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Berthe Kal

Berthe Dyck Kaleka dite Kal, née à Paris le , où elle est morte le [1], est une soprano et pédagogue française[2].

Berthe Kal
Description de cette image, également commentée ci-après
Berthe Kal
Nom de naissance Berthe Dyck
Naissance
10e arrondissement de Paris
Décès
15e arrondissement de Paris
Activité principale soprano, pédagogue
Lieux d'activité soliste de l’ORTF
Maîtres Jane Bathori
Enseignement Schola Cantorum
Récompenses 1957 : Prix Maurice Ravel de la Mélodie française
1963 : Prix Mozart du concours de l’UFAM

Biographie

Fille d'immigrés russe et lituanien, Berthe Kal vient à l'étude de la musique dès l’âge de six ans, par le piano et le solfège. Dotée d'une grande aisance vocale et de l'oreille absolue, elle se tourne naturellement vers le chant, qu'elle pratique d'abord en chœur, dans la Chorale Populaire de Paris. C'est seulement en 1948 qu'elle prend ses premières leçons, avec Lise Daniels. Elle entre ensuite à la Schola Cantorum pour étudier l’harmonie, le contrepoint, et la technique vocale auprès d'Irène Joachim puis Jane Bathori.

À partir de 1952, elle est engagée comme soliste de l’ORTF, pour y faire la majeure partie de sa carrière, participant à de nombreuses émissions musicales (Plaisirs de la musique de Roland Manuel ; Livre d'or sur France Culture), concerts, et créations radiophoniques. Elle a l'occasion de se produire sous la direction de Pierre Boulez, Gilbert Amy, Charles Bruck, Pierre Capdevielle, Marius Constant, Bruno Maderna, Manuel Rosenthal, Michel Plasson, Léon Algazi… et de travailler avec les pianistes et organistes Mildred Clary, Janine Reiss, Yvonne Loriod, Irène Aïtoff, Geneviève Joy, Maurice Duruflé, Henriette Puig-Roget…

Recommandée par Jane Bathori, elle rejoint en 1957 la Société de musique d'autrefois fondée par la comtesse Geneviève Thibault de Chambure, pour des concerts sous la direction d'Yvonne Gouverné, jusqu'en 1968.

De 1960 à 1965, elle s'associe à Vladimir Jankélévitch pour une série de concert-conférences à Paris, sur le romantisme musical en Russie, dans le cadre des conférences Connaissance de l'URSS organisés par l'Association France-URSS. Ces "Causerie(s)" étaient l'occasion pour le philosophe de s'illustrer lui-même au piano.

Elle rencontre Nadia Boulanger en 1961, à l'occasion d'un concert à Nice pour le Prince Rainier de Monaco, puis prend part, en 1964, à des leçons d'interprétation musicale d'œuvres de Mozart dans son appartement de la rue Ballu. Nadia Boulanger l'invite la même année, à donner deux récitals de mélodies françaises à la Fondation Singer-Polignac, puis au Conservatoire américain de Fontainebleau.

Connue pour ses qualités de lectrice, elle est régulièrement sollicitée par Manuel Rosenthal, alors professeur de la classe de direction du Conservatoire de Paris, pour participer de 1962 à 1968, aux Prix de Rome de la classe de composition, se familiarisant ainsi avec une grande diversité de langages musicaux.

Comme le souligne Jesus Aguila, Berthe Kal fait partie des rares spécialistes du répertoire contemporain des années 1960 ; elle appartient au cercle de chanteuses telles Cathy Berberian, Helga Pilarczyk, Ethel Semser, Marie-Thérèse Cahn, qui participent aux créations du Domaine musical[3].

Elle collabore Ă©galement avec le compositeur Georges Delerue pour des musiques de film, et fait une apparition dans La Promesse de l'aube (1970) de Jules Dassin.

RĂ©compenses

  • 1957 : Prix Maurice Ravel de la MĂ©lodie française
  • 1963 : Prix Mozart du concours de l’UFAM

Créations

Liste non exhaustive

Discographie

  • Bohuslav MartinĹŻ, Juliette ou la clĂ© des songes (Le petit arabe). Orchestre lyrique de la RTF, direction : Charles Bruck. (Le Chant du Monde LDC 278995.96)
  • Bohuslav MartinĹŻ, Alexandre bis (Philomène). Orchestre lyrique de la RTF, direction : Jean Doussard (Le Chant du Monde LDC 278994)
  • François-Adrien BoĂŻeldieu Ma tante Aurore, ou le Roman impromptu (Marton). Orchestre de chambre de la RTF, direction : Marcel Couraud. (Philips 456 655-2).

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. DĂ©pĂŞches notes du 28 avril 2015 sur France Musique.
  3. JĂ©sus Aguila, Le Domaine musical, Fayard (1992) (ISBN 978-2213029528)

Liens externes

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