Baleine boréale
Balaena mysticetus
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Infra-classe | Eutheria |
Ordre | Cetacea |
Sous-ordre | Mysticeti |
Famille | Balaenidae |
Répartition géographique
Statut CITES
La Baleine boréale ou Baleine du Groenland (Balaena mysticetus) est une espèce de mammifère marin appartenant au sous-ordre des baleines à fanons. C'est la seule espèce du genre Balaena. Cet animal peut vivre plus de deux siècles[1].
Description
Cette grande baleine aux formes arrondies est de couleur sombre, à l'exception de son menton, qui porte une tache blanche dont la forme permet de distinguer les individus les uns des autres. Des taches blanches peuvent aussi apparaître à la base de la queue ou sur la nageoire caudale. Cette baleine ne possède pas de nageoire dorsale.
Les mâles mesurent de 14 à 17 m, les femelles de 16 à 18 m (exceptionnellement 20 mètres) et cette baleine pèse de 75 à 100 tonnes, ce qui en fait le deuxième plus gros animal après la baleine bleue[2]. Leur nageoire caudale a une envergure allant de 2 à 6 m. La tête représente approximativement un tiers de la longueur totale de l'animal. Les 230 à 360 fanons mesurent jusqu'à 4 m de long, un record chez les cétacés actuels[3].
Comportement
- régime alimentaire : euphausiacés, copépodes, mollusques dérivants et méduses.
- Kate Stafford, océanographe au département de Physique appliquée de l'université de Washington a observé que cette espèce « chantait » 24 heures sur 24 pendant cinq mois. Pour la scientifique, ces informations sonores servent aux mammifères marins à communiquer pour se diriger, se nourrir, voire préparer des accouplements[2].
RĂ©partition et habitat
Il s'agit d'une des seules espèces endémique de baleines dans la zone Arctique. Ainsi il est possible de la rencontrer à proximité des banquises dans les eaux froides arctiques et subarctiques[4].
Protection
Début 2007, le gouvernement du Canada s'entend avec les populations inuites locales afin de créer sur la Baie Isabella la première aire protégée vouée à la conservation de la baleine boréale, la réserve nationale de faune de Niginganiq.
Populations
Chassées depuis 1611 au Spitzberg, les Baleines boréales sont protégées par la Commission baleinière internationale depuis 1937[5]. Leur population globale serait en augmentation, avec plus de 10 000 individus[6]. L'UICN lui accorde pour cette raison le statut «préoccupation minimale»[6]. L'animal se trouve uniquement dans l’hémisphère Nord, et est très rare dans l'Océan Atlantique.
Les Baleines boréales sont divisées en quatre populations. La population de l'Atlantique Nord (Océan Atlantique - Est du Groenland dont l'île de Spitzberg au Nord de la Norvège) est en danger critique d'extinction, ou aurait même peut-être déjà disparu, en raison d'exportation intensive et plus longue de la part de la Norvège, qui continue, avec le Japon, de vouloir reprendre sa chasse. La population de la baie d'Hudson et du bassin de Foxe, estimée à 300 individus matures, est considérée menacée par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC)[7]. Celle du détroit de Davis et de la baie de Baffin, estimée à moins de 3 000 individus, est aussi considérée par le COSEPAC comme menacée[7]. Finalement, la population des mers de Béring, des Tchouktches et de Beaufort est considérée comme préoccupante, toujours selon le COSEPAC[7].
Longévité
La Baleine boréale fait partie des espèces présentant une sénescence négligeable[8] : elle peut vivre au-delà de 200 ans. En 2007, un spécimen chassé en Alaska portait dans sa graisse un projectile breveté en 1879, les datations lui donnant entre 115 et 130 ans, voire selon une étude dirigée par Jeffrey Bada, jusqu'à 211 ans[9] - [1]. Dans une étude récente, des chercheurs ont montré que certains gènes associés au cancer et à la sénescence portent chez cet animal des mutations spécifiques ou sont dupliqués chez cette espèce[10]. Ce sont là des pistes pour comprendre comment la baleine boréale peut vivre aussi longtemps.
Annexes
Références taxonomiques
- (en) Référence Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Balaena mysticetus
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Balaena mysticetus
- (en) Référence Catalogue of Life : Balaena mysticetus Linnaeus, 1758 (consulté le )
- (fr) Référence CITES : taxon Balaena mysticetus (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Balaena mysticetus Linnaeus, 1758
- (en) Référence Animal Diversity Web : Balaena mysticetus
- (en) Référence NCBI : Balaena mysticetus (taxons inclus)
Liens externes
- (en) Référence UICN : espèce Balaena mysticetus (consulté le )
- (en) Référence CITES : espèce Balaena mysticetus Linnaeus, 1758 (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (fr) La baleine boréale dans Faune et flore du pays (Canada)
- À la recherche de la Baleine Franche sur ONF.ca Documentaire de Bill Mason, tourné en 1974, qui suit une expédition de scientifiques étudiant les caractéristiques physiques et comportementales des baleines franches.
Notes et références
- Keane M, et al. (2015) Insights into the evolution of longevity from the bowhead whale genome. Cell Reports 10:112–122.
- Nathaniel Herzberg, La baleine boréale,chanteuse de jazz dans Le Monde du 11 avril 2018, suppl. Science et Médecine
- (en) William F. Perrin, Bernd G. WĂĽrsig, J. G. M. Thewissen, Encyclopedia of Marine Mammals, Academic Prggdhjjjjtgbcbjbtvggress, , 2e Ă©d., 1316 p. (ISBN 978-0-12-373553-9 et 0-12-373553-X, lire en ligne), p. 131-132
- « Baleine boréale », sur WWF (consulté en )
- Fiche d'information du Musée canadien de la nature.
- Reilly, S.B., J.L. Bannister, P.B. Best, M. Brown, R.L. Brownell Jr., D.S. Butterworth, P.J. Clapham, J. Cooke, G. Donovan, J. Urbán & A.N. Zerbini. 2012. Balaena mysticetus. The IUCN Red List of Threatened Species. Version 2015.2.
- COSEPAC 2005. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la baleine boréale (Balaena mysticetus) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. viii + 57 p.
- (en) Peter Stenvinkel et Paul G. Shiels, « Long-lived animals with negligible senescence: clues for ageing research », Biochemical Society Transactions, vol. 47, no 4,‎ , p. 1157–1164 (ISSN 0300-5127, DOI 10.1042/BST20190105, lire en ligne, consulté le )
- tempsreel.nouvelobs.com juin 2007
- Keane, M., J. Semeiks, A.E. Webb, et al. 2015. Insights into the evolution of longevity from the Bowhead Whale genome. Cell Reports 10(1):112-122.