Antonio Maceo
Antonio Maceo y Grajales, né le à San Luis, mort au combat le à Punta Brava, est un combattant et héros de la lutte pour l'indépendance de Cuba. Il participe à plus de 900 combats dans la guerre des Dix Ans (1868-1878) et la Guerre d'indépendance (1895-1898). Il a été surnommé le Titan de Bronze pour sa force et sa couleur de peau. Les Espagnols surnomment Maceo aussi « Le plus grand lion ». Maceo était l'un des plus remarquables chefs de la guérilla au XIXe siècle en Amérique Latine, comparable à José Antonio Páez au Venezuela pour sa perspicacité militaire.
Antonio Maceo | ||
Antonio Maceo Grajales | ||
Nom de naissance | José Antonio Maceo y Grajales | |
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Naissance | San Luis, près de Santiago de Cuba, Cuba |
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Décès | (à 51 ans) Punta Brava, Cuba Mort au combat |
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Origine | Cuba | |
Grade | Lieutenant-général | |
Années de service | 1868 – 1896 | |
Conflits | Guerre des Dix Ans Guerre d'indépendance cubaine |
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Premières années
Maceo était le fils d'un fermier vénézuélien et marchand de produits agricoles, Marcos Maceo et une femme afro-cubaine, Mariana Grajales Cuello. Son père a déménagé de Caracas au Venezuela à Santiago de Cuba à Cuba en 1823, après que certains de ses compagnons soient exilés de l'Amérique du Sud. José Antonio Maceo y Grajales est né le , dans la ville de San Luis, dans la province d'Oriente (en) à l'extérieur de Santiago de Cuba, dans une ferme connue des locaux sous le nom de Jobabo. Bien que son père lui ait enseigné le maniement des armes et la direction de leurs petites propriétés, c'était sa mère, Mariana Grajales, qui lui a inculqué le sens de l'ordre. Cette discipline maternelle aura une importance dans le développement de la personnalité de Maceo et se retrouvera plus tard dans ses actes en tant que chef militaire.
À l'âge de 16 ans, Maceo a travaillé pour son père, livrant des produits et des fournitures avec des mules. Son commerce en tant qu'entrepreneur et fermier était une réussite. En tant qu'aîné des enfants, il a hérité des qualités managériales de son père et deviendra plus tard un général décoré. Maceo éprouvait un vif intérêt pour les sujets politiques et a été initié aux mystères de la franc-maçonnerie. La franc-maçonnerie cubaine a été influencée par les principes de la révolution française « Liberté, égalité, fraternité » et par les principaux principes suivants : Dieu, Raison, Vertu.
La Guerre des Dix ans
Approximativement deux semaines après la révolte du menée par Carlos Manuel de Céspedes contre l'Espagne connue sous le nom de « Le cri de Yara », Maceo, avec son père et ses frères se joignirent à la guerre. Mariana Grajales a suivi les membres de sa famille dans la manigua (bois et campagne la plus sauvage) pour soutenir les mambises, noms donnés aux rebelles cubains au XIXe siècle. Les Maceo se sont engagés comme soldats quand la guerre des Dix ans (1868-1878) a commencé. En cinq mois, Antonio Maceo a été promu commandant, quelques semaines après, il a été promu lieutenant-colonel.
Il éprouvait particulièrement de la reconnaissance et de l'admiration en tant que chef et stratège militaire pour le remarquable dominicain Máximo Gómez qui est devenu les années suivantes le général en chef de l'armée de libération cubaine. L'emploi de la machette par Máximo Gómez comme un substitut à l'épée espagnole (en raison de la rareté des armes à feu et des munitions) a été rapidement adopté par Maceo et ses troupes.
Antonio Maceo a rejetĂ© les sĂ©ditions militaires de Lagunas de Varona et Santa Rita, qui a endommagĂ© l'unitĂ© des troupes indĂ©pendantes et a favorisĂ© un rĂ©gionalisme Ă Las Villas. Cette attitude contrastait avec le style de direction exercĂ©e par Vicente Garcia González, qui a Ă©vitĂ© les hĂ©roĂŻques premières lignes pour favoriser des plans laissant les soldats derrière les lignes de front et qui a dĂ©fendu une approche rĂ©gionale Ă la sĂ©cession. Cette dernière vision et les schĂ©mas imprĂ©cis de GarcĂa ont Ă©tĂ© complètement rejetĂ©s par Maceo quand celui-ci a demandĂ© du soutien pour constituer un « nouveau gouvernement rĂ©volutionnaire ».
