Accueil🇫🇷Chercher

Antoine Dubois de Bellegarde

Antoine-Denis Dubois de Bellegarde, né à Angoulême, mort le [1] à Bruxelles[2], est un révolutionnaire et un homme politique français.

Antoine-Denis Dubois de Bellegarde
Fonctions
Député de la Charente
–
(1 an et 18 jours)
Gouvernement Assemblée législative
Député à la Convention nationale
–
(3 ans, 1 mois et 24 jours)
Député au Conseil des Cinq-Cents
–
(2 ans, 5 mois et 27 jours)
Député au Conseil des anciens
–
(1 an, 6 mois et 30 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance AngoulĂŞme (Charente)
Date de décès
Lieu de décès Bruxelles (Belgique)
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Gauche
Profession Militaire
Distinctions Chevalier de Saint-Louis
députés de la Charente

Biographie

Issu d'une famille noble, il est admis le , Ă  17 ans, dans les gardes du corps, mais en sort en mars 1758 avec un congĂ© pour faire campagne, lors de la guerre de Sept Ans. Combattant jusqu'Ă  la fin de septembre 1762, il se distingue Ă  Roupterot oĂą, cornette du rĂ©giment des hussards de Wurmser, il rĂ©siste avec cinquante hommes face Ă  environ 4 000 ennemis durant deux heures et demie, recevant dix-sept coups de sabre et trois coups de feu. Ses brillants services lui valent de se voir dĂ©cerner la croix de Saint-Louis. Toutefois, cassĂ© de son corps Ă  la suite d'un duel, il s'engage dans l'armĂ©e prussienne, dont il dĂ©serte bientĂ´t pour rentrer en France.

Devenu ensuite capitaine des chasses du comte d'Artois dans l'Angoumois, il prend la tĂŞte, en 1789, de la garde nationale d'AngoulĂŞme, dont il devient le maire, sinon officiellement, du moins dans les faits.

Le , il est Ă©lu dĂ©putĂ© de la Charente Ă  l'AssemblĂ©e lĂ©gislative, le 1er sur 9 avec 217 voix sur 402 votants. Sa première intervention, le 22 octobre suivant, porte sur le service des anciens officiers de l'armĂ©e dans la garde nationale. Le , peu avant la dĂ©claration de guerre Ă  l'Empereur, il annonce que la Charente est prĂŞte Ă  fournir son contingent, dans le cadre d'une levĂ©e en masse de 600 000 hommes.

Après le 10 août 1792, il est envoyé en mission à la frontière du Nord, pour vérifier les dispositions de la population et de la garde nationale et assurer la défense.

RĂ©Ă©lu, dans l'entre-temps, dĂ©putĂ© de la Charente Ă  la Convention nationale, le 1er sur 9 avec 465 voix sur 542 votants, il est renvoyĂ© en mission dans le Nord, avec cinq autres commissaires munis des pleins pouvoirs, après le pillage par les troupes françaises, le 30 septembre, de Saint-Amand, reprise aux ImpĂ©riaux, et devant le siège de Lille, cernĂ©e par une force de 22 000 hommes.

De retour pour le procès de Louis XVI, il vote en faveur de la mort, sans appel ni sursis. Renvoyé ensuite en mission auprès de l'armée du Nord, il s'assure, avec ses collègues, de la fidélité de la troupe, lors de la trahison de Dumouriez, au risque d'être livré aux Impériaux.

Envoyé une quatrième en mission dans le Nord, il annonce à la Convention le siège de Condé et de Valenciennes et communique le texte de la proclamation du prince de Cobourg, dont Robespierre empêche la lecture.
À cette époque il est domicilié, à Paris, rue Saint-Thomas du Louvre[3]

Le , Dubois de Bellegarde quitte à nouveau Paris pour l'armée des côtes de La Rochelle, avec pouvoir sur la Charente. Il annonce ainsi, le 4 septembre, la prise de La Châtaigneraie et, le 12 octobre, la reprise de Châtillon. De retour à la Convention, il défend, avec ses collègues Philippeaux et Merlin de Thionville, le 2 nivôse an II (), le général Westermann, dont il loue la bravoure à Châtillon, et obtient qu'il soit décrété qu'il a rempli ses devoirs. Le 1er ventôse (), il est élu secrétaire de la Convention.

Le 4 fructidor an III (), il est envoyé en mission aux armées du Nord et de Sambre-et-Meuse, où il annonce successivement la prise de Crèvecœur-sur-l'Escaut, de Bois-le-Duc et de Maastricht, signe la proclamation aux Bataves, loue l'héroïsme déployé par la division Souham et prend une grande part dans la conquête des Pays-Bas.

Le 23 vendémiaire an IV (), il est élu député de la Charente au Conseil des Cinq-Cents par 130 voix sur 289 votants. Durant cette législature, il publie un mémoire intitulé, Adresse à ses collègues, dans lequel il se défend contre les attaques parues dans le n° 324 du Messager du soir, rédigé par Isidore Langlois; le , l'assemblée le fait mettre aux arrêts pendant trois jours à son domicile pour avoir donné un coup de poing à Thomas Langlois, rédacteur du Censeur, qu'il avait pris pour Isidore.

Le 23 germinal an VI (), il est élu, avec 125 voix sur 285 votants, député de la Charente au conseil des Anciens, assemblée où il est nommé secrétaire peu avant le coup d'État du 18 brumaire mais joue un rôle effacé.

Appartenant à l'opposition jacobine, il est écarté des affaires sous le Consulat. Toutefois, selon certains biographes, il aurait accepté, sous l'Empire français, un poste d'inspecteur des Eaux et forêts.

Durant les Cent-Jours, il fait partie de l'assemblée du Champ de mai. Frappé par la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides, il part en exil, où il meurt, à l'âge de 86 ans.

Source

  • Adolphe Robert, Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 Ă  1889, Paris, Bourloton, 1889, tome 2, de Dubois Ă  Dubourg-Lancelot, p. 421-422
  • Eugène Ernest Desplaces, « Bellegarde (Antoine Dubois de) », in Eugène Ernest Desplaces, Joseph Francois Michaud, Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, tome 3, 1854, p. 561

Bibliographie

  • JĂ©rĂ´me Bujeaud, Le Conventionnel Jean Antoine Dubois de Bellegarde, Imprimerie ouvrière, 1924, 63 p.

Notes et références

  1. Voir notamment la notice de l'Assemblée nationale, Robert Devleeshouwer, L'arrondissement du Brabant sous l'occupation française, 1794-1795, université libre de Bruxelles, Institut de sociologie, 1964, 560 pages, p. 166, ou François-Constant Uzureau, L'Anjou historique, H. Siraudeau & Cie, 1957, p. 344. Certains biographes le font mourir en 1825
  2. À Constance selon plusieurs biographes comme François-Constant Uzureau, L'Anjou historique, H. Siraudeau & Cie, 1957, p. 344
  3. Liste générale des représentants du Peuple composant le corps législatif
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.