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Araceae

Les Araceae (AracĂ©es) sont une famille de plantes qui comprend quelque 3 500 espĂšces rĂ©parties en environ 139 genres[1].

Ce sont des plantes monocotylédones, arbustes ou plantes herbacées, parfois arborescentes des régions subtropicales, tropicales, et, en nombre réduit, des régions tempérées. Appartient à cette famille l'arum titan (Amorphophallus titanum), originaire de Sumatra, la plus grosse inflorescence de cette famille. On peut citer en France le gouet tacheté (Arum maculatum).

Étymologie

Le nom vient du genre type Arum issu du latin, le terme grec Î±ÏÎżÎœ / aron dĂ©signant la mĂȘme plante[2].

Classification

Les quelques espÚces du genre Acorus, initialement placées dans la famille des Aracées, en ont été récemment retirées et placées dans celle des Acoraceae. Ces plantes de zones uliginaires sont actuellement considérées comme les monocotylées les plus primitives.

La classification phylogĂ©nĂ©tique incorpore les Lemnaceae (les « lentilles d'eau »), dans cette famille. Ces plantes trĂšs simplifiĂ©es, qui n’ont que quelques feuilles minuscules, voire l'absence de racines, possĂšdent une inflorescence rĂ©duite Ă  l’extrĂȘme, qui n’est constituĂ©e que de deux ou trois fleurs, avec uniquement une Ă©tamine ou un pistil.

Caractéristiques

Leur inflorescence est typique, constituĂ©e d'un spadice (axe d'inflorescence), oĂč sont placĂ©es de minuscules fleurs, et d'une large bractĂ©e, dite spathe. Certaines espĂšces (ex : Anthurium ou Zantedeschia aethiopica, l'arum blanc des fleuristes) ont un spadice recouvert de fleurs sur toute sa longueur. La spathe est soit complĂštement Ă©talĂ©e (Anthurium) soit repliĂ©e en forme de cornet ; sa portion infĂ©rieure protĂ©geant ainsi la base du spadice (Zantedeschia).

Dans le genre Arum, les fleurs ne sont présentes que sur la partie inférieure du spadice, et cachées dans un repli de la spathe. Quand les fleurs femelles sont réceptives, la partie supérieure du spadice émet un parfum qui attire les insectes pollinisateurs. Certaines espÚces comme Arum creticum ont une odeur agréable. D'autres, pollinisées par les mouches ou des insectes nécrophages sentent la viande avariée ou le fumier. Un groupe de fleurs stériles filamenteuses présent à hauteur d'un rétrécissement de la spathe fonctionne comme une trappe. Il laisse entrer les insectes couverts de pollen provenant d'une autre inflorescence et les retient prisonniers pour qu'ils assurent la fécondation. Les fleurs mùles s'ouvrent ensuite. Les fleurs filamenteuses se flétrissent, libérant alors les insectes couverts de pollen, qui pourront, en visitant une plante voisine, assurer une pollinisation croisée.

Certaines espĂšces, dont le spectaculaire arum titan Amorphophallus titanum de Sumatra, espĂšce gĂ©ante prĂ©sente dans les serres de quelques jardins botaniques, ont Ă©veillĂ© l'imagination de populations primitives et Ă©taient — sont parfois encore — considĂ©rĂ©es comme des symboles phalliques. Ainsi Arum maculatum, l'arum tachetĂ© de nos rĂ©gions, est appelĂ© en anglais cuckoo pint — de l'anglo-saxon cucu pintle, littĂ©ralement phallus erectus. Typhonium venosum (syn. Sauromatum venosum), l'Arum cornu du sud de l'Himalaya, est aussi dit voodoo lily. Ses tubercules, parfois prĂ©sentĂ©s comme fleurissant Ă  sec Ă  l'intĂ©rieur, produisent une inflorescence « diabolique » Ă  long spadice violet entourĂ© par une spathe jaunĂątre Ă  taches pourprĂ©es. Cette espĂšce spectaculaire a une odeur nausĂ©abonde, faisant qu'on s'en dĂ©barrasse souvent rapidement


Utilisation

Usage ornemental

De nombreuses espÚces de cette famille sont utilisées comme plantes ornementales et d'appartement (genres Anthurium, Dieffenbachia, Monstera).

Usage alimentaire

Rares sont celles cultivées à des fins alimentaires, on peut citer le taro, une plante du genre Colocasia, le taro géant des marais (genre Cyrtosperma), le faux philodendron Monstera deliciosa ou le konjac. Pour Sauromatum, voir Typhonium.

Les feuilles et/ou rhizomes de quelques espÚces sont (ou ont été) consommées, aprÚs préparation pour les rendre comestibles. Colocasia esculenta est cultivée pour son tubercule[3].

Liste des genres

Selon Kew liste

World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) (30 août 2012)[4]

