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Bataille de PĂ©kin (1900)

La bataille de Pékin s'est déroulée le 14 et 15 août 1900. Une force multinationale a mis fin au siège des légations étrangères pendant la révolte des Boxers.

Bataille de PĂ©kin
Informations générales
Date -
Lieu Chine
Issue Victoire de l'Alliance
Commandants
Yamagouchi Motoomi
Frey
Drapeau de la Russie Nicolas Linevitch
Drapeau du Royaume-UniAlfred Gaselee (en)
Drapeau des États-Unis Adna R. Chaffee, Sr..

Forces en présence
14 00030 000
Pertes
60 tués, 205 blessésPertes inconnues

RĂ©volte des Boxers

Batailles

m

CoordonnĂ©es 39° 54′ 24″ nord, 116° 23′ 51″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Chine
(Voir situation sur carte : Chine)
Bataille de PĂ©kin

Situation

DĂ©but aoĂ»t, l'annonce par un messager de la survie des concessions de PĂ©kin, et de l'urgence Ă  leur porter secours, constitue une forte surprise. Mais ce n'est que le 4 ou 5 aoĂ»t que les AlliĂ©s dĂ©cident de se remettre en marche avec une armĂ©e de 20 000 hommes (après trois semaines de retard et l'arrivĂ©e de renfort) pour aller secourir les lĂ©gations assiĂ©gĂ©es. Cette force importante permet Ă  son commandant, le gĂ©nĂ©ral britannique Sir Alfred Gaselee (en), de marcher sur PĂ©kin, le long du PeĂŻ-Ho.

Un premier combat fut livré à Peï-Tsang (en) le 5 août, forte position enlevée par les Japonais. Après le combat, les Allemands, les Autrichiens et les Italiens revinrent à Tien-Tsin ; les Français (800 hommes du général Frey), les Anglais, les Américains, les Russes et les Japonais poursuivent leur marche. À Yang Tsun (en) le 6 août, 1500 Chinois sont délogés de leur retranchement après quatre heures de combat coûtant aux Alliés 450 tués et blessés. La colonne arrive devant Pékin le 14 août, non sans avoir dû livrer une nouvelle bataille à Tongzhou le 12 août.

Forces de l'Alliance

    • Empire de Russie : 4 300 fantassins, cosaques et artillerie
    • France : 800 hommes (deux bataillons du 11e RIC, un bataillon du 9e RIC et trois batteries d'artillerie)
    • Japonais : 8 000 hommes
    • AmĂ©ricains : 2 500 soldats et marines, artillerie
    • Anglais : 3 000 fantassins, cavaliers et artillerie

DĂ©roulement

Libération du quartier des Légations

Les chefs de détachement interalliés avaient décidé qu'un dernier conseil de guerre serait tenu pour régler l'entrée des troupes :

  • Les Russes par la porte la plus au nord, le Tung Chih (Dongzhi)
  • les Japonais par la porte du Sud, le Chi Hua (Chaoyang)
  • les AmĂ©ricains par le Tung Pein (Dongbien)
  • les Britanniques, plus au sud, par le Sha Wo (Guangqui).
  • L'entrĂ©e des Français, qui ont une demi-journĂ©e de retard, n'est pas planifiĂ©e.

Le 14 aoĂ»t, Ă  3 h du matin, les Russes attaquent avec l'artillerie la porte assignĂ©e aux AmĂ©ricains, le Dongbien, tuent 30 soldats chinois, mais dans des feux croisĂ©s meurtriers, perdent 26 hommes et 102 blessĂ©s.
Au matin, les AmĂ©ricains, devancĂ©s par les Russes, dĂ©placent leurs troupes 200 mètres plus au sud, prennent d'assaut le mur extĂ©rieur et gagnent le quartier des LĂ©gations oĂą ils arrivent vers 16 h 30.
Pendant ce temps, les Japonais avaient rencontré plus de résistance devant leur porte et durent employer l'artillerie.
Pour les Britanniques, l'entrée fut plus facile en empruntant un canal de drainage passant au-dessous du mur et les menant devant les Légations.
Dans la soirée, la cour chinoise ayant quitté le palais impérial la veille, le Siège des Légations était fini.

Libération du Pé-Tang ou Beitang (北堂, cathédrale du Nord)

La colonne française arriva le 15 aoĂ»t Ă  la LĂ©gation et se dirigea vers le PĂ©-Tang, quartier isolĂ© autour de la cathĂ©drale assiĂ©gĂ© par les Boxers et l'armĂ©e chinoise depuis le 15 juin. La dĂ©fense de la cathĂ©drale Ă©tait assurĂ©e par 28 prĂŞtres Ă©trangers et nonnes, 43 soldats français et italiens et 3 400 catholiques chinois.

Vers 17 h, la colonne de secours renforcée par des Russes, Sikhs et Japonais installe son bivouac contre les murs de la Cité impériale, vers la Porte Jaune. Au matin du 16, après la canonnade de la porte, les Russes et les Japonais pénètrent dans le Peitang, les Français escaladant le mur Jaune. Les chrétiens de monseigneur Favier sont libérés après cinquante-huit jours de siège.

Suite des opérations

Sur les instances de Mgr Favier, une nouvelle colonne fut envoyée aux environs de Tong-Tchéou à l'Est de Pékin pour dégager les missions catholiques menacées par les Boxers. Tout se passa bien et sans effusion de sang.

Pendant tout le mois d'août et une partie du mois de septembre, des troupes s'embarquèrent en Europe pour la Chine, une division chacune pour la France et l'Allemagne. Sur ces entrefaites, le général Frey, dont la santé était très éprouvée, retourna à Takou pour attendre l’arrivée du général Voyron et rentrer en France.

À la suite d'une entente entre les puissances, le commandement suprême des forces alliées fut confié au feld-maréchal de Waldersee ; la division française sous les ordres du général Voyron conserva son autonomie.

En octobre, le général Bailloud arriva à Pao-Ting-Fou (sur la voie ferrée au sud-ouest de Pékin) avec la 2e brigade métropolitaine[1] et une autre colonne française, en novembre, occupait les tombeaux de la dynastie des Ming.

DĂ©coration

PEKIN 1900 est inscrit sur le drapeau des régiments français cités lors de cette bataille.

Notes et références

Notes

    Références

    1. Régiment de marche (bataillons des 40e, 58e et 61e RI), régiment de marche des zouaves à 4 bataillons (colonel Guillet) et 3 batteries d'artillerie coloniale de 75

    Bibliographie

    Voir aussi

    Articles connexes

    Lien externe

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