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Anselme Bucher de Chauvigné

Anselme (Marie) Bucher de Chauvigné, né le à Angers en Maine-et-Loire, mort le à Meudon, est un homme de lettres français du XIXe siècle.

Biographie

Fils de Gustave Bucher de Chauvigné (1802-1866) et de Mélanie-Gabrilelle de la Motte-Baracé de Senonnes[1]. Beau-frère de Raoul de Vexiau (1841-1929).

Fervent catholique, issu d'une famille de l'Anjou anoblie par la désignation en 1781 de son grand père Anselme René Bucher de Chauvigné comme maire d'Angers, il passe ses jeunes années au château du Port à Grez-Neuville, dont son père Gustave Bucher de Chauvigné est le maire.

Étudiant à Paris en 1855, il est membre de la Société de Saint-Vincent-de-Paul et membre fondateur du patronage Notre-Dame de Nazareth[2] - [3] - [4], président de l’œuvre St Joseph de la Faye[5] en 1867. Membre de l’Œuvre des cercles catholiques d’ouvriers de Maurice Maignen.

Écrivain

Il est l'auteur de nombreux livres[6], de saynètes et comédies[7], de petites pièces de théâtre[8] pour jeunes gens, dit "théâtre d’éducation"[9] à l’usage des réunions de jeunes gens, maisons d’éducation, cercles catholiques. Il évolue dans le mouvement du catholicisme social en France et des rassemblements du monde catholique charitable.

En 1864, il publie; De la Liberté et de la souveraineté de l'homme, ou la Raison du sacrifice[10], en 1867, Considérations sur le droit divin des rois, la charte de 1814 et les traités de 1815[11].

En 1876, il publie un recueil dramatique de sept pièces[12], comédie en un ou deux actes : La Saint Augustin ; Les suites d’une faute ; L’équipée ; Devant l’ennemi ; La dernière lettre ; Les deux robinsons du château noir ; La fête du directeur[13], et publie en 1879 Une conversion sous Dioclétien[14], un drame en trois actes, puis en 1885 L'hotel de la boule-noire ; comédie en un acte[15].

Guerre de 1870

En 1870, il est sous-intendant militaire (adjoint de 2e classe, au titre de l’armée auxiliaire et pour la durée de la guerre). Il rédige en 1875 un Rapport sur le service de l'évacuation des militaires blessés et malades à Lyon et en France en 1870, présenté à M. l'Intendant de 1re classe Génin[16]. En , il publie; Associations ouvrières, patronages et cercles catholiques, leur but, leur organisation, leurs résultats[17].

Le Gentleman Prestidigitateur

Anselme Bucher de Chauvigné prestidigitateur vers 1860.
Les frères Davenport en 1870.

À partir de 1865, il fréquente les salons artistiques et littéraires de la société parisienne, où il est reconnu pour ses talents de prestidigitateur[18]. Il participe à de nombreuses ventes de charité[19], des soirées et matinées[20] organisées pour rassembler des fonds pour les pauvres, il reproduit entre autres, pour les discréditer, l’exercice de spiritisme et de somnambulisme[21] des Frères Davenport[22], un duo de magiciens spirites américains célèbres à cette période.

En 1872, il est membre des comités catholiques de France[23], membre du comité d’initiative du projet de fondation pour un théâtre nouveau, de la Société pour l’amélioration du théâtre en France[24].

Employé au Sénat de 1876 à 1887

Il est employé au Sénat en 1876 comme sous-chef au Bureau de l’expédition des lois et des procès-verbaux[25], qu'il quitte en 1887.

LĂ©gitimiste

Il participe et préside des manifestations légitimistes à Paris en 1879[26] et 1884[27].

L'hospitalité de Nuit

Œuvre de l'Hospitalité de Nuit 1888, affiche de Cheret.

En 1883, il est membre du conseil d’administration[28] de l'Œuvre de l'hospitalité de nuit[29], société philanthropique parisienne[30], c'est un proche du Baron de Livois[31], le président-fondateur de l’œuvre.