Divisions, rĂ©gionalisme et indiscipline Ă©taient les raisons principales expliquant le dĂ©clin de la rĂ©volution, dont le gĂ©nĂ©ral espagnol Arsenio MartĂnez-Campos AntĂłn, appelĂ© aussi capitaine gĂ©nĂ©ral de Cuba a tirĂ© de nombreux avantages. En tant qu'officier d'honneur, il a offert des garanties de paix, une amnistie pour les hommes rĂ©volutionnaires et des rĂ©formes lĂ©gales en Ă©change de la cessation des hostilitĂ©s qui a durĂ© environ dix annĂ©es en 1878. Pendant la mĂŞme pĂ©riode, le gouvernement espagnol a continuĂ© Ă concentrer plus de forces pour encercler les forces rebelles cubaines en diminution.
Lorsque le prĂ©sident Carlos Manuel de CĂ©spedes trouve la mort Ă la bataille de San Lorenzo en 1874, Antonio Maceo lui succède Ă la tĂŞte des rebelles. Une partie des rebelles renonce Ă la lutte par le traitĂ© de ZanjĂłn, conclu le , Ă l'initiative du gĂ©nĂ©ral espagnol Arsenio MartĂnez-Campos AntĂłn.
Quant au gĂ©nĂ©ral Antonio Maceo, il refuse le pacte de ZanjĂłn qui n'accorde Ă l'Ă®le qu'une autonomie relative et qui, de plus, maintient l'esclavage. Le bĂ©nĂ©fice immĂ©diat Ă©tait l'amnistie pour ceux impliquĂ©s dans le conflit et la libertĂ© pour les soldats noirs qui avaient combattu dans l'armĂ©e de libĂ©ration. Maceo ne reconnut pas le traitĂ© comme valide et n'a pas adhĂ©rĂ© Ă l'amnistie proposĂ©e. Lui et d'autres mambises (soldats indĂ©pendants) ont rencontrĂ© le gĂ©nĂ©ral Arsenio MartĂnez-Campos AntĂłn le pour discuter des conditions de la paix. Maceo ne voulait pas de paix sans indĂ©pendance, ni sans l’abolition de l’esclavage.
Cette rencontre, connue sous le nom de Protestation de Baraguá, a commencé avec un messager envoyé par un autre officier gradé cubain à Maceo qui a proposé une embuscade contre le général espagnol. Maceo a rejeté le plan, informant les prétendants conspirateurs via une lettre : « Je ne veux pas d'une victoire si elle est accompagnée d'un déshonneur ». Protagoniste de la « Protestation de Baraguá » (), il est le symbole de la fermeté et du courage face au pouvoir colonial. Antonio Maceo marque ainsi la place accordée aux « gens de couleur » dans le processus indépendantiste. Plus encore, le Titan de Bronze est érigé en symbole du métissage et de la réconciliation raciale.
Après avoir respecté la trêve pour une rencontre de quelques jours, Maceo reprit les hostilités. Pour sauver sa vie, le gouvernement de la République de Cuba lui proposa de rassembler de l'argent, des armes et des hommes pour une expédition à l'extérieur. Les manœuvres de Maceo ont été inutiles en raison de la déception des sympathisants exilés qui n'approuvaient pas le pacte de Zanjón.
Plus tard, en 1879, Maceo et le gĂ©nĂ©ral Calixto GarcĂa Íñiguez planifiaient depuis New York une nouvelle invasion de Cuba. La Petite Guerre est dĂ©clenchĂ©e le . Maceo n'avait pas personnellement combattu pendant ces batailles, il avait envoyĂ© le gĂ©nĂ©ral Calixto GarcĂa comme responsable du commandement. Cela a permis d'Ă©viter d'exacerber les prĂ©judices racistes d'officiers cubains qui Ă©taient envenimĂ©s par la propagande espagnole. Les Espagnols, en effet, ont essayĂ© de crĂ©er l'impression que Maceo Ă©tait en train de commencer une guerre raciale contre les Cubains de couleur blanche, bien que leurs efforts de propagande se soient rĂ©vĂ©lĂ©s infructueux pour ternir la rĂ©putation de Maceo.
La trĂŞve utile
Après un court séjour à Haïti, où il a été poursuivi par les Espagnols et a été victime de tentatives d'assassinat par les consulats espagnols et aussi en Jamaïque, Maceo finalement s'établit au Costa Rica, dans la province de Guanacaste. Le Président du Costa Rica attribua à Maceo une unité militaire et lui procura une petite ferme pour assurer sa subsistance. Maceo a été contacté par José Martà et le pressa de commencer la Guerre de 1895, appelée par José Marti « la guerre nécessaire ».
