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Bichon à poil frisé

Le bichon frisé, autrefois appelé Tenerife, est un petit chien de compagnie à poil blanc, réputé pour sa grande sociabilité.

Bichon à poil frisé
Bichon à poil frisé
Bichon à poil frisé
Région d’origine
Région Drapeau de l'Italie Italie
Caractéristiques
Silhouette 3 à 7 kg (indicatif)
Taille 30 cm maximum
Poil Fin, doux, tirebouchonné, très lâche
Robe Blanc pur
Tête Crâne plutôt plat au toucher, stop peu accentué, truffe bien noire
Yeux Vont du marron foncé au noir, bordés de paupières foncées de forme plutôt arrondie
Oreilles Tombantes et bien garnies de poils finement frisés et longs
Queue Portée relevée et gracieusement recourbée, sans être enroulée; elle n'est pas écourtée
Caractère Vif, joyeux, affectueux, très attaché à son maître et ne peut s'en séparer, jamais fatigué

Régions : Belgique, Canada, Espagne, France.

Nomenclature FCI
  • groupe 9
    • section 1
      • no 215

Histoire

Bichon frisé en train de s'endormir.

Le bichon frisé est né sous la Renaissance italienne (1400-1560) du croisement entre le bichon maltais avec d’autres petits chiens dont principalement le caniche et le barbet, chien de chasse à l’eau également ancêtre du caniche. Connu depuis le XIVe siècle, dans le bassin méditerranéen, il fut au cours de ce siècle introduit aux îles Canaries. Cet épisode lui valut de se faire appeler « Ténériffe », du nom de l'une des principales îles de cet archipel, abritant la capitale Santa Cruz. Il conservera ce nom très longtemps, jusqu'à ces dernières années.

Le bichon frisé est introduit en France au XVIe siècle sous le règne de François Ier, qui en fait son compagnon favori. Mais c’est sous le règne d’Henri III qu’il trouve son apogée, le souverain étant lui-même un fervent admirateur de cette race. C’est au cours de ce siècle, lors de l’occupation des Flandres par les espagnols, que le bichon frisé s’est implanté en Belgique. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, il est adulé des Grands de ce monde et on le trouve dans tous les salons de France en compagnie des dames et des seigneurs du royaume. Madame de Pompadour, notamment, en possède plusieurs. Sa notoriété est telle que le peintre Fragonard (1732-1806) le représente dans l’un de ses tableaux, ainsi que Goya, qui le fait apparaître dans plusieurs de ses œuvres

Au début du XIXe siècle, alors qu’il connaît sur notre territoire un petit passage vide, il jouit d’un vif succès en Espagne. On le retrouve dans toutes les cours accompagnant la plupart des notables ibériques. Dans l’Hexagone, il redevient à la mode dans la seconde moitié du XIXe siècle, sous Napoléon III . Jusqu’au début du XXe siècle, il reste le compagnon de l’aristocratie avant de se démocratiser et de devenir très prisé de la population tout entière.

C’est ainsi qu’à la Belle époque, on commence à voir le bichon frisé courant dans les rues, Occupé a diverse tâches. Il n’était pas rare de le rencontrer en compagnie des joueurs d’orgue de Barbarie ou encore aux côtés des handicapés .Jusqu'à la grande Guerre, il était très répandu et apprécié de toutes les populations. Comme pour beaucoup d’autres races, le premier conflit mondial lui porte un rude coup et dans l’entre-deux-guerres, les élevages disparaissent pratiquement.

Devant un tel désastre, un éleveur belge décide dans les années 1920 de mettre toute son énergie et tout son talent pour sauver la race. Le pari sera tenu et le bichon frisé sera reconnu par la France en 1933. Après un deuxième coup rude porté par le second conflit mondial, il renaît à nouveau et connaît dès le milieu du XXe siècle un nouvel essor. En 1960, la Fédération cynologique internationale(FCI) lui confère comme origines la Belgique et la France. Le bichon frisé connaît un véritable regain de popularité depuis les années 1970. Aux États-Unis, le Club du bichon frisé est créé en 1964 et la race est reconnue par le Kennel Club en 1973.

Caractère et comportement

Bichon frisé trottant.

Par nature chien de compagnie, le bichon frisé est réputé très sociable[1], accueillant ses maîtres des démonstrations de joie. Il est joueur avec les enfants, et doux avec les personnes âgées. Il est à l’aise dans un appartement ou dans un jardin. Il est capable de s’adapter à toutes les situations et apprécie d'accompagner les humains dans leurs différents déplacements. Il est un parfait compagnon de voyage de par sa petite taille et son adaptabilité à quasiment toutes les situations et surtout sa grande sociabilité. C’est un chien très sociable avec les autres animaux. Le bichon frisé est un mauvais gardien, mais peut alerter sur la présence d'un inconnu.

