Bataille d'Entzheim
La bataille d’Entzheim oppose Turenne aux Impériaux le , durant la guerre de Hollande.
Royaume de France | Saint-Empire |
Henri de Turenne Guy de Lorges | Alexandre de Bournonville Aeneas de Caprara Guillaume de Pontamougeard Charles V de Lorraine |
25 000 hommes 30 canons | 35 000 hommes 50 canons |
2 500 tués ou blessés | 4 000 tués |
Batailles
- Groenlo (06-1672)
- Solebay (06-1672)
- Nimègue (07-1672)
- Groningue (07-1672)
- Saint-Lothain (02-1673)
- Schooneveld (1re) (06-1673)
- Maastricht (06-1673)
- Schooneveld (2de) (06-1673)
- Texel (08-1673)
- Bonn (11-1673)
- Arcey (01-1674)
- Pesmes (02-1674)
- Gray (02-1674)
- Scey-sur-SaĂ´ne (03-1674)
- Chariez (03-1674)
- Vesoul (03-1674)
- Arbois (03-1674)
- Orgelet (03-1674)
- Besançon (04-1674)
- Dole (05-1674)
- Sinsheim (06-1674)
- Salins (06-1674)
- Belle-ĂŽle (06-1674)
- Lure (07-1674)
- Faucogney (07-1674)
- Sainte-Anne (07-1674)
- Fort-Royal (07-1674)
- Seneffe (08-1674)
- Entzheim (10-1674)
- Mulhouse (12-1674)
- Turckheim (01-1675)
- Stromboli (02-1675)
- Fehrbellin (06-1675)
- Salzbach
- ConsarbrĂĽck
- Alicudi
- Agosta
- Palerme
- Maastricht
- Philippsburg
- Valenciennes
- Cambrai
- Saint-Omer
- Tobago
- La Peene (Cassel)
- Ypres
- Rheinfelden (07-1678)
- Saint-Denis
Coordonnées | 48° 32′ 07″ nord, 7° 38′ 17″ est |
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Contexte
Après avoir ravagé le Palatinat, Turenne repasse le Rhin le . Il se poste près de Wissembourg, pour défendre l’Alsace. Mais Louis XIV lui ordonne de l’évacuer, d’y démanteler toutes les places et de ne tenir que Brisach et Philippsbourg. Turenne s’y refuse. Il s’installe à Landau, convaincu qu’il faut combattre au-delà du Rhin[1].
Rassuré par la victoire de Condé à Seneffe le , le roi finit par donner raison à Turenne.
La bataille
Le , les Impériaux se mettent en marche, passent le Rhin à Mayence, le remontent jusqu'à Spire, où ils le passent à nouveau le . Tandis que Turenne sur ordre du roi couvre Saverne et Haguenau, ils franchissent le pont de Kehl le 1er octobre, avec à leur tête Alexandre de Bournonville. La république de Strasbourg, neutre jusqu'ici, les laisse entrer en Alsace. Bournonville établit un camp de 35 000 hommes à Entzheim, au sud de Strasbourg, entre la Bruche et l’Ill[2].
Turenne ne l’apprend qu’avec retard. Il accourt, passe la nuit du 3 au 4 au château d'Osthoffen et, le , à la tête de 25 000 hommes, il attaque Bournonville. Les Impériaux perdent 3 000 hommes, une dizaine de pièces d’artillerie et 30 drapeaux. Mais ils tiennent leurs positions jusqu’au soir[3].
Sans être le triomphe que célèbre madame de Sévigné[4], le combat, très indécis, peut néanmoins être considéré comme favorable à Turenne[5]. À la faveur de la nuit, les Impériaux se replient sur Illkirch.
Prolongements
Turenne quitte Entzheim et va camper à Marlenheim, entre Saverne et Haguenau. Le , Frédéric Guillaume Ier, électeur de Brandebourg, franchit à son tour le Rhin, avec 20 000 hommes[6]. Ce que Turenne redoutait le plus est arrivé : la guerre s’installe en Alsace. Et les Allemands sont maintenant au nombre de 55 000, avec un point faible cependant : il n’y a pas de véritable unité de commandement[7].
Sources
- Jean Bérenger, Turenne, Paris Paris, Fayard,Bussière Camedan Imprimeries, , 613 p. (ISBN 978-2-213-01970-3).
- Jacques Garnier (dir.) et Michéle Battesti (préf. Jean Tulard), Dictionnaire Perrin des guerres et des batailles de l'histoire de France, Paris, Perrin, , 906 p. (ISBN 978-2-262-00829-1).
Notes et références
- Jean BĂ©renger 1987, p. 404-405.
- Jean BĂ©renger 1987, p. 405.
- Jacques Garnier et Michéle Battesti 2004, p. 305.
- Lettre du 15 octobre 1674 Ă Bussy-Rabutin.
- Jacques Garnier, ibid.
- Jacques Garnier et Michéle Battesti 2004, p. 306.
- Jean BĂ©renger 1987, p. 406.