Maceo, avec l'expĂ©rience et la sagesse gagnĂ©es par les Ă©checs rĂ©volutionnaires antĂ©rieurs, affirma qu'il existait un certain nombre d'obstacles Ă la victoire militaire dans un bref mais intense Ă©change Ă©pistolaire avec JosĂ© MartĂ, avertissant au sujet des causes de la dĂ©faite lors de la Guerre des Dix ans (1868-1878). JosĂ© MartĂ a rĂ©pondu avec la formule « l'armĂ©e, libre mais le pays, comme un pays avec toute sa dignitĂ© reprĂ©sentĂ©e et a convaincu Maceo des hautes probabilitĂ©s de rĂ©ussites si la guerre Ă©tait prĂ©parĂ©e avec attention. Maceo a demandĂ© comme prĂ©conisation que le haut-commandement soit assurĂ© par GĂłmez ce qui a Ă©tĂ© approuvĂ© sans rĂ©serve par la dĂ©lĂ©gation du Parti RĂ©volutionnaire Cubain. Au Costa Rica, il a dĂ» faire face, arme Ă la main, Ă une autre tentative d'assassinat par des agents espagnols Ă la sortie d'un théâtre, avec comme rĂ©sultat un dĂ©cès pour un des agresseurs.
La Guerre d'Indépendance cubaine
En 1895, avec Flor Crombet et d'autres simples officiers, Maceo débarqua dans le voisinage de Baracoa et après avoir repoussé une tentative espagnole de le capturer et de le tuer, il s'installa dans les montagnes de cette région.
Après plusieurs difficultĂ©s, il rĂ©ussit Ă rassembler un petit contingent d'hommes armĂ©s qui a rapidement pris de l'ampleur avec l'arrivĂ©e d'autres groupes de la rĂ©gion de Santiago de Cuba. Dans la ferme de La Mejorana, Maceo a eu une rencontre historique mais malheureuse avec Máximo GĂłmez et JosĂ© MartĂ, en raison de dĂ©saccords entre lui et JosĂ© MartĂ, au sujet des relations entre les mouvements militaires et le gouvernement civil, dont Maceo Ă©tait contre la constitution, mais JosĂ© MartĂ, connaissant les deux faces du problème, resta campĂ© sur sa position. Plusieurs jours plus tard, JosĂ© MartĂ, envisagĂ© comme un Docteur non militaire par Maceo trouvera la mort dans la bataille Ă Dos Rios (Ă la confluence entre les rivières de Contramaestre et rio Cauto).
Après que Máximo GĂłmez ait Ă©tĂ© dĂ©signĂ© gĂ©nĂ©ral en chef de l'ArmĂ©e de LibĂ©ration Cubaine, Maceo a Ă©tĂ© nommĂ© lieutenant-gĂ©nĂ©ral (second dans le commandement après le gĂ©nĂ©ral en chef). Commençant par Mangos de Baraguá (place de la protestation historique en face de MartĂnez-Campos), Maceo et Máximo GĂłmez, Ă la tĂŞte du commandement de deux longues colonnes de mambises, entreprit brillamment la tâche d'envahir l'Ouest de Cuba, chevauchant ou marchant sur plus de 1 000 miles en 96 jours.
Après avoir diminuĂ© les forces espagnoles pendant plusieurs mois Ă La Havane et Ă Pinar del RĂo, Maceo arriva Ă Mantua, dans l'extrĂŞme ouest de Cuba, en octobre 1896 après avoir infligĂ© des dĂ©faites plusieurs fois aux forces des Espagnols qui Ă©taient numĂ©riquement et techniquement supĂ©rieurs (sur certaines occasions les forces cubaines pouvaient ĂŞtre jusqu'Ă cinq fois infĂ©rieures).
Employant alternativement les tactiques de la guérilla et de la guerre ouverte, ils ont épuisé l'armée espagnole composée de plus d'un quart de million de soldats et ont traversé toute l'île, même à travers les murs, les barrières, les sentiers militaires, construits par l'armée espagnole avec l'intention de les stopper et de faire face à la supériorité technique et numérique des Espagnols. Le niveau de coordination et de cohésion des forces cubaines étaient assuré par le fait que Máximo Gómez avait clairement établi une chaîne de commandement qui subordonnait tous les généraux à Maceo.
