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Axe de la résistance

Le terme Axe de la Résistance (en persan : محور مقاومت, romanisé : mehvar–e moqâvemat ; en arabe : محور المقاومة , romanisé : miḥwar al-muqāwamah), parfois Axe de la Résistance anti-impérialiste, fait référence à une alliance politique et militaire informelle anti-occidentale, anti-israélienne et anti-saoudienne entre l'Iran, le gouvernement syrien, le groupe militant libanais Hezbollah et des factions palestiniennes dont le Hamas. Les milices gouvernementales pro-syriennes, les milices chiites et chrétiennes irakiennes qui font partie des Forces de mobilisation populaire par le gouvernement irakien et le mouvement yéménite Houthi (officiellement : « Ansar Allah ») sont également considérés comme faisant partie de l'alliance.

Axe de la résistance
محور المقاومة
Situation
Création 2002 en Syrie
Type Alliance militaire non officielle entre milices chiites, sunnites et baasistes ayant pour objectifs la destruction d’Israël, l’expulsion des forces américaines du Moyen-Orient et le renversement de la monarchie saoudienne.
Organisation
Membres Drapeau de l'Iran Iran
Drapeau de la Syrie Syrie
Drapeau de la Palestine Palestine
Drapeau du Yémen Yémen
Dirigeant Drapeau de l'Iran Ali Khamenei
Drapeau de la Syrie Bachar el-Assad
Personnes clés Drapeau de l'Iran Ismael Qaani
Drapeau de l'Iran Qassem Soleimani
Drapeau du Liban Hassan Nasrallah
Drapeau du Liban Imad Moughnieh
Drapeau du Liban Moustapha Badreddine
Drapeau de la Syrie Maher el-Assad
Drapeau de la Syrie Ali Abdallah Ayyoub
Drapeau de la Syrie Issam Zahreddine
Drapeau de l'Irak Abou Mehdi al-Mouhandis
Drapeau de l'Irak Qais al-Khazali
Drapeau de l'Irak Akram al-Kaabi (en)
Drapeau de la Palestine Ismaël Haniyeh
Drapeau de la Palestine Abdelaziz Awda
Drapeau de la Palestine Ziyad al-Nakhalah (en)
Drapeau du Yémen Abdul-Malik al-Houthi
Drapeau du Yémen Hussein Badreddine al-Houthi
Organisations affiliées Force Al-Qods
Hezbollah
Hamas
Houthis
Hachd al-Chaabi
Jihad islamique

Malgré les idéologies différentes de l'alliance, telles que le baasisme nationaliste arabe laïc, communisme et l'islamisme chiite, ils sont unis par leur objectif de s'opposer aux activités des partis pro-occidentaux, d'Israël , des États du Golfe et des islamistes sunnites dans la région. La Russie et la Chine ont également été considérées par l'Iran comme faisant partie de l'alliance, en raison de leur position politique anti-occidentale et de leurs relations généralement positives avec l'Iran et la Syrie[1].

Histoire

Le terme est introduit en 2002 en réponse à l'affirmation du président américain George W. Bush selon laquelle l'Iran, l'Irak et la Corée du Nord formaient un « axe du mal ». Le journal libyen Al-Zahf Al-Akhdar publie alors un article intitulé « L'axe du mal ou l'axe de la résistance », où il affirme que « le seul dénominateur commun entre l'Iran, l'Irak et la Corée du Nord est leur résistance à l'hégémonie américaine ». Le journal iranien Jomhuri-ye Eslami adopte le terme en référence à l'insurrection chiite en Irak, écrivant en 2004 que « si la ligne des chiites d'Irak a besoin d'être connectée, unifiée et consolidée, cette unité doit être réalisée dans l'Axe de la Résistance et la lutte contre les occupants ».

En 2006, le ministre palestinien de l'Intérieur, Saïd Saïm, utilise l'expression lors d'une interview sur la chaîne de télévision Al-Alam pour désigner des objectifs politiques communs parmi les Arabes par opposition à ceux d'Israël et des États-Unis. Soulignant le grand nombre de réfugiés palestiniens en Syrie, Saïd Saïd avance que « la Syrie est aussi un pays arabe islamique et est également dans le collimateur des Américains et des sionistes. Par conséquent, nous voyons dans la Syrie, l'Iran, le Hezbollah et le Hamas un axe de résistance face à ces pressions. ».

