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Alvin Peterson Hovey

Alvin Peterson Hovey ( – ) est un gĂ©nĂ©ral de l'Union au cours de la guerre de SĂ©cession, un juge de la  cour suprĂŞme de l'Indiana, membre du congrès, et  21e gouverneur de l'Indiana de 1889 Ă  1891. Pendant la guerre, il joue un rĂ´le important sur le théâtre occidental, obtenant une haute admiration de Grant, et dĂ©couvre un complot pour un soulèvement dans l'Indiana. En tant que gouverneur, il lance plusieurs dĂ©fis juridiques pour retirer du pouvoir Ă  l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l'Inidiana, mais Ă©choue surtout. Il a plaidĂ© avec succès la rĂ©forme Ă©lectorale avant son dĂ©cès au cours de son mandat.

Alvin Peterson Hovey
Alvin Peterson Hovey
Alvin P. Hovey en brigadier général.

Naissance
Mount Vernon, État de l'Indiana
DĂ©cès (Ă  70 ans)
Indianapolis, État de l'Indiana
Allégeance Drapeau des États-Unis États-Unis
Arme US Army
Grade Major général
Années de service 1844-1846 1860 – 1865
Commandement 12e division, XIIIe Corps
Conflits Guerre américano-mexicaine
Guerre de SĂ©cession
Alvin Peterson Hovey
Fonctions
21e gouverneur de l'Indiana
–
Lieutenant-gouverneur Ira Joy Chase
Prédécesseur Isaac P. Gray
Successeur Ira Joy Chase
Membre de la chambre des représentants pour le 1er district du Congrès de l'Indiana
–
Prédécesseur John J. Kleiner
Successeur Francis B. Posey
Ambassadeur des États-Unis au Pérou
–
Prédécesseur Christopher Robinson
Successeur Thomas Settle
Juge de la cour suprĂŞme de l'Indiana
–
Prédécesseur Addison Roache
Successeur Samuel Gookins
Biographie
Parti politique RĂ©publicain

Avant la guerre

Famille et contexte

Alvin Peterson Hovey naît à Mount Vernon, dans l'Indiana, le , fils d'Abiel et Francis Hovey. Sa mère meurt alors qu'il est un jeune garçon, et son père meurt quand il a quinze ans, le laissant orphelin. Sa jeunesse se déroule dans la pauvreté, et après avoir été envoyé dans un orphelinat à la suite de la mort de son père, il reçoit une éducation de base avant d'atteindre l'âge de dix-huit ans. Hovey veut devenir avocat, et travaille comme maçon le jour, et étudie le droit la nuit dans le cabinet de John Pitcher, un procureur de Mount Vernon en 1840. Après plus de trois années d'études dans le cabinet, il est admis au barreau en 1843 et ouvre son propre cabinet[1].

Hovey est propulsĂ© dans l'actualitĂ© de l'État, en 1849, quand il est nommĂ© pour superviser la succession du dĂ©funt William McClure. McClure a Ă©tĂ© un riche idĂ©aliste qui a Ă©tĂ© l'un des cofondateurs de la colonie utopiste qui n'a pas rĂ©ussi de New Harmony en Indiana. Dans son testament, il a ordonnĂ© que ses biens soient vendus et que le produit de la vente soit utilisĂ© pour financer la construction de bibliothèques. Ses deux frères ont dĂ©jĂ  saisi une grande partie de ses biens, les ont vendus, et pris la fuite avec les fonds. Posey dĂ©pose plus d'une soixantaine de plaintes pour rĂ©cupĂ©rer les biens de la succession, et utilise les produits Ă  l'usage prĂ©vu. La succession finance avec succès l'ouverture de 160 bibliothèques dans l'Indiana et l'Illinois. Le cas a une importante couverture de presse autour de l'Indiana, et Hovey obtient une popularitĂ© considĂ©rable grâce Ă  son succès[2]. Il rencontre et Ă©pouse sa femme Mary Ann en 1844, et le couple aura cinq enfants. Seulement deux des enfants survivent Ă  la petite enfance.