L'invasion de l'ouest de Cuba avait été antérieurement tentée par le général de brigade Henry Reeve pendant la guerre des Dix Ans mais avait échoué entre la section la plus à l'est de la province de Matanzas et la section la plus à l'ouest de la province de La Havane et Henry Reeve a péri. À cette époque, Maceo avait coopéré avec Henry Reeve sous le commandement de Máximo Gómez.
L'impatience d'accéder à l'indépendance et la cruauté des officiers gradés espagnols ont poussé les habitants ruraux de la moitié ouest de l'île à soutenir les hommes et la logistique de l'armée de libération.
Cela a Ă©tĂ© la cause d'une institution de la re-concentration par Valeriano Weyler. Des centaines de milliers de paysans ont Ă©tĂ© amenĂ©s de force dans les villes, principalement La Havane, Pinar del RĂo et Matanzas, et plusieurs autres villes de moindre importance dans ces trois provinces. Dans les camps de concentration crĂ©Ă©s pour eux, similaires Ă ceux construits plus tard en Europe par les nazis, presque un tiers de la population rurale cubaine a perdu la vie.
Contrairement aux espĂ©rances de ValeriĂ Weyler i Nicolau, la re-concentration redoutable encouragea beaucoup de personnes Ă joindre l'armĂ©e de libĂ©ration, prĂ©fĂ©rant mourir sur un champ de bataille que de faim. En 1896, après avoir rencontrĂ© GĂłmez Ă La Havane (traversant une fois encore le sentier entre Mariel et Majana via Mariel Bay), il retourna sur les champs de Pinar del RĂo, oĂą il a dĂ» faire face Ă des combats sanglants avec des forces adverses supĂ©rieures numĂ©riquement, menĂ©es par des gĂ©nĂ©raux espagnols cĂ©lèbres pour leurs victoires en Afrique et aux Philippines. Ces adversaires employaient une artillerie et des armes les plus modernes de l'infanterie y compris le fusil Gewehr 98 ou Mauser modèle 1898.
Après avoir décimé les forces espagnoles dans les montagnes situées les plus à l'ouest de Cuba, Maceo se dirigea vers l'est encore pour Las Villas ou Camagüey. Il projetait de rencontrer Máximo Gómez pour planifier le dernier terrain de guerre et d'établir un accord avec le Gouvernement armé entre lui et les forces en action qui résoudrait deux principaux sujets : les ascensions des officiers dans l'armée de libération, la reconnaissance de la belligérance par les pays étrangers et l'acceptation de l'aide militaire directe. Sa position était, à cette époque, d'accepter l'aide économique et les envois d'armes et de munitions de l'Europe et même des États-Unis mais était fermement opposé à l'acceptation par les Cubains d'une intervention militaire directe par les États-Unis à Cuba pour obtenir l'indépendance.
Décès
Ses projets de rencontrer Gómez et le Gouvernement armé n'ont jamais pu se réaliser. Le , dans le voisinage de Punta Brava, Maceo avançait à l'intérieur de la ferme de San Pedro, seulement accompagné par son escorte personnelle (deux ou trois hommes), le médecin de son quartier général, le général de brigade José Miró Argenter et une petite troupe inférieure à une vingtaine d'hommes. Lorsqu'ils ont essayé de couper une barrière pour faciliter les déplacements des chevaux à travers ces terres, ils ont été détectés par une colonne espagnole, qui a déclenché des coups de feu intenses.
Maceo a été tué par deux tirs, un dans la poitrine et un autre qui a brisé sa mâchoire et a pénétré dans son crâne. Ses compagnons ne pouvaient pas le porter en raison de l'intensité des coups de feu et de la taille de Maceo. Le seul rebelle qui est resté à ses côtés était le lieutenant Francisco Gómez (connu sous le nom de Panchito), fils de Máximo Gómez, qui a fait face à la colonne espagnole avec la seule intention de protéger le corps de son général. Après lui avoir tiré dessus, les Espagnols ont tué Francisco Gómez à coups de machette, laissant les corps abandonnés, sans connaître leur identité.
Maceo avait 51 ans lors de son décès et il a consacré 32 ans de sa vie au combat pour l'indépendance de Cuba. Il a mené 900 combats, reçu 26 blessures par balles et a perdu son père et plusieurs de ses frères dans la guerre.
Les corps de Maceo et Panchito ont été relevés les jours suivants par le colonel Aranguren, de La Havane, qui est accouru sur le lieu de la bataille après avoir entendu les informations. Ils ont été enterrés dans le secret dans la ferme des deux frères qui avaient prêté serment de garder secret le lieu d'enterrement jusqu'à ce que Cuba devienne libre et indépendante.