  • Aglaodorum Schott (1858)
  • Aglaonema Schott (1829)
  • Alloschemone Schott (1858)
  • Alocasia (Schott) G.Don (1839)
  • Ambrosina Bassi (1763)
  • Amorphophallus Blume ex Decne. (1834)
  • Amydrium Schott (1863)
  • Anadendrum Schott (1857)
  • Anaphyllopsis A.Hay (1988 publ. 1989)
  • Anaphyllum Schott (1858)
  • Anchomanes Schott (1853)
  • Anthurium Schott (1829)
  • Anubias Schott (1857)
  • Apoballis Schott (1858)
  • Aridarum Ridl. (1913)
  • Ariopsis Nimmo (1839)
  • Arisaema Mart. (1831)
  • Arisarum Mill. (1754)
  • Arophyton Jum. (1928)
  • Arum L. (1753)
  • Asterostigma Fisch. & C.A.Mey. (1845)
  • Bakoa P.C.Boyce & S.Y.Wong (2008)
  • Biarum Schott (1832)
  • Bognera Mayo & Nicolson (1984)
  • Bucephalandra Schott (1858)
  • Caladium Vent. (1800)
  • Calla L. (1753)
  • Callopsis Engl. (1895)
  • Carlephyton Jum. (1919)
  • Cercestis Schott (1857)
  • Chlorospatha Engl. (1878)
  • Colletogyne Buchet (1939)
  • Colocasia Schott (1832)
  • Croatiella E.G.Gonç. (2005)
  • Cryptocoryne Fisch. ex Wydler (1830)
  • Culcasia P.Beauv. (1805)
  • Cyrtosperma Griff. (1851)
  • Dieffenbachia Schott (1829)
  • Dracontioides Engl. (1911)
  • Dracontium L. (1753)
  • Dracunculus Mill. (1754)
  • Eminium Schott (1856)
  • Epipremnum Schott (1857)
  • Filarum Nicolson (1967)
  • Furtadoa M.Hotta (1981)
  • Gearum N.E.Br. (1882)
  • Gonatopus Engl. (1879)
  • Gorgonidium Schott (1864)
  • Gymnostachys R.Br. (1810)
  • Hapaline Schott (1858)
  • Helicodiceros Schott (1853)
  • Hestia S.Y.Wong & P.C.Boyce (2010)
  • Heteropsis Kunth (1841)
  • Holochlamys Engl. (1883)
  • Homalomena Schott (1832)
  • Incarum E.G.Gonç. (2005)
  • Jasarum G.S.Bunting (1975 publ. 1977)
  • Lagenandra Dalzell (1852)
  • Lasia Lour. (1790)
  • Lasimorpha Schott (1857)
  • Lemna L. (1753)
  • Lysichiton Schott (1857)
  • Mangonia Schott (1857)
  • Monstera Adans. (1763)
  • Montrichardia Crueg. (1854)
  • Nephthytis Schott (1857)
  • Ooia S.Y.Wong & P.C.Boyce (2010)
  • Orontium L. (1753)
  • Pedicellarum M.Hotta (1976)
  • Peltandra Raf. (1819)
  • Philodendron Schott (1829)
  • Philonotion Schott (1857)
  • Phymatarum M.Hotta (1965)
  • Pichinia S.Y.Wong & P.C.Boyce (2010)
  • Pinellia Ten. (1839)
  • Piptospatha N.E.Br. (1879)
  • Pistia L. (1753)
  • Podolasia N.E.Br. (1882)
  • Pothoidium Schott (1857)
  • Pothos L. (1753)
  • Protarum Engl. (1901)
  • Pseudohydrosme Engl. (1892)
  • Pycnospatha Thorel ex Gagnep. (1941)
  • Remusatia Schott (1832)
  • Rhaphidophora Hassk. (1842)
  • Rhodospatha Poepp. (1845)
  • Sauromatum Schott (1832)
  • Scaphispatha Brongn. ex Schott (1860)
  • Schismatoglottis Zoll. & Moritzi (1854)
  • Scindapsus Schott (1832)
  • Spathantheum Schott (1859)
  • Spathicarpa Hook. (1831)
  • Spathiphyllum Schott (1832)
  • Spirodela Schleid. (1839)
  • Stenospermation Schott (1858)
  • Steudnera K.Koch (1862)
  • Stylochaeton Lepr. (1834)
  • Symplocarpus Salisb. ex Nutt. (1817)
  • Synandrospadix Engl. (1883)
  • Syngonium Schott (1829)
  • Taccarum Brongn. ex Schott (1858)
  • Theriophonum Blume (1837)
  • Typhonium Schott (1829)
  • Typhonodorum Schott (1857)
  • Ulearum Engl. (1905)
  • Urospatha Schott (1853)
  • Wolffia Horkel ex Schleid. (1844)
  • Wolffiella (Hegelm.) Hegelm. (1895)
  • Xanthosoma Schott (1832)
  • Zamioculcas Schott (1856)
  • Zantedeschia Spreng. (1826)
  • Zomicarpa Schott (1856)
  • Zomicarpella N. E. Brown (1881)

Selon APWebsite

Angiosperm Phylogeny Website (17 mai 2010)[5]

Selon NCBI

NCBI (14 avr. 2010)[6]

Selon Delta-angio

DELTA Angio (14 avr. 2010)[7]

Selon ITIS

ITIS (14 avr. 2010)[8]

Phylogénie

Phylogénie basée sur l'Angiosperm Phylogeny Website[9].

Araceae


Gymnostachydoideae Bogner & Nicolson 1991



Orontioideae Brown ex MĂŒller 1860





Lemnoideae





Pothoideae Engler 1876



Monsteroideae Engler 1876





Lasioideae Engler 1876




Zamioculcadoideae Bogner & Hesse 2005



Aroideae Arnott 1832







Notes et références

  • Deni Brown, Aroids – Plants of the Arum Family (seconde Ă©dition), Timber Press, 2000 (ISBN 0-88192-485-7)
  • RĂ©ginald Hulhoven, Les arums et autres aracĂ©es des rĂ©gions tempĂ©rĂ©es, Les Jardins d'Eden, 17: 16-23, 2003

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

Voir aussi Lemnaceae.

Bibliographie

  • (en) Deni Bown, Aroids: Plants of the Arum Family, Timber Press, , 392 p.
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