Accueil🇫🇷Chercher

Amélie Oudéa-Castéra

Amélie Oudéa-Castéra, née Amélie Castéra le dans le 14e arrondissement de Paris, est une haute fonctionnaire et administratrice de société française, magistrate à la Cour des comptes puis directrice générale de la Fédération française de tennis. Elle a eu dans sa jeunesse une brève carrière de joueuse de tennis professionnelle.

Amélie Oudéa-Castéra
Illustration.
Amélie Oudéa-Castéra en 2017.
Fonctions
Ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques
En fonction depuis le
(1 an, 1 mois et 12 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Élisabeth Borne
Gouvernement Borne
Prédécesseur Roxana Maracineanu (ministre déléguée)
Biographie
Nom de naissance Amélie Claire Castéra
Date de naissance
Lieu de naissance Paris 14e (France)
Nationalité Française
Parti politique RE
Conjoint Frédéric Oudéa
Famille Alain Duhamel (oncle)
Diplômée de Université Panthéon-Sorbonne
IEP de Paris
ESSEC
ENA
Profession Haute fonctionnaire

Amélie Oudéa-Castéra
Ministres français des Sports

Le , elle est nommée ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques dans le gouvernement Élisabeth Borne.

Biographie

Famille

Amélie Claire Castéra naît le dans le 14e arrondissement de Paris du mariage de Richard Castéra, haut fonctionnaire, et de Dominique Duhamel, directrice des ressources humaines[1] - [2]. Elle est la nièce des journalistes politiques Alain et Patrice Duhamel[3].

En 1997, elle est la compagne pendant quelques mois du joueur de tennis brésilien Gustavo Kuerten, qui remporte à ce moment-là son premier titre à Roland-Garros. Le , elle épouse Frédéric Oudéa, président-directeur général de la Société générale de 2008 à 2023 et puis président de Sanofi à partir de mai 2023. De ce mariage naissent trois garçons[2] - [4]. Elle a également deux beaux-enfants issus d'une union précédente de son mari.

Carrière sportive

Amélie Castéra gagne en 1992 le tournoi de l'Orange Bowl dans la catégorie des moins de quatorze ans. Elle détient également trois titres de championne de France dans les catégories jeunes. Chez les juniors, elle est demi-finaliste en simple à l'US Open en 1993, puis à Roland-Garros et à Wimbledon en 1994[5], et finaliste de la Fed Cup Junior avec Amélie Cocheteux la même année.

Elle évolue parallèlement pendant quatre saisons sur le circuit professionnel. Après avoir échoué au troisième tour des qualifications en 1993, elle reçoit une invitation pour disputer le tableau principal des Internationaux de France en 1994. Elle est battue au premier tour par la Belge Sabine Appelmans (6-4, 6-1). Ensuite, elle se qualifie pour le tableau principal des tournois WTA de Strasbourg en 1994 et d'Eastbourne en 1995, s'inclinant à chaque fois au premier tour du tableau principal. Elle atteint pour meilleur classement une 251e place en simple en 1995. Elle met un terme à sa carrière en afin de se consacrer à ses études[6]. Elle est la compagne de lorsque celui-ci remporte Roland-Garros, en 1997[1].

Formation

Après des études au lycée Victor-Duruy puis au lycée Jean-de-La-Fontaine, elle poursuit des études supérieures à Paris. Elle obtient une maîtrise en droit à l'université Panthéon-Sorbonne ; elle est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris qu'elle intègre en 1996[7] et de l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC)[2].

Carrière professionnelle

Ancienne élève de la promotion Léopold-Sédar-Senghor de l'École nationale d'administration[8] - [9], Amélie Castéra est nommée en 2004 à la Cour des comptes[10] « auditeur de 2e classe »[11], « rapporteur près la Cour de discipline budgétaire et financière » le [12], « auditeur de 1re classe » le [13] puis « conseillère référendaire » le [14]. Le , à sa demande, elle est « radiée du corps des magistrats de la Cour des comptes »[15].

En , elle intègre le cercle des « Young Leaders » de la French-American Foundation-France[16].

En 2008, elle est nommée chargée de mission auprès du directeur général du groupe Axa, puis en 2010 directrice de la planification stratégique du groupe Axa, et en 2011 directrice marketing, marque, service et digital d'Axa France[2].

En 2009, elle est nommée au conseil d'administration du Centre national pour le développement du sport en qualité d'« ancienne sportive de haut niveau »[17].