DĂ©corations

Anselme Bucher de Chauvigné est nommé au grade de Chevalier de la Légion d'honneur le [32].

Administrateur

La cour du wharf de Cotonou vers 1910.

En 1893, il est administrateur de la société Française du wharf de Cotonou[33], établissement français du golfe du Bénin[34] en Afrique-Occidentale française au 62 rue St Lazare dans le 9e arrondissement de Paris, société fondée en 1891 par l'ingénieur-explorateur Édouard Viard[35] et les banquiers Raoul Oulif et Jean Tailhades[36].

Il sera aussi administrateur de la société minière de cuivre La Morena[37] - [38] constituée le à Bilbao pour exploiter des gisements situés sur le versant septentrional de la Sierra Morena en Espagne.

Fin de vie

Anselme Bucher de Chauvigné chez les Malaquin.jpgAnselme Bucher de Chauvigné chez les Malaquin

A la fin de sa vie, il est ruiné.

Un ami de longue date, Armand Malaquin, ingénieur-électricien, l'installe avec son valet de chambre dans sa maison de Meudon en reconnaissance de toute l'aide que Chauvigné a pu lui apporter dans son jeune âge.

Anselme Bucher de Chauvigné meurt le à Meudon[39].

Il repose dans le caveau familial Malaquin, dans le cimetière des Longs Réages de Meudon.

Sources

  • Dictionnaire historique de Maine-et-Loire, CĂ©lestin Port, version rĂ©visĂ©e 1965.
  • Les maires d'Angers, Lachèse, 1893-1899, tome III, page 15, Gontard du Launay.

Notes

Anselme (Marie) Bucher de ChauvignĂ© est mentionnĂ© dans certaines rĂ©fĂ©rences comme le Comte de ChauvignĂ©, ou le Vicomte de ChauvignĂ©, ceci n'Ă©tait qu'un titre de courtoisie, on parle aussi de « titre de fantaisie Â» utilisĂ© Ă  l'Ă©poque.

