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Armée de Bretagne

L'Armée de Bretagne était une armée de volontaires constituée lors de la guerre de 1870 après que la république eut remplacé le Second Empire.

Armée de Bretagne
Création 22 octobre 1870
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Garnison Camp de Conlie
Guerres Guerre franco-allemande de 1870
Batailles Combats de La Fourche, de La Madeleine, de Bretoncelles, Bataille du Mans (1871)
Commandant général de Kératry
général de Marivault

Elle était constituée des volontaires des cinq départements bretons (Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure et Morbihan) dans le Camp de Conlie.

Mal équipée, non entraînée, elle subit le même sort que les autres unités françaises lors de la déroute du Mans (11 et 12 janvier 1871).

Le camp de Conlie

Cinquante Ă  soixante mille mobilisĂ©s bretons, formant l'armĂ©e de Bretagne, d'abord sous les ordres du gĂ©nĂ©ral comte de KĂ©ratry auquel, par un dĂ©cret de Gambetta, fut confĂ©rĂ© le grade de gĂ©nĂ©ral de division au titre auxiliaire et adjoint d'Ernest Louis CarrĂ©-KĂ©risouet comme commissaire gĂ©nĂ©ral, avec le rang de gĂ©nĂ©ral de brigade puis pendant une brève pĂ©riode du colonel Joseph Marie Le BouĂ©dec devenu Ă  l'occasion gĂ©nĂ©ral et enfin du gĂ©nĂ©ral de Marivault, furent rassemblĂ©s dans le camp de Conlie. Mal vĂŞtus, contraints de monter leurs tentes dans un terrain rĂ©cemment labourĂ©, devenu bientĂ´t fangeux, sans aucun approvisionnement, tant alimentaire que d'ordre militaire, ils furent bientĂ´t la proie de maladies (fièvre typhoĂŻde, variole...). Gambetta les considĂ©rant comme des Chouans potentiels, il n'Ă©quipa qu'une infime fraction des troupes avec Ă  peine plus de 4 000 vieux fusils Ă  percussion de types divers parfois rouillĂ©s, dont les plus modernes Ă©taient des Springfield de la guerre de SĂ©cession. De plus, ils furent dotĂ©s de munitions hĂ©tĂ©roclites qui parfois ne correspondaient pas Ă  leurs armes, ou dont la poudre avait Ă©tĂ© "dĂ©lavĂ©e" par l'humiditĂ© et se rĂ©vĂ©laient incapables de faire feu. Dans le pire des cas, certaines de ces armes explosaient au moment du tir, s'avĂ©rant plus dangereuses pour leur servant que pour l'ennemi. IndignĂ© par le sous-Ă©quipement de ses troupes et les conditions sanitaires dĂ©plorables qui leur Ă©taient imposĂ©es, et n'obtenant pas de rĂ©ponse satisfaisante du Gouvernement de DĂ©fense Nationale, Keratry demanda Ă  ĂŞtre relevĂ© de son commandement.

Déplacés à la Tuilerie dans un saillant, et portés à la pointe de la défense française, alors qu'ils ne devaient former qu'une armée de réserve, ils furent rapidement obligés de reculer, après la déroute des forces régulières françaises, le . Le camp de Conlie est pris par la 20e division allemande dans la nuit du 13 janvier, après la bataille du Mans.

Notes et références

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Arthur de La Borderie, Le Camp De Conlie Et L'armĂ©e De Bretagne : Rapport Fait Ă  L'assemblĂ©e Nationale, Paris, Plon, , 359 p. (lire en ligne)
    • Émile de KĂ©ratry, ArmĂ©e de Bretagne, 1870-1871 : dĂ©positions devant les Commissions d'EnquĂŞte de l'AssemblĂ©e Nationale avec carte Ă  l'appui; rapport de la Commission d'EnquĂŞte, Paris, Lacroix, , 362 p. (lire en ligne)
    • Camille Le Mercier d'Erm, L'Ă©trange aventure de l'ArmĂ©e de Bretagne : le drame de Conlie et du Mans, Paris, Presses universitaires de Bretagne, 1970 (rĂ©ed. de 1937), 303 p. (lire en ligne)
    • Philippe Le Moing-Kerrand, Les Bretons dans la guerre de 1870 : le camp de Conlie et la bataille du Mans, Paris, , 288 p. (lire en ligne)

    Articles connexes

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