En 2018, investie dans l'association « Sport dans la ville »[18], elle est cofondatrice[19] et présidente de l'association « Rénovons le sport français »[20], elle est pressentie pour être directrice générale de l'Agence nationale du sport, aux côtés de son président Jean Castex, mais elle décline la proposition, car au même moment elle entre chez Carrefour[21] - [22]. En effet, en , elle est nommée administratrice du groupe Carrefour, puis en , elle y est nommée directrice e-commerce, data et transformation digitale du groupe[23].

En , elle est nommée présidente du Comité d'audit de Paris 2024[24], poste auquel elle est remplacée le par Patricia Langrand[25].

Personnalité de l'écosystème du commerce en ligne[26], Amélie Oudéa-Castéra est élue « Femme du digital 2020 »[27].

Amélie Oudéa-Castéra est membre de l'association « Ensemble pour un autre tennis », liste d'opposition soutenue par Gilles Moretton, candidat au poste de président de la Fédération française de tennis (FFT)[28]. Gilles Moretton ayant été élu président de la FFT le , Amélie Oudéa-Castera est nommée directrice générale le , en remplacement de Jean-François Vilotte[1] - [29]. Elle souhaite notamment faire vivre le stade Roland-Garros toute l'année[3]. Elle perçoit une rémunération de 35 000 euros nets par mois[30].

Amélie Oudéa-Castéra est administratrice de la société française Plastic Omnium depuis 2014[31] et de la société d'investissement Eurazeo depuis 2018[32].

Parcours politique

En , son nom circule pour entrer au gouvernement, comme ministre des Sports[33] - [34] puis de nouveau en 2018, en remplacement de Laura Flessel[35]. Il réapparaît en 2022 après la réélection d'Emmanuel Macron[36] - [37].

Le , elle est nommée ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques au sein du gouvernement Élisabeth Borne[38].

Son directeur de cabinet Philippe Mahé démissionne huit jours après sa nomination pour reprendre son poste de préfet du Finistère.

Son mandat est marqué par d'importantes polémiques et de nombreuses affaires qui touchent les hautes sphères du sport français, que ce soit dans le football avec la FFF (les affaires Noël Le Graët), le rugby avec la FFR (l'affaire Laporte-Altrad) et le Comité d'organisation de la Coupe du Monde de Rugby France 2023 (les affaires Claude Atcher), ainsi que les Jeux Olympiques avec le CNOSF (diverses polémiques autour de la présidence occupé par Brigitte Henriques)[39] ou encore le tennis avec la FFT (le président Gilles Moretton accusé de corruption et détournement de biens publics, plainte depuis classée sans suite). La ministre a notamment incité au départ des dirigeants incriminés de la FFF et de la FFR[40]. Cela se produit le 27 janvier 2023 pour Bernard Laporte[41] et le 28 février 2023 pour Noël Le Graët[42].