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. Célestin Port, Dictionnaire historique de Maine-et-Loire - version révisée 1965 : BREG-BYA (lire en ligne), p. 563
  2. P. Richard Corbon, Recueil Paul Decaux (vice-président de la société de St Vincent de Paul et l’Union des œuvres ouvrières 1817-1886), Rome, (lire en ligne), pages 102,105,107.
  3. Histoire du patronage des apprentis et jeunes ouvriers de Notre-Dame de Nazareth : souvenir du cinquantième anniversaire de la fondation, Impr. de Firmin-Didot (Paris), (lire en ligne), p. 84,85,103
  4. « Notre-Dame de Nazareth - Le Patronage », sur nd-nazareth-paris.cef.fr
  5. Le Figaro, « Une fête villageoise au faubourg St Germain », Le Figaro,‎ , p. 2 et 3 (lire en ligne).
  6. Anselme Bucher de Chauvigné, « Considérations sur le droit divin des rois, la charte de 1814 et les traités de 1815 », sur bnf.fr.
  7. Henri Le Soudier, « Bibliographie française, recueil de catalogues des éditeurs français - Accompagné d'une table alphabétique par noms d'auteurs et d'une table systématique… Tome 5 », sur bnf.fr, , page 36.
  8. Henri Le Soudier, « Pièces de théâtre pour jeunes filles à l'usage des couvents, ouvroirs, pensionnats, etc : Bibliographie française, recueil de catalogues des éditeurs français : accompagné d'une table alphabétique par noms d'auteurs et d'une table systématique… Tome 5 », sur bnf.fr, , page 39.
  9. A. de Chauvigné, « Le théâtre des jeunes filles (3e édition) », sur bnf.fr, .
  10. « De la Liberté et de la souveraineté de l'homme, ou la Raison du sacrifice (par A. Bucher de Chauvigné). », sur worldcat.org (consulté le )
  11. Bibliothèque nationale (France), Bibliographie de la France : ou Journal général de l'imprimerie et de la librairie, Paris, Cercle de la librairie... (Paris), (lire en ligne), Page 94
  12. Eglise catholique. Diocèse (Reims, Marne), « Bibliographie », Bulletin du Diocèse de Reims : revue religieuse, historique et littéraire...,‎ , p. 277-278 (lire en ligne)
  13. « Annales catholiques : revue religieuse hebdomadaire de la France et de l'Église », sur bnf.fr, , p. 158.
  14. « Polybiblion : revue bibliographique universelle », sur bnf.fr, , p. 163.
  15. « L'hotel de la boule-noire; comédie en un acte 1885 Chauvigné, Anselme de », sur abebooks.com
  16. MM. Bucher de Chauvigné et Collet,…, « Rapport sur le service de l'évacuation des militaires blessés et malades, présenté à M. l'intendant militaire de 1re classe Génin », sur bnf.fr, .
  17. « Journal des économistes, bibliographie économique, Imprimerie Lefebre », sur bnf.fr, , p. 506.
  18. Charles d’Amblie, « Le salon de M. Eugène Loudun ; le salon le plus littéraire de tous Paris », sur bnf.fr, La France littéraire, artistique, scientifique (dir. Adrien Peladan), Pages 371 et 372.
  19. Comtesse de Marly, « Revue Cosmopolite du 2 mai 1867, Revue des salons », sur bnf.fr, p. 515.
  20. « Journal Le Ménestrel du 8 juin 1873, La matinée donnée à la salle Hertz », sur bnf.fr, p. 223.
  21. « Bibliographie Catholique, revue critique », sur Liberius.net, janvier à juin 1866, p. 64, 65 et 66.
  22. : Sébastien Bazou, « Davenport Brothers (Extrait de la revue L’Illusionniste, no 24 de décembre 1903) », sur artefake.com (Association Artefake), page du 18 juillet 2013.
  23. « Assemblée générale des comités catholiques de France », sur bnf.fr, p. 352.
  24. « Projet de fondation d'un théâtre nouveau par la société, instituée à Paris, pour l'amélioration du théâtre en France », sur bnf.fr, , p. 2.
  25. « Almanach national : annuaire officiel de la République française pour… présenté au président de la République », sur bnf.fr, , p. 77
  26. « Le Temps, 1er octobre 1879 ; « Les manifestations légitimistes du 29 septembre 1879 » », sur bnf.fr, , p. 2.
  27. « Journal « Le Radical » du 23 janvier 1884 ; Plats du Jour », sur bnf.fr, , p. 3.
  28. « Journal « Le Gaulois » du 9 avril 1883 ; « L’œuvre de L’hospitalité de nuit » », sur bnf.fr, , p. 2.
  29. Maxime Du Camp, La Charité privée à Paris, Paris, (lire sur Wikisource), p. 80-127.
  30. « La Charité privée à Paris/08 », sur fr.wikisource.org, (consulté le )
  31. « A travers Paris - Un grand mariage », Le Matin : derniers télégrammes de la nuit,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  32. « Journal officiel de la République française - Lois et décrets », sur bnf.fr, , p. 2.
  33. « Coulisses de la Finance », Gil Blas, no 5051,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  34. « Etat civil des sociétés par actions », Paris Capital, no 40,‎ , p. 3,4 (lire en ligne).
  35. Archives nationales Paris (Viard Édouard : F/12/7209, F/12/7413), « Missions commerciales XIXe siècle », sur archivesnationales.culture.gouv.fr, , p. 12.
  36. Hélène d'Almeida-Topor, Histoire économique du Dahomey (Bénin) 1890-1920, Volume 1, (lire en ligne), page 228.
  37. « Chronique Financière », L'argus, no 695,‎ , p. 395 (lire en ligne).
  38. « La Morena », Paris Capital, no 21,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  39. « Meudon - Décès », La Lutte sociale, no 193,‎ , p. 2 (lire en ligne).
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