160 % et une productivité pouvant atteindre 200 %
Statut FAO (conservation) Non menacé
Autre
Diffusion France entière, Europe de l'Est, Asie centrale et Antilles
Utilisation viande

Origine

La Blanche du Massif central est originaire de la Margeride, rĂ©gion montagneuse situĂ©e sur les dĂ©partements du Cantal, de la Haute-Loire et de la Lozère[1]. Elle appartient au rameau des races ovines « caussenardes Â», que l'on trouve dans le sud et le sud-ouest du Massif central. D'abord appelĂ©e « Blanche de LozĂ©re Â», au fur et Ă  mesure de son dĂ©veloppement elle prend le nom de Blanche du Massif central. L'association des Ă©leveurs de la race est crĂ©Ă©e en 1967, et elle met en place le livre gĂ©nĂ©alogique de la race. En 1969, la première structure visant Ă  sĂ©lectionner les bĂ©liers de la race voit le jour en Lozère, devenue depuis une station de contrĂ´le individuelle. Puis la race franchit une Ă©tape supplĂ©mentaire avec la crĂ©ation de son UPRA en 1976. Une deuxième station de contrĂ´le individuelle apparait en 1980 en Haute-Loire[2].

La race comptait 380 000 brebis lors du recensement gĂ©nĂ©ral agricole de 2000, ce qui en fait la première race ovine allaitante française en termes d'effectif.

Description

Brebis

La Blanche du Massif Central est une brebis Ă  la toison blanche, qui ne recouvre pas la tĂŞte, le dessous du cou ni le ventre, et ne descend pas en dessous des jarrets et des genoux. Sa tĂŞte fine est plutĂ´t longue, et porte deux oreilles assez longues et lĂ©gèrement pendantes. Elle prĂ©sente de nombreuses ressemblances avec la prĂ©alpes du Sud et la lacaune. Les femelles pèsent entre 55 et 80 kg et les mâles entre 90 et 140 kg[3].

Aptitudes

Ses caractĂ©ristiques de productions sont très intĂ©ressantes pour une race rustiques : valeur laitière et prolificitĂ© Ă©levĂ©es. Les femelles mettent bas environ 1,6 agneau par brebis au sein du schĂ©ma de sĂ©lection. Les meilleurs Ă©levages atteignent mĂŞme 1,8[4]. Les agneaux prĂ©sentent un gain de poids Ă©levĂ© entre 30 et 70 jours : 374 g/j pour les mâles simples. Les agneaux sont abattus Ă  l'âge de 110 jours, et pèsent alors entre 35 (femelles) et 40 kg (mâles)[4].

La Blanche du Massif central est une race rustique, qui peut s'adapter aux conditions arides de sa région d'origine comme à des climats de montagne plus continentaux. C'est une bonne marcheuse adaptée à l'élevage dans les parcours. Elle se désaisonne facilement et peut donc produire des agneaux à n'importe quelle période de l'année. Cette qualité augmente d'environ 1/4 la productivité de la race.

Élevage

Les troupeaux de Blanche du Massif central sont de grande taille : presque 400 brebis en moyenne. Les rythmes d'agnelage sont variables, certains élevages ayant un agnelage par an quand d'autres pratiquent un rythme plus accéléré, avec par exemple trois agnelages en deux ans.

La Blanche du Massif central est moins utilisée en croisement avec des races bouchères que les autres races rustiques, car ses carcasses sont lourdes car de grand format et peu grasses. Les animaux sont à 75 % classés en R3. Ils sont valorisés à travers plusieurs labels, comme l'Agneau de l'Adret, le Grillonnet, Terres d´Agneaux, Elovel, Agneaux Bio et Agneaux du Pays d´Oc. Ses labels concernent 55 % des agneaux de la race. Les agneaux légers sont exportés vers l'Espagne ou l'Italie. Il faut noter que 90 % des agneaux sont finis en bergerie[3].

À noter qu'Elovel est un des rares exemples de SOQ lié à une seule race et un seul département : la Blanche du Massif Central produite en Lozère.

SĂ©lection

Logo de l'OS ROM SĂ©lection

Le schéma de sélection de la race est géré par l’Organisme de Sélection (OS) Races Ovines des Massifs, une structure qui s’occupe conjointement de 6 races ovines rustiques du Massif central : la Blanche du Massif central, la limousine, la grivette, la rava, la noire du Velay et la bizet.

Le schĂ©ma de sĂ©lection est le plus important parmi les schĂ©mas de sĂ©lection ovin allaitant, et concerne 35 000 brebis inscrite au contrĂ´le de performance, chez 85 Ă©leveurs. Il met essentiellement l'accent sur l'amĂ©lioration des valeurs laitières et des qualitĂ©s maternelles, puis sur celle des aptitudes bouchères Ă  travers la conformation, le gras et la vitesse de croissance, et enfin sur la prolificitĂ©[2]. Pour arriver Ă  ses fins, le schĂ©ma de sĂ©lection dispose d'une station d'Ă©valuation des bĂ©liers situĂ©s sur deux sites diffĂ©rents : le Villaret, Ă  Saint-Alban, en Lozère, et Paysat-bas Ă  Mazeyrat-d'Allier, dans la Haute-Loire. Ces deux stations accueillent plus de 1 000 bĂ©liers par an, dont les meilleurs sont utilisĂ©s en insĂ©mination artificielle. La coopĂ©rative d'insĂ©mination rĂ©alise 18 000 insĂ©minations chaque annĂ©e et dĂ©tient 120 bĂ©liers[2].

RĂ©partition

Le berceau de la race est la Margeride, mais elle s'est par la suite beaucoup dĂ©veloppĂ©e dans le reste du Massif central oĂą elle est aujourd'hui très bien reprĂ©sentĂ©e[1]. La population actuelle de 350 000 brebis est principalement situĂ©e en Auvergne, qui regroupe 50 % des effectifs, avec notamment un important contingent de plus de 100 000 brebis dans la Haute-Loire. Elle est Ă©galement très bien reprĂ©sentĂ©e en Occitanie et en Nouvelle Aquitaine et plus globalement dans tout le sud de la France. On trouve Ă©galement la race en Europe de l'Est, en Asie centrale et dans les Antilles.

Notes et références

  1. « La Blanche du Massif Central » (consulté le )
  2. « Le Blanc du Massif Central » (consulté le )
  3. La Blanche du Massif Central, rustique et productive avec des qualités bouchères, consulté le 1er mars 2011
  4. IDELE, « Bilan du contrôle de performances ovins allaitants, campagne 2016 », annuel,‎

Articles connexes

Bibliographie

  • Alain Quet, Le mouton blanc du massif central en Lozère, Imprimerie Bosc, , 95 p.
  • Alain Fournier, L'Ă©levage des moutons, Editions Artemis, , 302 p. (ISBN 978-2-85557-054-9, prĂ©sentation en ligne), p. 24

Liens externes

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