Belval (Manche)
Belval est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 325 habitants[Note 1].
Belval | |
L'église Saint-Martin. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Coutances |
Intercommunalité | Communauté de communes Coutances Mer et Bocage |
Maire Mandat |
Serge Court 2020-2026 |
Code postal | 50210 |
Code commune | 50044 |
Démographie | |
Gentilé | Belvalais[1] |
Population municipale |
325 hab. (2020 ) |
Densité | 57 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 02′ 22″ nord, 1° 21′ 49″ ouest |
Altitude | Min. 32 m Max. 145 m |
Superficie | 5,72 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Coutances (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Quettreville-sur-Sienne |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Belval se divise en deux parties : Belval Gare et Belval Bourg. La mairie et l’église se situant au Bourg. Les commerces sont regroupés près de l'ancienne petite gare. La commune est bocagère.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coutances », sur la commune de Coutances, mise en service en 1974[8] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[9] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 061,2 mm pour la période 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 28 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,9 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Belval est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [15] - [16] - [17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Coutances, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18] - [19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (74,4 %), terres arables (22 %), zones urbanisées (1,9 %), forêts (1,8 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme de Bella Valle vers 1210[22] et Bella Vallis sans date.
La commune s'appelait Belleval en 1757[23].
Le sens est « la belle vallée », « le beau vallon ». Littéralement « beau val » ; le mot val a été généralement employé en toponymie au féminin[24].
Dans les différentes attestations anciennes de ce toponyme, l'adjectif bele est accordé au féminin, et il serait plus logique d'orthographier aujourd'hui ce nom Belleval (orthographe en usage jusqu'au XIXe siècle). Le mot val est issu du latin vallis, variante de valles, lui aussi féminin[25].
Toponyme médiéval issu de l'ancien français bele val, « beau val », où l'adjectif bel « beau » n'exprime pas nécessairement un jugement esthétique, mais le degré élevé d'une qualité : grandeur, fertilité, etc.
Le gentilé est Belvalais.
Histoire
Il fut découvert sur le territoire communal divers objets d'époque gauloise[26].
C'est l'évêque de Coutances qui possédait la dîme et l'église de Belval[26]. La dernière famille seigneuriale fut celle de Vesly[26] - [Note 9].
François Delalande (1736-1772), né à Belval, curé de Grigny sous Louis XV, ecclésiastique, moraliste et auteur ascétique dont à titre posthume Instruction sur la grandeur de Dieu[27].
En 1789, Jacques de La Lande représentait Belval (Belleval) à L'Assemblée primaire de Caillebot-la-Salle (Montpinchon)[27].
Héraldique
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Les armes de la commune de Belval se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2020, la commune comptait 325 habitants[Note 10], en augmentation de 4,84 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Les commerces sont présents à la gare avec un salon de coiffure, un magasin tupperware, une boulangerie, un bistrot et une épicerie. Ainsi que sa boucherie-charcuterie Dulin - Villain réputée pour ses saucisses à l’oignon, récompensée par une médaille d’or au salon de l’Agriculture à Paris[27].
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin-Saint-Gatien (XVIe – XVIIe siècles), conservant des fenêtres latérales nord du XVIe et avec à l'extérieur une sculpture d'une tête d'évêque en pierre et sa mitre en bois. L'église abrite un maître-autel (XVIIIe), un bénitier (XVIe), une Vierge à l'Enfant (XVe)[27].
- if et calvaire du cimetière (XVe siècle).
- Manoir de la Cour (XVIe siècle), dit petit manoir, ancien siège de la seigneurie.
- Pigeonnier de Vesly.
- Pigeonnier de Fréven.
- Pour mémoire
Le château de Vesly a été détruit par les bombardements de 1944[27].
Personnalités liées à la commune
- François Lemoyne (1688-1737), fils de Michel Lemoyne né à Belval et postillon de Louis XIV, suivit les cours de l'Académie royale. Louis XV lui donnera le titre de premier peintre du roi[27].
Voir aussi
Bibliographie
- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 26-27.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 83.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Résumé statistique de Belval sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- La famille de Vesly avait pour armes : d'azur à la croix d'or cantonnée de quatre coquilles de même.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- « Manche », sur habitants.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Station Météo-France Coutances - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Belval et Coutances », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Coutances - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Belval et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1139.
- L. Brion de la Tour, Recueil des Côtes maritimes de France, Desnos, Paris, 1757, carte no 12.
- François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche - Page 78.
- Plus précisément, le mot val est issu du latin vallem, accusatif de vallis, variante de valles « val, vallée », initialement « espace allongé entre deux zones élevées », puis « creux, renfoncement », avec pour sens initial « étendue entourée (de hauteurs) », ou peut-être simplement « dépression arrondie, creux ».
- Delattre 2002, p. 26.
- Gautier 2014, p. 83.
- « André Lebouvier est parti pour son dernier voyage », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Belval (50210) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Serge Court a été élu maire de Belval.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.