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Arnould Muscar

Arnould Muscar, né le à Bayonne et mort le 9 septembre 1837 à Lille, est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.

Arnould Muscar
Arnould Muscar

Naissance
Bayonne (généralité d'Auch, Royaume de France)
DĂ©cès (Ă  82 ans)
Lille (Nord, France)
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Colonel
Années de service 1774 – 1810
Distinctions Chevalier de la Légion d’honneur

Biographie

Il entre en service le 13 juin 1774, comme soldat au régiment de Vivarais, devient caporal de grenadiers le 21 juin 1781, fourrier le 19 mai 1782, sergent-major le 14 octobre 1791 et sous-lieutenant le 26 avril 1792. Le 29 juin, il passe lieutenant adjudant-major dans le 3e bataillon des grenadiers de la réserve, et le 20 septembre suivant, capitaine adjoint aux adjudants-généraux. Sa conduite distinguée aux armées des Ardennes et du Rhin, lui mérite les éloges les plus flatteurs, et le grade de chef de bataillon le 21 mai 1793, dans le 8e bataillon de volontaires du Bas-Rhin.

EnvoyĂ© Ă  l’armĂ©e de l’Ouest, puis Ă  celle des cĂ´tes de l’OcĂ©an, il se fait remarquer Ă  l’affaire de La Chevrolière en mars 1793, Ă  la tĂŞte de sa colonne, il reçoit dans cet engagement un coup de feu qui lui traverse le corps. Quelques mois après, il soutient avec une grande fermetĂ© l’attaque du camp de Chinon par les vendĂ©ens, et a le bras droit cassĂ© par une balle. Il se signale aussi Ă  la dĂ©fense du château d’Aux le 10 aoĂ»t 1793, au combat de Blain, de Châteaubriant et de la fonderie d'Indret. Peu de temps après il s’empare d’un convoi de 29 barils de poudre anglaise, dont l’armĂ©e vendĂ©enne s’approvisionnait secrètement par le fleuve Vilaine. En avril 1794, il se trouve responsable de prisonniers de Bouguenais qu'il fait juger sur ordre au château d'Aux par la commission Bignon ; ce qui aboutit au jugement puis Ă  l'exĂ©cution de plus de deux cents d'entre eux dans ce qui est connu sous le nom de « massacre du château d'Aux Â».

Commandant de la ville de Châteaubriant, il participe le 2 fĂ©vrier 1796, avec le gĂ©nĂ©ral Humbert Ă  la bataille d'AuvernĂ©. Le , il prend le commandement de la place d’Ostende, qu’il dĂ©fend vaillamment le 19 mai 1798, contre les Anglais qui se prĂ©sentent devant le port. Ils assiègent la ville par mer avec une escadre de 35 voiles, et par terre avec 4 000 hommes de dĂ©barquement. Muscar avec une faible garnison de 400 combattants, rĂ©siste aux ravages de 600 bombes et de 2 000 boulets. Pendant que ce bombardement a lieu, une colonne de 2 000 Anglais se dirige vers la place, lorsqu’elle est arrĂŞtĂ©e et vivement repoussĂ© par 300 Français. ForcĂ© de battre en retraite, elle Ă©prouve dans sa marche rĂ©trograde des pertes considĂ©rables. Au commencement de l’attaque, un trompette anglais avait sommĂ© le commandant Muscar de mettre bas les armes : allez dire Ă  votre chef, rĂ©pond ce brave, que nous pĂ©rirons plutĂ´t que de nous rendre. Son courage et sa fermetĂ©, conservent cet important boulevard de la RĂ©publique, et les anglais dans cet engagement perdent 1 500 prisonniers, 4 pièces de canon et 200 hommes noyĂ©s. Cette brillante dĂ©fense est solennellement annoncĂ©e au Corps lĂ©gislatif le 22 septembre 1798, par le prĂ©sident du Directoire exĂ©cutif, et cette assemblĂ©e dĂ©cide dans la mĂŞme sĂ©ance qu’elle serait consignĂ©e dans les fastes de la nation. Le 4 octobre 1798, le ministre de la guerre, lui envoi le brevet de chef de brigade, avec un extrait du procès-verbal de la sĂ©ance.

Il conserve son commandement jusqu’au 11 septembre 1810, époque où il est admis à la retraite. Il meurt le 9 septembre 1837, à Lille.

DĂ©coration

Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 25 mars 1804.

Notes et références

    • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre BĂ©gat, Fastes de la LĂ©gion-d'honneur, biographie de tous les dĂ©corĂ©s accompagnĂ©e de l'histoire lĂ©gislative et rĂ©glementaire de l'ordre, Tome 4, Bureau de l’administration, , 640 p. (lire en ligne), p. 395.
    • « Cote LH/1969/19 », base LĂ©onore, ministère français de la Culture
    • LĂ©on Hennet, Etat militaire de France pour l’annĂ©e 1793, Siège de la sociĂ©tĂ©, Paris, , p. 25-29-141.
    • Edmond BirĂ©, Causeries littĂ©raires, Collection XIX, .
    • Geneviève Dormann, Le Roman de Sophie TrĂ©buchet, Albin Michel, , 343 p. (ISBN 978-2-7028-7034-1).
    • AimĂ© Nicolas Leroy, Arthur Dinaux et AndrĂ© Joseph Ghislain Le Glay, Archives historiques et littĂ©raires du nord de la France, et du midi de la Belgique, volume 3, volume 9, Au Bureau des Archives, , p. 124 Ă  128.
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