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Avant-Garde de Saint-Denis

L’Avant-Garde de Saint-Denis (AGSD) est un ancien patronage paroissial de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) devenu une association omnisports et culturelle.

Avant-Garde de Saint-Denis
Image illustrative de l’article Avant-Garde de Saint-Denis
Écusson historique de l’AGSD

Sigle AGSD
Sport(s) représenté(s) omnisports et culturel
Création 1895
Président Michel Cochinard
Siège 4 avenue de Stalingrad 93200 Saint-Denis
Affiliation Fédération sportive et culturelle de France
Site internet http://www.agsd.fr/

Historique

Les premiers pas

En 1895, l’archevêché de Paris érige l’abbatiale de Saint-Denis en paroisse et le clergé organise immédiatement une garderie d’enfant qui devient en 1906 le patronage Saint-Louis avec activités récréatives, culturelles et sportives pour les jeunes le jeudi et le dimanche. La gymnastique et la clique apparaissent deux ans plus tard et prennent le nom d’Avant-Garde de Saint-Denis en 1911. L’abbé Lenoir, directeur du patronage et M. Cailleux, premier président, déclarent en préfecture le l’association sise au 1, rue de la Légion d'honneur dans le cadre de la loi de 1901. Dès la déclaration de guerre entraîne sa mise en sommeil.

Le temps de l’abbé Joly

L'AGSD au début du XXe siècle.

En 1916, un jeune sĂ©minariste rĂ©formĂ©, Marcel Joly, rouvre aux jeunes les portes de la paroisse le jeudi et le dimanche et, dès la fin des hostilitĂ©s, relance l’Avant-Garde qu’il affilie en 1920 Ă  la FĂ©dĂ©ration gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF) pour participer au grand concours du champ de Mars. OrdonnĂ© prĂŞtre le il est nommĂ© vicaire-directeur du patronage[N 1] crĂ©ant rapidement le football et l’athlĂ©tisme pour lesquels il loue un terrain de 6 hectares Ă  Aubervilliers en 1929 puis l’escrime, la chorale, le théâtre, le cinĂ©ma, la kermesse annuelle, la colonie Saint-Louis Ă  Maltot dans le Calvados.

Il embauche le tambour-major de la Garde rĂ©publicaine, Gabriel Defrance, pour la clique[1] qui devient une harmonie et un orchestre symphonique. Pour la gymnastique, il achète un terrain afin d’y construire un gymnase. Le patronage compte alors plus de 3 000 membres. En 1930 l’AGSD reçoit en donation un immeuble et un terrain Ă  Saint-Denis vite amĂ©nagĂ©s en salle de gymnastique par des bĂ©nĂ©voles. La gymnastique et la fanfare se dĂ©placent en AlgĂ©rie pour le centenaire de la prise d'Alger en 1930 puis en 1932 en Belgique aux concours internationaux de Verviers et Liège et ensuite Ă  ceux de Ljubljana en Yougoslavie, Vienne en Autriche, Venise en Italie. En 1936, est construite la salle Saint Denis pour le théâtre, les concerts de l’harmonie, le cinĂ©ma pour les enfants du patronage, les cercles d’étude et crĂ©ation de la section basketball.

Pendant la guerre les activités restent en sommeil mais dès 1945 l’Avant-Garde redémarre avec succès : la musique remporte le grand prix fédéral de la Fédération sportive de France (FSF) en 1947, 1948, 1949, 1950 puis à nouveau en 1962 et 1963. La gymnastique masculine n’est pas en reste ; elle est championne fédérale par équipes en 1947, 1948, 1950, 1953 et 1954[2]. En 1948 la gymnastique féminine est créée par le curé Evavasseur alors que matinées récréatives, séances de cinéma pour les enfants, bals avec attractions, galas de gymnastiques, concerts et représentations artistiques et littéraires se multiplient. À Maltot, rénové grâce aux dommages de guerre et qui fait l’objet d’une donation en , l’AGSD reçoit chaque été de nombreux colons. En 1956 un nouveau directeur, le père Lejeune seconde l’abbé Joly.

Le temps des doutes

En 1961 la rénovation urbaine entraine l'expropriation des terrains de Saint-Denis. Le basket trouve refuge au palais des sports, la gymnastique salle Saint-Denys, le judo à la résidence sociale et la fanfare dans le sous-sol de la basilique mais les autres activités disparaissent ou périclitent. Entretemps, en 1965, l'abbé Berger a succédé à l'abbé Lejeune à la tête du patronage. Le la colonie de Maltot devenue financièrement ingérable est vendue et, alors que l’abbé Joly s’éteint dans sa 82e année le , l'abbé Berger quitte Saint-Denis pour une mission au Cambodge. Il n'est pas remplacé : en vertu des consignes de Vatican 2 il n’y a plus de prêtre-directeur au patronage et il revient aux laïcs de s’occuper entièrement des associations.

Le temps des laĂŻcs

Le gymnase de l'abbé Joly.

