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Bataille de San Domingo

La bataille navale de San Domingo se déroula le au large de Santo Domingo, sur l'île d'Hispaniola, entre une escadre britannique conduite par le vice-amiral Duckworth et une plus petite escadre française conduite par le contre-amiral Leissègues.

Bataille de San Domingo
Description de cette image, également commentée ci-après
Nicholas Pocock (1740-1821), Destruction de l'escadre française de l'amiral Leissègues à Santo-Domingo.
Informations générales
Date
Lieu San Domingo
Issue Victoire britannique
Forces en présence
5 navires de ligne
2 frégates
1 corvette
7 navires de ligne
4 autres
Pertes
1 510 morts, blessĂ©s ou prisonniers
3 navires pris
2 navires coulés
74 morts
264 blessés

Quatrième Coalition

Batailles


CoordonnĂ©es 18° 18′ nord, 70° 03′ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : RĂ©publique dominicaine
(Voir situation sur carte : RĂ©publique dominicaine)
Bataille de San Domingo

Circonstances

Fin 1803, après le fiasco de l'expĂ©dition de Saint-Domingue, plus de 2 000 soldats avaient fui dans la partie orientale de l'Ă®le, oĂą le gĂ©nĂ©ral Jean-Louis Ferrand rĂ©ussit en quelques annĂ©es Ă  relancer l'Ă©conomie de plantation, au prix de l'importation de près de 10 000 esclaves noirs[1] et d'une attaque de Dessalines en 1805. Jean-Louis Ferrand a alors besoin de renforts.

Le 22 frimaire an XIV, onze vaisseaux français appareillèrent : ils avaient pour chefs les amiraux Leissègues et Willaumez. Ils devaient former deux escadres et ne se séparer qu'à la mer. Ils naviguèrent de conserve pendant deux jours, et firent route ensuite pour leurs destinations respectives : Leissègues, avec cinq vaisseaux (l’Alexandre, l’Impérial, le Diomède, le Jupiter et le Brave), deux frégates (la Félicité et la Cornète) et une corvette (la Diligente), avait pour mission de porter à Santo Domingo 900 hommes de troupe et des munitions de guerre.

Après quarante jours de traversée, il entra à Santo Domingo dans un état complet d'avaries causées par les vents. Quatorze jours suffirent à peine aux réparations les plus urgentes, et lorsqu'il se disposait à partir, il vit apparaître une escadre britannique de sept vaisseaux, les HMS Superb, Northumberland, Spencer, Agamemnon, Canopus (commandé par Francis Austen), Donegal et Atlas, ainsi que deux frégates (les HMS Acasta et Magicienne) et deux bricks (les HMS Kingfisher et Epervier).

Leissègues sortit aussitôt et donna l'ordre de se préparer au combat. Les manœuvres de l'amiral ont reçu une part peut-être égale d'éloges et de blâme ; des commentateurs ont par exemple jugé qu'il aurait mieux fallu éviter le combat en présence de forces supérieures. Sa réponse à ce reproche est : « Élève du bailli de Suffren, dit-il, j'ai appris de lui à ne jamais compter mes ennemis ».

RĂ©sultats du combat

L’ImpĂ©rial, vaisseau-amiral de 118 canons Ă  trois ponts avait perdu 150 hommes et 30 officiers, il avait 500 boulets dans le corps ; le mât d'artimon, le grand mât et le petit mât de hune Ă©taient coupĂ©s ; le feu avait pris trois fois, les batteries de 24 et de 18 Ă©taient dĂ©semparĂ©es des deux bords, il y avait vingt pieds d'eau dans la cale, un boulet restĂ© dans l'Ă©tambrai empĂŞchait le jeu du gouvernail ; le capitaine, le second et six officiers Ă©taient blessĂ©s. DĂ©cidĂ© Ă  ne point amener son pavillon, Leissègues profita d'un moment oĂą le feu s'Ă©tait Ă©teint de part et d'autre pour diriger l’ImpĂ©rial sur la cĂ´te au moyen de la misaine, seul mât qui lui restait, et il Ă©choua Ă  dix lieues environ Ă  l'est de Santo Domingo. Le Jupiter fut aussi pris.

Trois jours après, malgré le feu des vaisseaux ennemis, il avait débarqué ses blessés et ce qui restait de l'état-major et de l'équipage, et il descendait à terre emportant avec lui son aigle et son pavillon.

Malgré la défaite, après avoir lu le récit de cette action et constaté l'audace de Corentin de Leissègues d'avoir engagé le combat contre des forces supérieures en nombre, l'Empereur Napoléon dit : « C'est un des beaux combats de la marine française ».

Références

  1. Histoire générale des Antilles et des Guyanes: des Précolombiens à nos jours, par Jacques Adélaïde-Merlande, page 209

Liens externes

Source

Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850,

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