Constitutionnalistes

Hovey est Ă©lu en tant que dĂ©mocrate, pour servir en tant que dĂ©lĂ©guĂ© en 1850 pour aider Ă  crĂ©er une nouvelle constitution de l'État de l'Indiana. Hovey soutient les rĂ©formes de l'Ă©ducation et gouvernementales de la constitution, tout en Ă©tant moteur dans certains des aspects les plus critiquĂ©s de la constitution. Il s'oppose Ă  l'extension du suffrage aux femmes et aux noirs, et propose d'ajouter un article Ă  la constitution pour interdire les noirs libres de l'Indiana. Sa proposition est acceptĂ©e parce qu'elle est considĂ©rĂ©e comme une punition pour les États du sud, qui sont tenus de prendre soins des noirs Ă©mancipĂ©s. Il s'oppose aussi aux rĂ©formes relatives Ă  la faillite, arguant que ce serait accorder trop de protection aux crĂ©anciers, et encourager la paresse[3]. La constitution est approuvĂ©e par le public, mais les parties anti-noires sont jugĂ©es inconstitutionnelles par la cour suprĂŞme des États-Unis, deux ans plus tard.

En 1854, Hovey est nommĂ© par le gouverneur Joseph A. Wright pour combler une vacance au sein de la cour suprĂŞme de l'Indiana jusqu'Ă  la tenue d'une Ă©lection. Au moment de sa nomination, il a 34 ans, faisant de lui le plus jeune juge dans l'histoire de la cour. Il est aussi le seul dĂ©lĂ©guĂ© constitutionnel Ă  se faire l'interprète d'un document qu'il a lui-mĂŞme aidĂ© Ă  Ă©crire. Sa dĂ©cision la plus importante est de voter pour abolir les lois fiscales crĂ©Ă©es par certaines municipalitĂ©s pour augmenter le financement de leurs Ă©coles. Sa dĂ©cision dĂ©clare que la constitution oblige un financement uniforme de toutes les Ă©coles de l'État. Il fait campagne pour ĂŞtre Ă©lu Ă  la cour suprĂŞme, mais est battu après ayant servi seulement six mois Ă  la cour.

En 1855, Hovey est nommé par le président des États-Unis Franklin Pierce pour servir en tant que procureur des États-Unis pour l'Indiana. Le parti démocrate de l'État est dans une période de problèmes internes sur la question de l'esclavage. La faction pro-esclavagiste, dirigée par Jesse D. Bright, expulse de nombreux membre anti-esclavagistes du parti, y compris Hovey au cours de la convention de l'État de 1858. Bright est en mesure d'influencer le président James Buchanan pour retirer Hovey de son poste en raison de sa position. Hovey répond en concourant à l'élection pour le congrès contre le démocrate William E. Niblack en tant qu'indépendant, mais est battu par une grande marge. Hovey rejoint ensuite le parti républicain, avec de nombreux autres démocrates expulsés.

Guerre de SĂ©cession

Lignes de front

ImmĂ©diatement après le dĂ©clenchement de la guerre de SĂ©cession, en 1861, Hovey est nommĂ© colonel et organise le premier rĂ©giment de la lĂ©gion de l'Indiana, une milice qui est utilisĂ©e pour dĂ©fendre l'État pendant la guerre. Peu de temps après, il est nommĂ© colonel du 24th Indiana Infantry. Son rĂ©giment est rapidement envoyĂ© sur les lignes de front oĂą il le conduit lors de la bataille de Shiloh en 1862. Il reste avec les Ă©lĂ©ments avancĂ©s de la principale armĂ©e occidentale de l'Union, et est promu brigadier gĂ©nĂ©ral des volontaires des États-Unis. Pendant le siège de Corinth, il commande la première brigade de la troisième division de Lew Wallace. Hovey commande brièvement le district de l'Arkansas oriental au cours de l'automne de 1862, mais retourne au commandement de la brigade de l'armĂ©e du Tennessee en 1863. En janvier, il reçoit le commandement de la douzième division du XIIIe corps. Il mène sa division lors de la bataille de Champion Hill plus tard dans l'annĂ©e, de obtenant des louanges du gĂ©nĂ©ral Ulysses S. Grant.

Il mène de nouveau sa division lors du siège de Vicksburg, brisant le contrĂ´le confĂ©dĂ©rĂ© sur le fleuve Mississippi. Grant fait de nouveau l'Ă©loge d'Hovey comme la clĂ© du succès du siège. Peu de temps après la bataille, il apprend la mort de sa femme, et retourne chez lui pour organiser la garde de ses enfants. Sa mort attriste profondĂ©ment Hovey qui rĂ©cupère lentement Ă©motionnellement. Il revient brièvement sur le front en 1864, dans la première division du XXIIIe corps au cours de la campagne d'Atlanta. En , la première division est dissoute et ses rĂ©giments dispersĂ©s dans les autres divisions du XXIIIe corps. Hovey, sans commandement, retourne de nouveau chez lui[4]. Pendant le reste de la guerre, il est commandant du district militaire de l'Indiana. Il dĂ©missionne de l'armĂ©e de l'Union, le .

