Aujeurres
Aujeurres est une commune française, située dans le département de la Haute-Marne en région Grand Est.
Aujeurres | |||||
La place du village avec la fontaine de la PeĂ»te BĂȘte, le lavoir, l'Ă©glise et le monument aux morts. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Grand Est | ||||
DĂ©partement | Haute-Marne | ||||
Arrondissement | Langres | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes d'Auberive Vingeanne et Montsaugeonnais | ||||
Maire Mandat |
Frederic Pottier 2020-2026 |
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Code postal | 52190 | ||||
Code commune | 52027 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Aujeurrois | ||||
Population municipale |
71 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 5,5 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 47° 44âČ 30âł nord, 5° 11âČ 02âł est | ||||
Altitude | Min. 408 m Max. 509 m |
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Superficie | 12,94 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Villegusien-le-Lac | ||||
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Marne
GĂ©olocalisation sur la carte : Grand Est
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GĂ©ographie
Localisation
Aujeurres se situe Ă 20 km au sud-ouest de Langres et Ă 50 km au nord-ouest de Dijon.
Une partie du territoire d'Aujeurres est classĂ©e dans le cĆur du nouveau Parc national consacrĂ© aux forĂȘts feuillues de plaine.
Hydrographie
- Le ruisseau d'Aujeurres prend sa source dans la commune Ă 454 mĂštres d'altitude. Long de 3,7 kilomĂštres, ce cours d'eau traverse la commune de Villiers-lĂšs-Aprey avant de se jeter dans la Vingeanne au niveau de la Ferme Grattedos.
Urbanisme
Typologie
Aujeurres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (54 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (54 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (44,1 %), terres arables (36,2 %), prairies (17,8 %), zones urbanisĂ©es (1,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[7].
Histoire
Fontaine de la "PeĂ»te BĂȘte"[8]
Inscrite sur l'Inventaire SupplĂ©mentaire des Monuments Historiques le 1er fĂ©vrier 1929, la fontaine se situe sur la place publique devant l'Ă©glise. D'aprĂšs les dessins de l'architecte langrois OnĂ©sime Luquet de 1836, elle devait ĂȘtre composĂ©e d'un bassin circulaire entourĂ© d'un pavage et devait probablement comporter sur un socle en son centre, une figure Ă dĂ©finir par l'architecte, jetant l'eau. Aujourd'hui, « La PeĂ»te BĂȘte » de la fontaine, dominĂ©e par l'Ă©glise voisine semble craindre le St Georges de la chapelle du cimetiĂšre, elle reprĂ©sente un monstre ailĂ© qui aurait frĂ©quentĂ© la rĂ©gion (peĂ»te, fĂ©minin de peux, dĂ©signe ce qui est laid, repoussant ou malfaisant). Cette rĂ©alisation reste une image parlante du triomphe du christianisme sur le paganisme et les dĂ©mons de nos terroirs. Une image sans doute choisie Ă dessein par l'architecte de la fontaine fĂ©ru d'archĂ©ologie... et qui deviendra plus tard, Ă©vĂȘque de Langres.
Depuis, une légende, bien connue des aujeurrois, vient contextualiser la réalisation de la fontaine.
En voici un extrait, tant narré par le local Jean Robinet :
«... Un jour, il y eut moins de loups, on ne sut d'abord pas pourquoi, mais bientĂŽt on se rendit compte qu'il y avait pire et qu'un fabuleux animal, venu d'on ne sait oĂč et jusqu'alors invisible, les effrayait eux-mĂȘmes. Ils avaient Ă©tĂ© dĂ©vorĂ©s ou s'Ă©taient enfuis vers d'autres climats. Alors on trembla davantage, car on ne savait Ă quel monstre on avait Ă faire. Il rugissait tantĂŽt dans les bois de Forment, tantĂŽt dans celui de Maigre-Fontaine, tantĂŽt jusqu'au Mont Moyen, tantĂŽt dans les gorges de la Vingeanne, tantĂŽt au Mont Armet et mĂȘme au Val des Frais... Cependant, les craquements dans les forĂȘts, les rugissements eux-mĂȘmes n'Ă©taient pas le pire. Le plus effrayant Ă©tait le ronflement entendu dans les airs car la bĂȘte volait aussi bien qu'elle marchait... On reconnaissait sur un prĂ© les ossements d'un veau, une jeune fille Ă©tait trouvĂ©e morte sur un sentier, ayant subi tous les outrages. La bĂȘte Ă©tait avide de chair fraĂźche, faisait ses dĂ©lices de celle des hommes et encore plus de celle des femmes... Les fermes isolĂ©es, la Salle, la ThuilliĂšre, Servin, la Dhuis et les autres ne cessaient de la redouter [...]. JusquâĂ Auberive, Ă lâouest, jusquâĂ Longeau de lâautre cĂŽtĂ©, lâair vibrait du grondement. A Aujeurres, Leuchey, Villiers, Aprey, Praslay, Musseau, Vaillant, les portes Ă©taient cadenassĂ©es et lâon se demandait quel animal ou quel dĂ©mon pouvait pousser de tels cris. Les chasseurs nâosaient pas se risquer, mais ils avaient leurs fusils chargĂ©s dans les maisons... ».
La fontaine de la PeĂ»te BĂȘte au centre de la place. Sa tĂȘte de dragon crache l'eau de la fontaine. Vue latĂ©rale: les ailes de dragon et les pattes de griffon. A l'arriĂšre, la queue d'un dragon.
Passé ferroviaire du village
De 1883 à 1963, la commune d'Aujeurres a été traversée par la ligne de chemin de fer de Poinson - Beneuvre à Langres, qui, venant d'Aprey , contournait le village par le nord_ouest et se dirigeait vers Vaillant.
Ă une Ă©poque oĂč le chemin de fer Ă©tait le moyen de dĂ©placement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises.
à partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la ligne a été fermée en 1963. Les rails ont été retirés. Quelques tronçons de l'ancienne ligne subsistent encore de nos jours utilisés comme sentier de randonnée ou chemin d'exploitation agricole.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[11].
En 2020, la commune comptait 71 habitants[Note 2], en diminution de 18,39 % par rapport Ă 2014 (Haute-Marne : â4,91 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăconomie
- Exploitations agricoles, de nombreux corps de fermes de taille conséquente se trouvent isolés aux alentours du village (comme par exemple : la Salle, la ThuilliÚre ou encore Servin).
Culture locale et patrimoine
Les lavoirs
Vieux bùtiment avec fontaine. Le lavoir de la place. Intérieur du la voir de la place. Le lavoir Rue de Leuchey.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Aujeurres sur le site de l'Institut géographique national
- Aujeurres sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « FONTAINE DE LA « PEĂTE BĂTE » D'AUJEURRES », sur www.tourisme-langres.com (consultĂ© le ).
- réélu en 2008
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- L'Ă©glise paroissiale Saint-Didier sur le site www2.cr-champagne-ardenne.fr
- « Le mobilier de l'église », base Palissy, ministÚre français de la Culture.
- Office de Tourisme du Pays de Langres et des 4 Lacs