En 2012, pour Ali Akbar Velayati, conseiller principal pour les affaires étrangères du chef suprême de l'Iran :

« La chaîne de résistance contre Israël de l'Iran, de la Syrie, du Hezbollah, du nouveau gouvernement irakien et du Hamas passe par l'autoroute syrienne… La Syrie est l'anneau d'or de la chaîne de résistance contre Israël. »

En août 2012 lors d'une rencontre entre le président syrien Bachar al-Assad et le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Saïd Jalili, concernant la guerre civile syrienne, ce dernier déclare :

« Ce qui se passe en Syrie n'est pas une question interne, mais un conflit entre l'axe de la résistance et ses ennemis dans la région et dans le monde. L'Iran ne tolérera, sous aucune forme, la rupture de l'axe de la résistance, dont la Syrie fait intrinsèquement partie. »

Avec l'intensification de la participation du Hezbollah à la guerre civile syrienne après 2013, la coalition devient explicitement khomeiniste et baasiste, le régime d'Assad devenant redevable de l'Iran pour sa survie. Aliénés par des politiques sectaristes, les islamistes sunnites tels que les Frères musulmans et le Hamas commencent à s'opposer publiquement à l'Iran et au Hezbollah et s'alignent plus étroitement sur la Turquie et le Qatar, pays qui sont engagés dans une compétition géopolitique avec l'Iran[2] - [3].

Analyse

Selon Marisa Sullivan, le programme de l'Axe repose sur trois piliers principaux ; objectif régional partagé de préserver le régime d'Assad, de maintenir l'accès aux approvisionnements en armes et en argent de l'Iran et d'empêcher un gouvernement à majorité sunnite d'arriver au pouvoir en Syrie[4] - [5]. La minorité dirigeante actuelle de la Syrie est principalement composée d'Alaouites, qui sont une branche de l'Islam chiite , qui est également la religion majoritaire de l'Iran[6]. Ce parcours commun en a fait des alliés stratégiques sur divers sujets, dont celui de la défense. Le Front populaire de libération de la Palestine, bien qu'une formation marxiste-léniniste, est généralement considéré comme faisant partie de l'Axe de la Résistance et reçoit le soutien de l'Iran. Le mouvement islamiste palestinien sunnite Hamas a aussi parfois été considéré comme faisant partie de l'axe en raison de son opposition à Israël et aux États-Unis. Cependant, en mars 2012, le groupe a retiré son quartier général de Damas et apporté son soutien à l'opposition syrienne anti-Assad[7].

Notes et références

  1. https://www.thedailybeast.com/putins-new-axis-of-resistance-russia-iran-iraq-syria-and-hezbollah
  2. Wieland, Carsten (2016). "10: Syrian-Lebanese relations". In Felsch, Wahlisch, Maximilian, Martin (ed.). Lebanon and the Arab Uprisings: In the eye of the Hurricane. 711 Third Avenue, New York, NY 10017: Routledge. p. 178. (ISBN 978-1-138-88584-4).
  3. https://www.thenationalnews.com/opinion/comment/as-the-syrian-war-ends-the-axis-of-resistance-has-been-exposed-for-the-illusion-it-always-was-1.840587
  4. Sullivan, Marisa (April 2014), Hezbollah in Syria (PDF), Institute for the Study of War, "Hezbollah’s support for Assad seeks to achieve three broad objectives. First, Hezbollah seeks to preserve the Axis of Resistance by shoring up the military capabilities of the Assad regime. Second, Hezbollah also seeks to retain access to Iranian and Syrian material support by securing the lines of communication that run from Damascus to Lebanon from any rebel interference....Third, the group also seeks to prevent the emergence of a Sunni-dominated regime in Syria"
  5. https://www.maannews.net/news/2046837.html
  6. https://www.jstor.org/stable/4283331
  7. https://www.csmonitor.com/World/Middle-East/2012/0316/Syria-crisis-causes-Iran-led-axis-of-resistance-to-fray

Voir aussi

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