Mariana Grajales Cuello
Mariana Grajales Cuello[1] née le à Cuba et morte le est une figure marquante des luttes féministes, pour l'indépendance de Cuba et l'abolition de l'esclavage[2].
Biographie
Mariana Grajales est née à Santiago de Cuba le , de parents hispaniques et africains originaires de la République dominicaine. Ses parents sont propriétaires et lui apprennent le sens des affaires[3]. Elle se marie à 23 ans avec Fructuoso Regüeiferos. Ils ont quatre enfants. En 1851, elle épouse Marco Maceo d'origine vénézuélienne, avec qui elle a neuf enfants[4]. Mariana Grajales s'installe dans le quartier Majaguabo de Santiago de Cuba. Ensuite, elle gère un refuge de montagne et un hôpital de brousse improvisé[5].
Mariana Grajales et sa famille s'engagent dans les trois conflits d'indépendance de Cuba face à l'Espagne ; la guerre des Dix Ans (1868-1878), la Petite Guerre (1879-1880) et la guerre d'indépendance (1895 à 1898)[2]. Deux des enfants de Mariana Grajales, Jose et Antonio Maceo Grajales sont engagés comme généraux dans l'armée de libération de 1868 à 1878. Pendant ces conflits, Mariana Grajales dirige les hôpitaux et les approvisionnements des camps de base. Son fils Antonio, de retour des champs de bataille, aide les soldats blessés, espagnols et cubains[5] - [6].
José Martí, après avoir été soigné par Mariana Grajales et Maria Cabrales, l'épouse d'Antonio Maceo, a dit «il est facile d'être des héros avec de telles femmes»[2].
En 1868, Mariana Grajales s'installe en Jamaïque et crée un club patriotique[7]. Elle meurt le à Kingston à l'âge de 85 ans[5].
Hommages posthumes
- En 1957, le maire de La Havane, Justo Luis Pozo del Puerto, donne le titre de "mère de Cuba" à Mariana Grajales de Maceo[5].
- Le , Fidel Castro crée un peloton armé de mitrailleuses légères M-1. Il le nomme « Le peloton féminin de Mariana Grajales »[8].
- L'aéroport de Mariana Grajales, qui dessert Guantánamo, et l'aéroport Antonio Maceo, qui dessert Santiago de Cuba, sont consacrés à la mémoire de Mariana et de ses fils pour leur participation à l'indépendance cubaine.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mariana Grajales Cuello » (voir la liste des auteurs).
- Pullés, Víctor Manuel (2015): «Algunas informaciones necesarias sobre Mariana Grajales Cuello» (‘Quelques informations nécessaires sur Mariana Grajales Cuello’), article du 25 juin 2015 dans le journal Granma (La Havane). Il déclare que son nom de famille maternel n'était pas "Coello" mais "Cuello", et qu'elle est née le 12 juillet 1815 d'après l'acte de baptême mentionné.
- (en) K. Lynn Stoner, From the House to the Streets : The Cuban Woman's Movement for Legal Reform, 1898-1940, Duke University Press, , 20 p. (ISBN 0-8223-1149-6, lire en ligne)
- (en) Luis Escamilla, « Grajales Cuello, Mariana (1815-1893) | The Black Past: Remembered and Reclaimed », sur www.blackpast.org (consulté le )
- (en) Nigel Hunt, « Mariana Grajales », sur www.santiagodecubacity.org, (consulté le )
- (en-GB) Verene Shepherd, Engendering History : Caribbean Women in Historical Perspective, Palgrave Macmillan, , 296 p. (ISBN 0-312-12766-9)
- (en-GB) Marysa Navarro, Women in Latin America and the Caribbean : Restoring Women to History, Indiana University Press, , 66 p. (ISBN 0-253-21307-X)
- (en-GB) Nigel Hunt, « Mariana Grajales », sur www.santiagodecubacity.org, (consulté le )
- (en) Office of Research and Policy, Cuba Annual Report : 1989, Transaction Publishers, , 227 p. (ISBN 1-56000-016-3)
Articles connexes
Liens externes
- Escamilla, Luis, Grajales Cuello, Mariana (1808-1893)
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :