Guantánamo (ville)
Guantánamo est une ville et une municipalité de Cuba, capitale de la province de Guantánamo. Située à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest d'une baie profonde, la baie de Guantánamo, sa population est de 208 000 habitants environ, la majorité vivant de la culture de la canne à sucre et du coton. La ville de Guantánamo est fondée en 1796 pour accueillir les Français fuyant Haïti et se développe au XIXe siècle. C'est la capitale d'une province hétéroclite où des déserts, où ne poussent que des cactus, succèdent à des montagnes verdoyantes.
Pays | |
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Subdivision | |
Partie de | |
Capitale de | |
Baigné par | |
Superficie |
741,4 km2 |
Altitude |
46 m |
Coordonnées |
20° 08′ 33″ N, 75° 12′ 32″ O |
Population |
228 436 hab. () |
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Densité |
308,1 hab./km2 () |
Gentilé |
Guantanamero, guantanamera |
Statut | |
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Patrimonialité |
Partie d'un site du patrimoine mondial UNESCO (d) () |
Fondation |
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Langue officielle |
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Code postal |
95100 |
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Indicatif téléphonique |
21 |
Les habitants de la ville sont appelés les Guantanameros.
Dans la langue aborigène, Guantanamo signifie « la terre entre les fleuves », en quelque sorte une « Mésopotamie ».
Personnalités liées à la ville
Sont originaires de la ville, plusieurs sportifs de haut niveau, les boxeurs Joel Casamayor, Rogelio Marcelo et Maikro Romero, les lanceurs Luis Mariano DelĂs et Yumileidi Cumbá, les sauteurs en longueur Jaime Jefferson et Yargelis Savigne, le coureur de haies Dayron Robles, la sprinteuse Julia Duporty et la gymnaste amĂ©ricano-cubaine Annia Hatch, ainsi que le premier spationaute cubain Arnaldo Tamayo MĂ©ndez, l'affichiste Alfredo Rostgaard et l'Ă©crivain Regino Eladio Boti.
Elfriede Malher (1917-1998)[1] y fonde en 1990 la CompañĂa Danza Libre[2].
La base de Guantánamo
Le nom de la ville a donné son nom à la baie et à la base navale militaire américaine à l'entrée de celle-ci. Le nom de Guantánamo est devenu mondialement célèbre après l'implantation d'un camp de détention dans cette base en 2002 pour emprisonner et torturer des « combattants ennemis » enlevés lors des actions de l'armée américaine à l'étranger ayant suivi les attentats du 11 septembre 2001.
La base navale est située à 15 km au sud de la cité et a une superficie de 117,6 km2 répartie sur les deux côtés de l'entrée de la baie, interdisant à la ville tout accès direct à la mer. La base abrite en permanence environ 7 000 militaires américains et leur famille, vivant en quasi-autarcie. Occupé depuis la guerre hispano-américaine de 1898, le territoire est loué par le gouvernement américain pour 4 085 dollars par an depuis le (sous la présidence de Theodore Roosevelt). Payé annuellement par chèque par les États-Unis, Fidel Castro s'est toujours vanté de n'avoir jamais encaissé un seul de ces chèques (sauf celui de 1959, année de son arrivée au pouvoir sur l'île, encaissé « par erreur »)[3]. La base ne peut être cédée qu'avec le consentement des deux parties.
Chanson
La ville est Ă©galement connue pour la guajira Guantanamera, qui signifie « paysanne de Guantánamo », une des plus cĂ©lèbres chansons cubaines, Ă©crite par JoseĂto Fernández en 1928 ou 1929.
Notes et références
- https://www.ecured.cu/Elfriede_Mahler
- https://www.ecured.cu/Compa%C3%B1%C3%ADa_Danza_Libre_(Guant%C3%A1namo)
- (en) Castro: Cuba not cashing US Guantanamo rent checks - Anthony Boadle, Reuters, 17 août 2007