Pour approfondir

Articles connexes

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

Autres liens externes

Notes et références

  1. Robin Richardot, « Qui est Amélie Oudéa-Castéra, la directrice générale du tennis français », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le )
  2. Who's Who in France, édition 2015, p. 1707.
  3. Philippe Bertrand, « Roland-Garros 2021 : Amélie Oudéa-Castera monte au filet », sur le site du quotidien Les Échos, (consulté le )
  4. Éric Collier et Nicolas Lepeltier, « Amélie Oudéa-Castéra, une ministre des sports très affairée », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  5. (en) « Amelie Castera Juniors Singles Overview », sur le site de la Fédération internationale de tennis (consulté le ).
  6. Sophie Dorgan, « Amélie Oudéa-Castera « AOC » dans son domaine », L'Équipe, , p. 31.
  7. « Amélie Oudéa-Castéra », sur le site de La Jaune et la Rouge (consulté le ).
  8. « Tout savoir sur Amélie Oudéa-Castéra », sur le site de la chaîne CNews, (consulté le ).
  9. Mathieu Larnaudie, Les Jeunes Gens, Éditions Grasset, (ISBN 978-2-24681-509-9, présentation en ligne)
    Enquête sur la promotion Senghor de l'ENA.
  10. Arrêté du 9 avril 2004 portant affectation aux carrières des élèves de la promotion 2002-2004 « Léopold Sédar Senghor » de l'Ecole nationale d'administration ayant terminé leur scolarité au mois de mars 2004, élèves issus des concours externe, interne et troisième concours.
  11. Décret du 14 mai 2004 portant nomination (Cour des comptes).
  12. Décret du 19 août 2004 portant nomination de rapporteurs près la Cour de discipline budgétaire et financière.
  13. Décret du 3 octobre 2005 portant nomination (Cour des comptes).
  14. Décret du 20 avril 2007 portant nomination (Cour des comptes).
  15. Décret du 25 juin 2018 portant réintégration et radiation des cadres (Cour des comptes) - Mme OUDÉA-CASTÉRA (Amélie).
  16. « Amélie Oudéa-Castéra », sur le site clubdigital.fr des professionnels du digital (consulté le ).
  17. Arrêté du 7 octobre 2009 portant nomination au conseil d'administration du Centre national pour le développement du sport.
  18. Philippe Desmoulins, « Amélie Oudéa-Castéra (E99), les valeurs au cœur », sur le site de l'association des anciens élèves de l'École supérieure des sciences économiques et commerciales, (consulté le ).
  19. Sophie Dorgan, « Amélie Castera prône une fusion des circuits ATP et WTA », sur le site du quotidien L'Équipe, (consulté le ).
  20. Julien Reboullet, « Amélie Castera : « Qu'on ait une culture du numéro 1 » », sur le site du quotidien L'Équipe, (consulté le ).
  21. R. P., « Amélie Oudéa-Castera ne sera pas la directrice générale de l'agence nationale du sport », sur le site du quotidien L'Équipe, (consulté le ).
  22. Simon Virot, « Permettre aux jeunes qui ont une passion de la vivre », sur le site du quotidien Le Bien public, (consulté le ).
  23. Carole Bellemare, « Amélie Oudéa-Castera (Groupe Carrefour) », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
  24. « Communiqué Paris 2024 – Comités d’audit et d’éthique », sur le site du Comité régional olympique et sportif Île-de-France, (consulté le ).
  25. « Communiqué de presse de Paris 2024 » [PDF], sur le site de Paris 2024, (consulté le ).
  26. « Les digital doers - ceux qui font le e-commerce », sur le site de la société Ausha (consulté le ).
  27. « Amélie Oudea-Castera (Carrefour) est élue "femme du digital 2020" », sur le site ecommercemag.fr, (consulté le ).
  28. « Liste des membres du conseil d'administration », sur le site de l'association « Ensemble pour un autre tennis » (consulté le ).
  29. « Amélie Oudéa-Castéra nommée Directrice Générale de la FFT », sur le site de la Fédération française de tennis (FFT), (consulté le ).
  30. Laurent Mauduit, « L’indécente rémunération versée à la ministre des sports par la Fédération française de tennis », sur Mediapart,
  31. « Gouvernance », sur le site de la société Plastic Omnium (consulté le ).
  32. « Amélie Oudéa-Castera, Membre indépendant du Conseil de Surveillance d'Eurazeo », sur le site de la société Eurazeo (consulté le ).
  33. Sandrine Lefèvre, « Et si le futur ministre des Sports était l'un d'eux ? », sur le site du quotidien Le Parisien, (consulté le ).
  34. Sophie Dorgan, « Amélie Castera-Oudéa candidate pour être ministre des Sports », sur le site du quotidien L'Équipe, (consulté le ).
  35. Yannick Vely, « Qui pour remplacer Laura Flessel au ministère des Sports ? », sur le site du magazine Paris Match, (consulté le ).
  36. « Tony Parker et Amélie Oudéa-Castéra parmi les noms cités pour remplacer Roxana Maracineanu au poste de ministre des Sports », sur le site du quotidien L'Équipe, (consulté le ).
  37. « Les Français favorables à un ancien sportif au ministère des Sports », sur le site du magazine Le Point, (consulté le ).
  38. Félix Gabory, « Qui est Amélie Oudéa-Castéra, la nouvelle ministre des Sports ? », sur le site de l'agence de presse RMC Sport, (consulté le ).
  39. Romain Métairie, « Dans le sillage de la FFF, ces autres instances du sport français dans la tourmente », sur Libération (consulté le )
  40. « Affaire Le Graët : Amélie Oudéa-Castéra, la ministre qui s’impose à la tête des Sports », sur Europe 1 (consulté le )
  41. « Bernard Laporte démissionne de la présidence de la Fédération française de rugby », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  42. « Noël Le Graët démissionne de son poste de président de la Fédération française de football », sur Franceinfo, (consulté le )
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.