Aujourd'hui, les restes d'Antonio Maceo y Grajales et Francisco Gómez Toro reposent dans le monument de Cacahual, proche des limites de l'ancienne ferme de San Pedro et le site est un lieu de pèlerinage pour les Cubains.
HĂ©ritage
En plus de son rôle comme soldat et homme d'État dans le mouvement cubain pour l'indépendance, Maceo était un stratégiste politique et militaire d'influence, et José Martà est parmi les chefs cubains qui ont été inspirés par Maceo. Dans sa correspondance on peut lire cette réflexion : « Mes devoirs envers le pays et envers mes convictions politiques personnelles dépassent l'effort humain ; avec ceux-ci, je dois être capable d'atteindre le socle de la liberté ou je dois périr pour combattre pour la rédemption de mon pays ». José Marti, parlant de lui, a dit que « Maceo avait autant de force dans sa tête que dans son bras ».
Sur le plan de la démocratie politique, il a exprimé plusieurs fois sa sympathie pour la forme républicaine de gouvernement, mais il a insisté sur sa recherche de la formule de « liberté, égalité et fraternité », remettant à l'honneur les célèbres principes mais presque jamais appliqués de la Révolution française et définissant une politique de la recherche de la justice sociale.
Lors d'une réunion pendant la très courte visite faite à Santiago de Cuba pendant « La trêve utile », il a été invité à porter un toast et une phrase a été prononcée par un jeune homme pour souhaiter l'annexion de Cuba aux États-Unis et de faire en sorte que Cuba devienne une autre étoile dans la constellation des États-Unis. » Sa réponse a été : « Je pense, jeune homme, que cette situation serait la seule occasion pendant laquelle je porterais mon épée au côté des Espagnols ». Et prévoyant la croissance de l'expansionnisme nord-américain - il était absolument convaincu de l'inévitable victoire des armes cubaines - il a exprimé dans une lettre adressée à ses amis d'armes : « Ce pays avec ces tentatives de s'emparer de Cuba, rassemblera la poussière du sol souillé par le sang, s'il ne périt pas dans la bataille.»
Monuments
L'aéroport international de Santiago de Cuba porte son nom et il y a sur l'île de nombreux monuments dédiés à Maceo, entre autres à La Havane face à l'hôpital Hermanos Ameijeiras et à Santiago de Cuba, ainsi qu'au sommet du Pan de Guajaibón[1].
Un musée de la maison natale de Maceo est situé à Santiago de Cuba. Des documents personnels sur les guerres d'Indépendance, le drapeau brandi pour dynamiser ses troupes et la presse sur laquelle était imprimé son journal avant-gardiste Cubano libre sont rassemblés dans ce musée. Un frais patio arboré de manguiers évoque encore la mémoire de Maceo.
La place de la révolution située à Santiago de Cuba porte son nom. Cette vaste esplanade peut accueillir 200 000 personnes. Au centre de cette place, est érigée une colossale statue de 16 mètres représentant Antonio Maceo sur son cheval, invitant de la main à rejoindre le combat. Ce monument, complété par 23 barres de fer dressées représentant des machettes, évoque le , date de la Protesta de Baraguá. Sous le monument, le Museo Holográfico présente une série d'hologrammes relatifs aux guerres d'Indépendance.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Antonio Maceo » (voir la liste des auteurs).
- (es) « Colocarán busto de Antonio Maceo en el Pan de Guajaibón », 5 décembre 2006
Galerie
- Monument à Antonio Maceo, place de la révolution à Santiago de Cuba
- Monument Ă La Havane face Ă l'hĂ´pital Hermanos Ameijeras
- Tombe de la veuve du général Maceo au cimetière Santa Ifigenia de Santiago de Cuba
- La mort de Maceo, tableau d'Armando Menocal (1863-1942)
Voir aussi
Bibliographie
- (es) Franco, JosĂ© Luciano, La vida heroica y ejemplar de Antonio Maceo : (cronologĂa), La Havane, ComisiĂłn Nacional de la Academia de Ciencias, Instituto de Historia, , 117 p.
- (es) Sosa Borjas, Zoe, Antonio Maceo en la historiografia cubana : el tratamiento a aspectos controvertidos de su biografia, Santiago de Cuba, Editorial Oriente, coll. « Colección del Caribe », , 202 p. (ISBN 978-959-11-0963-7)
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :