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Années 700 av. J.-C.

Les années 700 av. J.-C. couvrent les années de 709 av. J.-C. à 700 av. J.-C.

Événements

L'Urartu de 713 Ă  680
Une porte de Dur-Sharrukin, au Louvre
  • 706 av. J.-C. : inauguration de la citĂ© de Dur-Sharrukin (Khorsabad), qui remplace Nimrud comme capitale de l'Assyrie[1]. Elle est dĂ©laissĂ©e, en partie inachevĂ©e, Ă  la mort de Sargon II.
    • Importance de l’outillage en fer : 160 tonnes de grappins, pics, pioches, crochets et marteaux ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es dans une rĂ©serve du palais de Sargon Ă  Khorsabad. Sargon fait amĂ©nager des jardins tout autour de Dur-Sharrukin grâce Ă  l’irrigation[7].
  • 705 av. J.-C. : Sargon II est tuĂ© lors d’une campagne contre le Tabal. Son corps n’est pas retrouvĂ©[1].
  • 705-701 av. J.-C. : Ă  la mort de Sargon, le pharaon d'Égypte Shabaka provoque des soulèvements en Syrie et en Palestine. LulĂŞ, roi de Sidon, Sidka, roi d’Ascalon, ÉzĂ©chias, roi de Juda, les habitants d’Ekron font sĂ©cession avec l’Assyrie[1]. ÉzĂ©chias de Juda prend la tĂŞte de la coalition anti-assyrienne regroupant Gaza, Ashdod, Tyr, Édom et Juda soutenue par le pharaon Shabaka. ÉzĂ©chias se met en relation avec Merodach-Baladan II, en train de soulever la Babylonie avec l’aide de l'Élam. Pour en imposer aux hĂ©sitants, il envahit la Philistie, soulève le peuple d’EqrĂ´n et fait prisonnier leur roi Padi, qui refusait de rejoindre la coalition. Ă€ l’approche des armĂ©es assyriennes, ÉzĂ©chias fait fortifier JĂ©rusalem, assure son alimentation en eau en cas de siège en faisant creuser le rĂ©servoir et le canal de SiloĂ©, un tunnel de 550 m de long, et fait forger de nombreuses armes (javelots, boucliers)[10].
Sennacherib sur son char de guerre, bas-relief de son palais Ă  Ninive.
Une trière grecque
  • 704 av. J.-C. :
  • 703 av. J.-C. : rĂ©volution Ă  Babylone. Un roi babylonien est Ă©lu au dĂ©triment de Sennacherib. Merodach-Baladan II revient alors d’Élam et reprend le pouvoir. Sennacherib Ă©crase les rebelles quelques mois plus tard sous les murs de Kish. Merodach-Baladan s’enfuit dans les marais du sud du pays pendant que Sennacherib pille son palais et dĂ©porte de nombreux Babyloniens, ChaldĂ©ens et AramĂ©ens en Assyrie, puis confie le trĂ´ne Ă  BĂŞl-ibni[1].
  • 701-689 av. J.-C. : règne en Égypte du pharaon koushite Shabataka, fils de PeyĂ©[1]. Il règne en paix, mais prend cependant conscience du danger assyrien, et envoie une armĂ©e soutenir la rĂ©volte des villes palestiniennes, mais la retire avant l’affrontement direct.
  • 701 av. J.-C. : Sennacherib rĂ©prime la rĂ©volte en Syrie-Palestine[1]. Il s’empare des villes phĂ©niciennes, remplace le roi de Sidon LulĂŞ, en fuite, par Ittobaal, assiège Tyr. Les autres villes de PhĂ©nicie, ainsi que Mitinti, roi d’Ashdod, Puduili, roi d’Ammon, Kammusunadbi, roi de Moab et Aiarammu, roi d’Édom se soumettent et lui prĂ©sentent le tribut. Sennacherib entre alors en Philistie, et après avoir dĂ©portĂ© le roi d’Ascalon Sidka il vainc les Égyptiens venus au secours d’EqrĂ´n dans la plaine de d’EltĂ©qeh. Il s’empare d’EqrĂ´n, en massacre les notables et fait prisonnier une partie de la population. Il prend la forteresse de Lakish et envoie des ambassadeurs Ă  JĂ©rusalem. ÉzĂ©chias n'obtient finalement le dĂ©part des Assyriens qu'au prix de concessions exorbitantes : le versement d'un tribut Ă©norme - 30 talents d'or et 800 talents d'argent -, sans parler de la dĂ©portation de ses filles, de son harem et de ses musiciens, ainsi que la perte d'une partie de son territoire[13]. La campagne de Sennacherib porte un coup terrible au royaume de Juda dont la plupart des villes sont dĂ©truites et la population dĂ©portĂ©e. La partie occidentale de Juda passe aux mains de Mitinti d’Ashdod, de padi d’EqrĂ´n et de Sillibel de Gaza, en rĂ©compense de leur fidĂ©litĂ© Ă  Sennacherib.
  • 700 av. J.-C. : le roi chaldĂ©en de Babylone Merodach-Baladan II suscite des dĂ©sordres en Babylonie. Le roi d'Assyrie Sennacherib intervient, dĂ©pose BĂŞl-ibni et le remplace par son fils aĂ®nĂ©, Ashur-nadin-shumi sur le trĂ´ne de Babylone. Merodach-Baladan prĂ©fère la fuite en Élam au combat[1].