Il adore jouer, mais il peut être difficile (non impossible) de lui apprendre des tours de par son côté sûr de lui et un peu indépendant. C'est un chien qui doit toujours avoir de l'attention, et qui ne peut rester à la maison pour plus de cinq heures sans causer de dommages ou pleurer. Il faut beaucoup de patience pour l'habituer à son environnement, mais la meilleure façon est de jouer et lui donner des caresses. Le bichon frisé est un chien toujours heureux en présence d'autre humains ou autres animaux. Par contre, c'est un chien extrêmement jappeur.

Quand il est un jeune chiot, il préfère rester avec des enfants (même adulte généralement). Le bichon frisé est un chien toujours enjoué et content. Il est courant qu'une fois par jour il ait un épisode de défoulement d’énergie, aussi appelé en anglais blitz ou buzz, durant lequel il va sauter, courir en ronds, rouler, s’agiter le plus possible en recherchant aussi la participation des humains. Cela arrive plus souvent entre un an et sept ans et la seule façon de le calmer est d’être calme soi-même. Le bichon est également un animal très docile et très gentil. Il est très attachant. Sa pire punition : être séparé de son maître. Il recherche indéniablement la compagnie de ses maîtres mais il peut les attendre sans problème pour toute une longue journée d'absence.

Toilettage

Malgré son poil blanc frisé et abondant, il demande assez peu d'entretien[1]. Un brossage permet au pelage d'être démêlé, son poil est fin mais difficile à démêler s'il comporte des nœuds. Le bichon frisé est une race hypoallergénique ne perdant pas ses poils. Du fait de la forme presque circulaire de son œil et de sa paupière, les larmes oxydent le pelage sous les yeux si cette zone n'est pas régulièrement nettoyée. Le poil étant blanc, la région autour de la gueule peut devenir également oxydée.

Il faut également apporter un soin particulier à ses oreilles, et éviter que des poils ne poussent à l'intérieur, ce qui peut générer de l'humidité et des otites. Les poils du conduit auditifs peuvent facilement se retirer avec une pince à épiler.

Santé

Malgré son apparence fragile, le bichon frisé est généralement un chien en bonne santé[1].

La race est sujette à des cataractes génétiquement héritées, qui surviennent généralement entre l'âge de 2 et de 8 ans[2]. La transmission est autosomique récessive[3]. Ces cataractes sont caractérisées par un décollement de la rétine chez les chiens élevés aux États-Unis, complication qui ne survient pas chez les chiens d'origine britannique[4].

Une dyskinésie a été documentée chez un chien adulte de cette race[5], et une alopécie congénitale l'a été chez un chiot[6].

Notes et références

  1. Fournier 2005.
  2. (en) Kirk N. Gelatt, Margaret R. Wallace, Stacy E. Andrew et Edward O. MacKay, « Cataracts in the Bichon Frise », Veterinary Ophthalmology, vol. 6, no 1, , p. 3–9 (ISSN 1463-5224, DOI 10.1046/j.1463-5224.2003.00258.x, lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) M. R. Wallace, E. O. MacKay, K. N. Gelatt et Stacy E. Andrew, « Inheritance of cataract in the Bichon Frise », Veterinary Ophthalmology, vol. 8, no 3, , p. 203–205 (ISSN 1463-5224, DOI 10.1111/j.1463-5224.2005.00359.x, lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Barbara K. Braus, Michael Rhodes, Heidi J. Featherstone et Peter W. Renwick, « Cataracts are not associated with retinal detachment in the Bichon Frise in the UK – a retrospective study of preoperative findings and outcomes in 40 eyes », Veterinary Ophthalmology, vol. 15, no 2, , p. 98–101 (ISSN 1463-5224, DOI 10.1111/j.1463-5224.2011.00947.x, lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) J. Penderis et R. J. M. Franklin, « Dyskinesia in an adult bichon frise », Journal of Small Animal Practice, vol. 42, no 1, , p. 24–25 (ISSN 1748-5827, DOI 10.1111/j.1748-5827.2001.tb01979.x, lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) T. L. Grieshaber, J. C. Blakemore et S. Yaskulski, « Congenital alopecia in a Bichon Frise », Journal of the American Veterinary Medical Association, vol. 188, no 9, , p. 1053–1054 (ISSN 0003-1488, PMID 3710892, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • [Fournier 2005] Alain Fournier, Le Bichon frisé, Paris, Éditions Artémis, coll. « Pet book chiens », , 143 p. (ISBN 2-84416-193-6 et 9782844161932)

Articles connexes

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