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Bataille de Fehrbellin

La bataille de Fehrbellin est un des principaux combats de la guerre de Scanie, prolongement nord-européen de la guerre de Hollande ; elle s'est déroulée le entre la Suède et le Brandebourg. Les Suédois, sous les ordres de Waldemar von Wrangel (beau-frère de Carl Gustaf Wrangel), sont repoussés par les forces du feld-maréchal Georg von Derfflinger près de la ville de Fehrbellin.

Bataille de Fehrbellin
Description de cette image, également commentée ci-après
Gravure de 1863.
Informations générales
Date
Lieu Fehrbellin, Pays de Ruppin, Allemagne actuelle
Issue Victoire du Brandebourg
Belligérants
Drapeau de Brandebourg BrandebourgDrapeau de la Suède Suède
Forces en présence
5 600 cavaliers
13 canons
7 000 soldats
4 000 cavaliers
28 canons
Pertes
500 hommes600 hommes

Guerre de Hollande
Guerre de Scanie

Batailles


CoordonnĂ©es 52° 47′ 59″ nord, 12° 46′ 00″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Allemagne
(Voir situation sur carte : Allemagne)
Bataille de Fehrbellin

Situation

La Suède et le Brandebourg ont souvent Ă©tĂ© alliĂ©s dans des guerres antĂ©rieures contre la Pologne. Toutefois, quand l'Ă©lecteur FrĂ©dĂ©ric-Guillaume se joint Ă  l'alliance contre Louis XIV, les Français persuadent les SuĂ©dois (qui sont de plus en plus isolĂ©s) d'attaquer le Brandebourg pendant que son armĂ©e est au loin. Quand FrĂ©dĂ©ric-Guillaume apprend l’attaque et l’occupation d’une partie de ses terres, il retire son armĂ©e de la coalition et lui fait faire une marche de 250 kilomètres en deux semaines. Il rĂ©ussit cet exploit en abandonnant son convoi de ravitaillement, achetant des marchandises aux populations locales mais interdisant Ă  ses troupes de piller.

Une fois de retour au Brandebourg, FrĂ©dĂ©ric-Guillaume, rĂ©alise immĂ©diatement que l'armĂ©e suĂ©doise est dispersĂ©e et donne l'ordre au feld-marĂ©chal Georg von Derfflinger de prendre la ville centrale de Rathenow afin de couper les forces suĂ©doises en deux. Il soudoie un fonctionnaire local pour qu'il organise un grand banquet en l’honneur des officiers suĂ©dois, afin d'enivrer ces derniers avant l'assaut. Derfflinger se fait passer pour un officier suĂ©dois et convainc les gardes de lui ouvrir les portes de Rathenow en se prĂ©tendant poursuivi par une patrouille brandebourgeoise. Une fois les portes ouvertes, il mène personnellement une charge de 1 000 dragons et le reste de l'armĂ©e s’engouffre Ă  sa suite.

La bataille

Les Suédois expulsés de Rathenow, leurs lignes sont désormais vulnérables. Waldemar von Wrangel, commandant de l'armée suédoise, harcelé par des raids d'unités brandebourgeoises se trouve bloqué dans la ville de Fehrbellin à cause d'un pont qui a été détruit. Des marais infranchissables des deux côtés ne lui laissent d'autre choix que de livrer bataille pendant que ses ingénieurs réparent le pont.

L'armĂ©e brandebourgeoise compte 5 600 cavaliers et 13 canons alors que son homologue suĂ©doise comprend 7 000 fantassins, 4 000 cavaliers et 28 canons. En plaçant leurs canons sur des petites collines, FrĂ©dĂ©ric-Guillaume et Derfflinger gagnent un avantage tactique dĂ©cisif. Le , aux alentours de midi, les canons ouvrent le feu et causent de lourds dommages Ă  l'aile droite suĂ©doise. Les SuĂ©dois tentent plusieurs fois de prendre le contrĂ´le des collines mais sont repoussĂ©s Ă  chaque fois. FrĂ©dĂ©ric-Guillaume lance une attaque gĂ©nĂ©rale sur l'aile droite ennemie, qui cause la dĂ©route de la cavalerie suĂ©doise et expose leur infanterie Ă  une attaque de flanc. La cavalerie brandebourgeoise, commandĂ©e par FrĂ©dĂ©ric de Hesse-Hombourg, charge alors l'infanterie suĂ©doise, mais le mauvais temps et le retard pris par l'infanterie brandebourgeoise l'obligent Ă  battre en retraite. Un peu plus tard dans la matinĂ©e, un boulet suĂ©dois manque de peu FrĂ©dĂ©ric-Guillaume et blesse mortellement un de ses officiers. Les SuĂ©dois se replient en position dĂ©fensive dans la ville et tiennent assez longtemps pour que le pont soit rĂ©parĂ©, permettant Ă  Wrangel de faire traverser son armĂ©e avant la nuit tombĂ©e. Les pertes sont Ă  peu près Ă©quivalentes des deux cĂ´tĂ©s mais, au cours de la retraite suĂ©doise qui s'ensuit, les dĂ©sertions, les raids brandebourgeois et la famine rĂ©duisent l'armĂ©e suĂ©doise Ă  une fraction de ce qu'elle Ă©tait.

Plan de la bataille.

Conséquences

Bien que militairement d'une importance mineure, cette bataille a un énorme impact psychologique car l'armée suédoise, considérée comme imbattable depuis la guerre de Trente Ans, a été vaincue. Frédéric-Guillaume est désormais connu comme le Grand Électeur, et l'armée que lui et Derfflinger ont mené à la victoire va former le noyau de la future armée prussienne.

La bataille a une importance culturelle importante et est commémorée dans l'art par des statues ou des tableaux pendant le XIXe siècle[1]. Le 28 juin est une date qui a été célébrée en Allemagne jusqu’en 1914 jusqu’à ce que, ce même jour, l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche soit assassiné, cet événement déclenchant la Première Guerre mondiale.

Dans la fiction

La pièce Le Prince de Hombourg de Heinrich von Kleist est sous-titrée Die Schlacht bei Fehrbellin (La Bataille de Fehrbellin) et montre une version très romancée de cet épisode historique.

Bibliographie

Notes et références

  1. Jean-Marc Holz, « Fehrbellin : un petit succès qui recompose l’Europe (1675) », sur revueconflits.com, .
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