Roger Le Bricquir reprend les rĂŞnes du patronage et le est inaugurĂ© le gymnase abbĂ© Joly mais sur 3 000 membres il n’en reste Ă  peine que 150. Seul le basket-ball s’est maintenu au niveau Nationale 2, le judo et la gymnastique sont engourdis et la fanfare continue son activitĂ© sous le sigle d’AEP-AGSD. Le karatĂ©, la gymnastique de maintien, la danse rythmique, le tennis et son Ă©cole, le tennis de table, la musculation prennent le relais : 700 adhĂ©rents en 1981. Les activitĂ©s se multiplient : aĂŻkido, taekwondo, danse de salon, Ă©veil de l'enfant, yoga, danse classique, volley-ball[N 2], trampoline[N 3] : 1 000 membres Ă  l’aube du XXIe siècle. Le est inaugurĂ©e l’extension des locaux existants : une salle de musculation en sous-sol, un appartement pour un gardien et un foyer d’accueil pour les enfants et les parents. En 1997 l’AGSD embauche un directeur administratif appointĂ©.

Vers un nouveau siècle

Avec l’aide de la municipalitĂ©, du conseil gĂ©nĂ©ral, du ministère des sports et d’un emprunt, la rĂ©habilitation du gymnase et l’amĂ©nagement des parties nouvelles se poursuivent. Le de nouveaux locaux sont inaugurĂ©s : bureau d’accueil, deux salles spĂ©cialisĂ©es de gymnastique, dojo supplĂ©mentaire, vestiaires et sanitaires appropriĂ©s et salle de musculation. Le gymnase, toujours gĂ©rĂ© et administrĂ© par des bĂ©nĂ©voles est utilisĂ© dans la journĂ©e par les collèges, les lycĂ©es et les universitĂ©s Paris VIII et Paris XIII. En une nouvelle salle est encore crĂ©e ; on recense 1 210 adhĂ©rents en et 1 284 un an plus tard.

En 2016, le club centenaire se met au goût du jour en ouvrant une nouvelle section, l'AGSD combat, qui regroupe le judo, le jujitsu brésilien, le Mixed martial arts (MMA)[3], la boxe thaïlandaise et le Lady boxing. Redouane Amrani, qui avait mis en place le Jiu-jitsu brésilien en 2015, est secondé par Désiré Gbenouga pour le MMA, Zakaria Benzerman pour le judo et le jujitsu brésilien, Alexandre Carol pour la boxe thaïlandaise[4].

  • Salle omnisports de l'AGSD.
    Salle omnisports de l'AGSD.
  • Dojo de l'AGSD.
    Dojo de l'AGSD.
  • Salle de danse de l'AGSD.
    Salle de danse de l'AGSD.

Les activités

En 2014 l'Avant-Garde de Saint-Denis offre à ses sociétaires 28 activités différentes :

Dirigeants

Présidents

# Nom PĂ©riode
1A. Cailleux1913-1921
2M. Piot1921-1940
3M. Gennevrier1940-1956
4Jean Ribier1956-1969
5M. Dupuis1969-1972
6Roger Le Bricquir1972-1981
7Jean Mornet1981-2021
8Michel Cochinarddepuis 2021

AumĂ´niers-directeurs

# Nom PĂ©riode
1abbé Lenoir1911-1921
2abbé Joly1921-1956
3abbé Lejeune1956-1965
4abbé Berger1965-1972

Le dernier directeur-aumônier, l’abbé Berger, quitte l'association en 1972.

Notes et références

Notes

  1. il le reste jusqu’en 1956, consacrant les 50 ans de son ministère à l'AGSD
  2. qui évoluera jusqu’en nationale 3
  3. dont l’équipe féminine devient championne de France et évolue dans des concours internationaux

Références

  1. Jean-Marie Jouaret, 1999, tome 1, p. 365
  2. Fédération sportive et culturelle de France, programme fédéral de gymnastique masculine 2014, annexe.
  3. « AGSD combat Saint Denis », sur /archive.wikiwix.com (consulté le )
  4. Maxime Longuet, « Omnisports/ Des nouveautés à l'Avant-Garde », sur lejsd.com, Le journal de Saint-Denis, (consulté le )

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Robert Hervet (prĂ©f. François HĂ©brard), La FSF de 1898 Ă  1948, Paris, , 173 p. (OCLC 66302325)
  • Jean-Marie Jouaret, Petite histoire partielle et partiale de la FĂ©dĂ©ration sportive et culturelle de France (1948-1998), t. 1, Paris, FSCF (Ă  compte d’auteur, imp. DĂ©ja-Glmc), , 1189 p. (ISBN 2-9528387-0-4, BNF 41363915) . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article.
  • Jean-Marie Jouaret, La fĂ©dĂ©ration des sections sportives des patronages catholiques de France (1898-1998), Paris, L’Harmattan, , 245 p. (ISBN 978-2-296-55969-1, BNF 42598758, prĂ©sentation en ligne)

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