André Dumont
André Dumont (Liège, - Bruxelles, [1]), fils du géologue André Hubert Dumont (1809-1857, auteur de la première carte géologique de Belgique), ingénieur, fut professeur de mines/géologie à l'Université catholique de Louvain (1883) en Belgique.
Naissance | |
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Décès |
(à 73 ans) Ville de Bruxelles |
Nationalité | |
Domiciles |
Liège (d) (- |
Formation | |
Activités | |
Famille |
Maison André-Dumont (d) |
Père |
A travaillé pour |
Université catholique de Louvain (à partir d') |
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Membre de |
Société géologique de Belgique (d) |
Maîtres |
Guillaume Lambert (d), Charles-Jean de La Vallée Poussin |
Distinction |
Dès 1877, il s'intéresse à la possibilité de trouver du charbon en Campine. Vingt ans plus tard, il assemble du capital pour prospecter, et dans la nuit du 1er au , il trouve le premier charbon limbourgeois dans la commune de As à 541 mètres de profondeur[2]. En Belgique et en France il a promu de nouvelles techniques d'exploitation minière. À Louvain, il a fondé l'Association des Ingénieurs des Mines (Vereniging voor Mijnbouwingenieurs).
Dans la région de As et de Genk, son influence est encore présente par les hôpitaux, les écoles… qui ont été nommés en son honneur.
Découverte du gisement de Campine
À la suite des progrès de la géologie structurale de Belgique, on spéculait depuis un certain temps (1876[3]) sur l'existence d'un bassin houiller au nord du sillon Liège-Namur-Charleroi. Le , André Dumont fonde une Société anonyme de recherches et d'exploitation. Le , il entreprend un premier sondage à Elen qui doit être abandonné à 60 mètres de profondeur. Le de la même année, il entreprend un second forage, d4/B-31 (51° 04′ 05″ N, 5° 43′ 44″ E), voisin du premier qui est abandonné à 878,55 mètres dans de la roche rouge. Ces deux échecs ne le découragent pas et, après avoir fondé la Nouvelle société de recherches et d'exploitation avec le sondeur Anton Raky, il entreprend un troisième sondage, le Z3/B-1 (51° 00′ 45″ N, 5° 34′ 48″ E) qui atteint la première couche de houille le à 541 mètres de profondeur. La portion de la Nationale 730 qui y mène s'appelle aujourd'hui André Dumontlaan.
Niveau | Puissance (m) | Teneur en matières volatiles |
---|---|---|
-458,20 | Toit houiller | |
-467,00 à -468,20 | 1,20 | 35,5 |
-477,40 à -477,60 | 0,20 | |
-493,70 à -493,80 | 0,10 | |
-500,05 à -500,30 | 0,25 | |
-501,55 à -502,25 | 0,70 | 38,1 |
-511,10 à -512,15 | 0,75 (?) | 34,2 |
-518,80 à -519,70 | 0,90 | 36,4 |
-557,00 à -557,10 | 0,10 | |
-574,50 à -575,50 | 1,00 | 37,7 |
-576,30 à -576,80 | 0,50 | 36,2 |
-577,60 à -578,00 | 0,40 | 40,0 (fin de sondage) |
Une véritable fièvre s'empare alors du public et, en 3 ans, 64 sondages sont réalisés pour évaluer l'étendue du nouveau bassin[4].
Neuf concessions furent attribuées en 1906-1907, qui menèrent à sept charbonnages créés pour exploiter ce bassin houiller : Winterslag (1917), Beringen (1922), Eisden (1922), Waterschei (1924), Zwartberg (1924), Zolder (1930) et Houthalen (1939)[5]. Le pic de production fut atteint après la Seconde Guerre mondiale. Avec l'arrivée de carburants meilleur marché, ils furent progressivement abandonnés. Le dernier siège d'exploitation, à Zolder, ferma ses portes le .
Postérité
La descendance d'André Dumont, après avoir reçu l'autorisation par divers arrêtés royaux de porter le nom André-Dumont, a été anoblie en 1985. Les armes enregistrées à cette occasion se blasonnent ainsi : D'argent à la fasce de gueules accompagnée en chef d'un lion issant du même accosté de deux triangles de sable, en pointe de cinq triangles du même posés 3 et 2.
Références
- (nl) Grote Winkler Prins, (dictionnaire encyclopédique) vol. 6, zevende druk
- (nl) site web de la commune de As, « Musea en monumenten - Het André-Dumontmonument » (consulté le )
- Guillaume Lambert, formé à Liège par André Hubert Dumont, professeur à Louvain, maître d'André Dumont.
- Henri Forir (ULg), Conditions de Gisement de la houille en Campine, dans le Limbourg Néerlandais et dans la région allemande avoisinante, Liège, 1906
- (nl) Tourisme Beringen - Vlaams Mijn Museum, « Het gouden verleden van het Provinciaal Mijnmuseum van Beringen » (consulté le )