Bataille de JunĂn
La bataille de JunĂn s'est dĂ©roulĂ©e le dans les hautes terres de la rĂ©gion de JunĂn dans le cadre de la guerre d'indĂ©pendance du PĂ©rou. Elle fait suite Ă la reprise de Lima par les royalistes en . Ces derniers s'Ă©tant regroupĂ©s Ă Trujillo, SimĂłn BolĂvar, commandant des forces indĂ©pendantistes, dĂ©cide en juin de diriger celles-ci au sud afin d'affronter les forces espagnoles dirigĂ©es par le marĂ©chal de camp JosĂ© de Canterac. Les deux armĂ©es se rencontrent ainsi dans les plaines du JunĂn, au nord-ouest de la vallĂ©e de Jauja.
Date | 6 août 1824 |
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Lieu | RĂ©gion de JunĂn |
Issue | Victoire des indépendantistes |
PĂ©rou Grande Colombie | Espagne |
1 000 | 1 300 |
150 | 250 |
Guerre d'indépendance du Pérou
Batailles
m Premiers soulèvements autonomes
- Insurrection de Tacna (1811)
- Rébellion de Huánuco (1812)
- Insurrection de Tacna (1813)
- RĂ©bellion de Cuzco (1814)
- Bataille de la Apacheta (es)
- Bataille de Umachiri (es)
Campagne Libératrice du Sud (1820-1823)
- DĂ©barquement de Paracas (es)
- Première campagne d'Arenales
- Bataille de Pasco (es)
- Capture de l’Esmeralda
- Discours d'Aznapuquio (es)
- Seconde campagne d'Arenales
- Combat de Quiapata (es)
- Campagne d'Intermedios de Miller
- Combat de Mirave (es)
- Premier siège de Callao
- Expédition auxiliaire de Santa Cruz à Quito
- Bataille d'Ica
- Combat de Paras (es)
- Campagne d'Intermedios d'Alvarado (es)
- Bataille de Torata (es)
- Bataille de Moquegua (es)
- Combat de Mito (es)
Campagne Libératrice du Nord (1823-1826)
- MotĂn de Balconcillo (es)
- Campagne d'Intermedios de Santa Cruz
- Bataille de Zepita (es)
- Combat d'Arequipa (es)
- Combat d'Alzuri (es)
- Soulèvement de Callao (es)
- Rébellion d'Olañeta (es)
- Bataille de JunĂn
- Combat de Bellavista (es)
- Bataille de Corpahuaico (es)
- Bataille d'Ayacucho
- Campagne de Sucre dans le Haut-PĂ©rou
- Combat de Tumusla
- Second siège de Callao (es)
Coordonnées | 11° 12′ 53″ sud, 75° 58′ 26″ ouest |
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DĂ©roulement
Ă€ la tĂŞte d'une force de 8 000 soldats, BolĂvar envoie sa cavalerie (1 000 hommes) afin de ralentir la sortie des plaines de JunĂn des forces royalistes (8 000 hommes), qui tentent de se replier vers Cuzco. Les forces espagnoles envoient Ă©galement leur cavalerie (1 300 hommes) pour contrer la cavalerie adverse et donner le temps Ă Canterac de retirer ses troupes de la plaine.
La plaine est une zone marĂ©cageuse situĂ©e près du lac JunĂn. Les troupes indĂ©pendantistes subissent la charge de la cavalerie espagnole alors qu'elles tentent de se mettre en position. Elles battent en retraite, mais un escadron de grenadiers colombiens a Ă©tĂ© Ă©pargnĂ© par la charge espagnole. MenĂ©s par Felipe Braun, ils se regroupent et attaquent la cavalerie royaliste par l'arrière. Prise par surprise, la cavalerie espagnole est mise en dĂ©route après un combat acharnĂ© Ă l'arme blanche (sabres et lances) et tourne bride pour chercher refuge auprès l'infanterie, qui a dĂ©jĂ quittĂ© la plaine. La bataille dure quarante-cinq minutes. Environ 250 royalistes et 150 indĂ©pendantistes sont tuĂ©s.
Militairement, la bataille de JunĂn n'est guère plus qu'une grosse escarmouche mais elle renforce le moral des troupes indĂ©pendantistes qui remportent leur première victoire au PĂ©rou. Quant aux troupes vaincues de Canterac, elles sont contraintes Ă une retraite dĂ©sastreuse, aggravĂ©e par les nombreuses dĂ©fections de soldats pĂ©ruviens qui quittent les rangs royalistes pour rejoindre les forces indĂ©pendantistes. Le vice-roi du PĂ©rou JosĂ© de la Serna doit alors prendre lui-mĂŞme le commandement de l'armĂ©e pour tenter de restaurer le moral des troupes. Felipe Braun est proclamĂ© le « hĂ©ros de JunĂn ».