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Amphritea japonica

Amphritea japonica est une des espèces du genre de bactéries Amphritea de la famille Oceanospirillaceae de l'ordre Oceanospirillales. Ce sont des bactéries marines à Gram négatif de la classe des Gammaproteobacteria dans le phylum Pseudomonadota qui ont été isolées au Japon.

Historique

Durant des recherches sur l'Ă©cosystème autour de carcasses de cachalots dans les fonds ocĂ©aniques au large de Kagoshima (Japon), le ROV HyperDolphin a remontĂ© des prĂ©lèvements qui ont permis l'isolement de trois souches bactĂ©riennes. Ces souches sont Ă  l'origine de la description de l'espèce Amphritea japonica et aussi de l'espèce Amphritea balenae[1]. Les prĂ©lèvements ont Ă©tĂ© effectuĂ©s Ă  une profondeur de 228 m Ă  428 m[1]. Les deux noms sont validĂ©s par l'ICSP et publiĂ©s en dans une publication de l'IJSEM[2].

Taxonomie

Étymologie

L'étymologie du nom de l'espèce Amphritea japonica est la suivante : ja.po’ni.ca N.L. fem. adj. japonica, appartenant au Japon, où la bactérie a été isolée[3] - [4].

Phylogénie

Les analyses phylogĂ©nĂ©tiques, basĂ©es sur les sĂ©quences du gène ARNr 16S, ont montrĂ© une similaritĂ© de plus de 99 % entre les sĂ©quences des souches JAMM 1866, JAMM 1525 et celle d'un clone nommĂ© R21 obtenue d'une bactĂ©rie symbiote du ver tubicole Osedax japonicus[5]. Ces analyses ont montrĂ© une similaritĂ© de ces sĂ©quences de près de 97,8 % avec la sĂ©quence de l'espèce Amphritea atlantica rĂ©vĂ©lant une probable appartenance au genre bactĂ©rien Amphritea. Les rĂ©sultats d'homologies de sĂ©quences prĂ©sentaient plus de diffĂ©rences avec les sĂ©quences des genres Neptunomonas (92,6 % Ă  94,3 %), Oceanospirillum (91,3 % Ă  93,2 %) et de l'espèce Neptuniibacter caesariensis (94 % environ)[5]. Les hybridations ADN-ADN montrent que les souches JAMM 1866 et JAMM 1548 font partie de la mĂŞme espèce qui sera Amphritea japonica tandis que les rĂ©sultats, moins de 18 % d'hybridation avec la souche JAMM 1525 feront de celle-ci la souche type de l'espèce Amphritea balenae[5].

Souche type

La souche type de cette espèce Amphritea japonica est la souche JAMM 1866 déposée dans diverses banques de culture bactériennes sous les numéros ATCC BAA-1530 (American Type Culture Collection) et JCM 14782[3] - [4].

Description

Les bactĂ©ries de l'espèce Amphritea japonica sont des bacilles Ă  Gram nĂ©gatif ne formant pas de spores et qui sont mobiles par l'intermĂ©diaire d'un flagelle polaire unique. Elles ont un mĂ©tabolisme chimio-organotrophe et sont anaĂ©robies facultatives. Leurs dimensions sont de 0,6 Âµm Ă  0,9 Âµm de diamètre pour 0,9 Âµm Ă  1,7 Âµm de long. Sur milieu Marine Agar, les colonies sont circulaires, convexes, lisses et de couleur crème au bout de un Ă  deux jours d'incubation Ă  20 °C[3]. La croissance est optimale entre 22 °C et 24 °C mais est possible de 4 °C Ă  28 °C et pas au-dessus de 30 °C. Ces bactĂ©ries ont besoin de NaCl pour leur croissance (entre % et % avec un optimum Ă  %) et elle n'est pas possible en l'absence de NaCl ou Ă  des concentrations supĂ©rieures Ă  %. De mĂŞme, elles peuvent croĂ®tre Ă  des pH entre 6,5 et 8,0 mais au-delĂ  de ces limites[3].

Tests biochimiques

Les tests biochimiques catalase et cytochrome oxydase sont positifs[3]. Ces bactéries possèdent une DNase et une lipase. Elles sont capables de réduire le nitrate en nitrite. Les tests gélatinase, protéase, amylase, et uréase sont négatifs[3].

Quinones et acides gras

Le profil des isoprénoides quinones révèle que la quinone Q-8 est majoritaire. Le profil des acides gras cellualaire montre une majorité de C16:1, C18:1, C16:0, C18:2, C10:03-OH, C12:13-OH, C12:1, C18:0 et C18:0[3].

GC %

Le contenu en bases nuclĂ©iques GC est de 46,6 % Ă  47 %[3].

RĂ©sistance aux antibiotiques

Amphritea japonica est susceptible à ampicilline, au Chloramphénicol, à l'érythromycine, la gentamicine, à l'acide nalidixique, la néomycine, la novobiocine et la pénicilline. Par contre, elles résistent à la tétracycline et montrent une suceptibilité variable à la kanamycine et la streptomycine[3].

Habitat

Les Amphritea japonica sont des bactéries marines et ont notamment été isolées au large de Kagoshima au Japon[1].

Notes et références

  1. Miyazaki et et al. 2008, p. 2815.
  2. (en) JP Euzeby, « Notification list. Notification that new names and new combinations have appeared in volume 58, part 12 of the IJSEM. », Int J Syst Evol Microbiol, vol. 59, no 12,‎ , p. 452-453 (DOI 10.1099/ijs.0.012278-0)
  3. Miyazaki et et al. 2008, p. 2818.
  4. (en) « Species Amphritea japonica », sur LPSN - List of Prokaryotic names with Standing in Nomenclature (consulté le )
  5. Miyazaki et et al. 2008, p. 2817.

Bibliographie

  • (en) Andrea Gärtner, Jutta Wiese et Johannes F. Imhoff, « Amphritea atlantica gen. nov., sp. nov., a gammaproteobacterium from the Logatchev hydrothermal vent field », Int J Syst Evol Microbiol, vol. 58, no 1,‎ , p. 34-39 (DOI 10.1099/ijs.0.65234-0)
  • (en) Masayuki Miyazaki, Yuichi Nogi, Yoshihiro Fujiwara, Masaru Kawato, Takahiko Nagahama, Kaoru Kubokawa et Koki Horikoshi, « Amphritea japonica sp. nov. and Amphritea balenae sp. nov., isolated from the sediment adjacent to sperm whale carcasses off Kagoshima, Japan », Int J Syst Evol Microbiol, vol. 58, no 12,‎ , p. 2815-2820 (DOI 10.1099/ijs.0.65826-0)

Liens externes

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