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Andrena thoracica

Taxonomie

Cet insecte est également appelé dans les articles scientifiques :

  • Apis thoracica Fabricius, 1775
  • Andrena sinensis Cockerell, 1910
  • Melitta melanocephala Kirby, 1802
  • Andrena thoracica kotschyi Mavromoustakis, 1953
  • Andrena thoracica melanoptera Hedicke, 1934

Description

Le noms vernaculaires français (Andrène thoracique) et allemand (Rothaarige DĂĽstersandbiene = abeille foncĂ©e Ă  poils roux)[1] font directement rĂ©fĂ©rence Ă  la morphologie de cet insecte : une grande andrène (14–16 mm) dont l'abdomen noir lisse et brillant contraste avec les poils roux prĂ©sents sur le thorax[2]. Une confusion est possible avec l'andrène bicolore femelle, plus petite (10 mm) et dont l'abdomen est striĂ© de poils gris ou blancs[3].

Écologie

Cette espèce est bivoltine avec une génération au printemps (de Mars à Mai au Pays de Galles en Angleterre, d'avril à juin en Belgique)[2] - [4] et une génération en été (en juillet-août dans les îles britanniques et de juillet à septembre en Belgique)[2] - [4].

Polylectique contrairement à bon nombre d'autres andrènes, elle récolte le pollen sur les fleurs de différentes familles de végétaux (Brassicaceae, Asteraceae, Lamiaceae, Onagraceae et Salicaceae) sans montrer de préférences particulières[2].

En bord de mer, où elle peut être assez commune, on la trouve fréquemment dans les prairies au sol sableux qui surplombent les falaises littorales. Les mâles patrouillent les zones de nidification situées juste au bord de ces falaises. Ce comportement lui vaut en anglais le nom vernaculaire de cliff mining bee[5] et au Danemark de Kystjordbi[6] (= abeille fouisseuse côtière). On rencontre aussi cette espèce dans différentes zone sableuses à l'intérieur des terres et jusque dans les steppes d'Asie[2].

Parasitisme et pseudocopulation

Les abeilles coucous Nomada goodeniana et Nomada fluvicornis sont des cleptoparasites connus de cette espèce[2].

L'andrène thoracique est aussi la seule[7] andrène à polliniser l'Ophrys des Olonnes[8], une sous-espèce d’Ophrys suboccidentalis que l'on trouve exclusivement entre les Sables-d'Olonne et la Pointe de Crozon[9]. Cette pollinisation est le résultat de la pseudocopulation des mâles de la première génération de début mars à avril[7] attirés par des pseudo-phéromones et la forme de la fleur qu'ils confondent avec les femelles de l'espèce. Dans le cas présent, les pollinies s'accrochent sur la tête du mâle leurré pour être transportées vers une autre fleur[8].

Notes et références

  1. Pierre Rasmont et al. : « Hymenoptera Apoidea Gallica : liste des abeilles sauvages de Belgique, France, Luxembourg et Suisse », Université de Mons
  2. https://www.bwars.com/bee/andrenidae/andrena-thoracica
  3. « Insectes de Coudoulière : l'andrène thoracique », sur www.coudouliere.fr (consulté le )
  4. « Atlas Hymenoptera - Andrena Belgique », sur www.atlashymenoptera.net (consulté le )
  5. https://species.nbnatlas.org/species/NHMSYS0000875282#names
  6. « Fakta om Kystjordbi - Andrena thoracica - Naturbasen », sur www.fugleognatur.dk (consulté le )
  7. Yves Wilcox, Contribution à l'inventaire de l'orchidoflore de la façade atlantique, première partie : Étude des populations araniformes à floraison précoce. Les pollinisateurs des ophrys précoces.
  8. « A propos de l'Ophrys précoce des Sables d'Olonne- SFO Société Française d’Orchidophilie de Poitou-Charentes et Vendée », sur www.orchidee-poitou-charentes.org (consulté le )
  9. « OPHRYS suboccidentalis subsp. olonae Ring, & Wilcox (2017)- SFO Société Française d’Orchidophilie de Poitou-Charentes et Vendée », sur www.orchidee-poitou-charentes.org (consulté le )

Liens externes

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