Notes et références

  1. Georges Roux, La Mésopotamie : essai d'histoire politique, économique et culturelle, Seuil, , 473 p. (ISBN 978-2-02-008632-5, présentation en ligne)
  2. Paul Massé, Histoire économique et sociale du monde : De l'origine de l'Humanité au XXe siècle, vol. 1, Paris, Éditions L'Harmattan, , 426 p. (ISBN 978-2-296-13359-4, BNF 42374700, présentation en ligne)
  3. (en) Michael H. Crawford et David Whitehead, Archaic and Classical Greece : A Selection of Ancient Sources in Translation, Cambridge University Press, , 634 p. (ISBN 978-0-521-29638-0, présentation en ligne)
  4. Danièle Berranger-Auserve, Recherches sur l'histoire et la prosopographie de Paros à l'époque archaïque, Presses Univ Blaise Pascal, , 451 p. (ISBN 978-2-84516-038-5, présentation en ligne)
  5. Léon Homo, Histoire d'Orient, Arthème Fayard, (présentation en ligne)
  6. (da) Anne Katrine Gade Kristensen, Who Were the Cimmerians, and where Did They Come From? : Sargon II, the Cimmerians, and Rusa I, Kgl. Danske Videnskabernes Selskab, , 137 p. (ISBN 978-87-7304-191-8, présentation en ligne)
  7. Jean-Claude Margueron, Le Proche-Orient et l'Égypte antiques, Hachette Éducation Technique, , 416 p. (ISBN 978-2-01-140096-3, présentation en ligne)
  8. Pierre-Yves Boillet, Claire Barat, Michela Costanzi, Les diasporas grecques : du VIIIe s. au IIIe s. avant J.-C. : Capes, Agrégation, Dunod, , 224 p. (ISBN 978-2-10-058401-7, présentation en ligne)
  9. Yves Denis Papin, Chronologie de l'histoire ancienne, Éditions Jean-paul Gisserot, , 126 p. (ISBN 978-2-87747-346-0, présentation en ligne)
  10. André Lemaire, Histoire du peuple hébreu : « Que sais-je ? » n° 1898, Presses Universitaires de France, , 128 p. (ISBN 978-2-13-073005-7, présentation en ligne)
  11. (en) Barbara A. West, Encyclopedia of the Peoples of Asia and Oceania, Infobase Publishing, , 1025 p. (ISBN 978-1-4381-1913-7, présentation en ligne)
  12. Pascal Payen, La guerre dans le monde grec : VIIIe-Ier siècles av. J.-C., Armand Colin, , 352 p. (ISBN 978-2-200-62226-8, présentation en ligne)
  13. Georges Roux (préf. Jean Bottéro), Mésopotamie, Seuil, coll. « Histoire », 1995, 600 p. (ISBN 2-02-023636-2), p=365
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