Fils de la Liberté

De retour dans l'Indiana, le gouverneur Oliver P. Morton place Hovey au commandement de l'armĂ©e RĂ©gulière et des unitĂ©s des lĂ©gions de l'Indiana dans l'État. Sa tâche principale est de superviser le recrutement et de maintenir les activitĂ©s anti-gouvernementales sous contrĂ´le. Pour accomplir la tâche, Hovey lève une division de dix mille soldats, mais n'accepte que des hommes cĂ©libataires. En raison du jeune âge de la plupart de ses soldats, sa division est surnommĂ©e les « bĂ©bĂ©s d'Hovey Â». Ses recherches mettent au jour un rĂ©seau de sympathisants sudistes connus comme les fils de la libertĂ© et les chevaliers du cercle d'or. Il allègue que le groupe a des plans secrets pour un soulèvement Ă  Indianapolis en . Pour prĂ©venir le complot, il fait arrĂŞter des dizaines de suspects et les traduit devant des tribunaux militaires pour ĂŞtre jugĂ©s. Plusieurs sont condamnĂ©s Ă  la pendaison, mais leur sentence est commuĂ©e en prison Ă  vie. Après la guerre, la cour suprĂŞme des États-Unis statue l'inconstitutionnalitĂ© des procès dans le cas de l'ex parte Milligan.

Après la fin de la guerre, Hovey est brevetĂ© major gĂ©nĂ©ral avant de dĂ©missionner de l'armĂ©e. Ensuite, il se remarie Ă  Rosa Alice, la belle-fille de Caleb B. Smith, en 1865. Il est ensuite nommĂ© ambassadeur au PĂ©rou et y part. Juste avant son dĂ©part, sa femme tombe malade et meurt. Au cours de son sĂ©jour au PĂ©rou, le pays est constamment en guerre avec ses voisins et sujet Ă  une rĂ©volution violente. Hovey passĂ© une bonne partie de son temps Ă  essayer de dĂ©terminer qui est Ă  la tĂŞte du pays, un jour donnĂ©. En 1870, il dĂ©missionne de son poste et retourne Ă  Mount Vernon, oĂą il reprend sa pratique du droit[5].

Gouverneur

Clash de l'assemblée générale

En 1872, le parti rĂ©publicain choisit le nom d'Hovey pour ĂŞtre candidat Ă  l'Ă©lection de gouverneur, mais il refuse, affirmant qu'il en a terminĂ© avec la politique. Pendant les quatorze ans suivants, il poursuit l'exploitation de son propre cabinet privĂ© jusqu'en 1886, oĂą il est nommĂ© ĂŞtre candidat au Congrès et accepte. Il bat son adversaire dĂ©mocrate J. E. McCullough par 18 258 voix contre 16 907. Deux ans plus tard, il est nommĂ© pour ĂŞtre candidat Ă  l'Ă©lection de gouverneur de l'Indiana. Benjamin Harrison est candidat Ă  la prĂ©sidence cette annĂ©e et est très populaire dans l'Ă©tat. MalgrĂ© sa popularitĂ© du ticket du parti, il remporte pratiquement l'Ă©lection, en battant le dĂ©mocrate Courtland C. Matson par 49% des voix contre 48,6%, et les dĂ©mocrates conservent la majoritĂ© dans les deux chambres de l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l'Indiana. Ă€ l'âge de soixante-huit ans, Hovey devient l'homme le plus âgĂ© jamais Ă©lu gouverneur, jusqu'Ă  ce moment.

Dans la dernière annĂ©e du mandat du prĂ©dĂ©cesseur d'Hovey, le gouverneur Albert G. Portier, l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale adopte une sĂ©rie de lois affaiblissant les pouvoirs du gouverneur. La lĂ©gislature poursuit l'agenda, en grande partie diffĂ©rent de celui du gouverneur, et passe outre la plupart de ses droits de veto symboliques pour l'adopter. Hovey tente de rĂ©cupĂ©rer une partie de la puissance prise par la lĂ©gislature en portant beaucoup de ses lois rĂ©centes pour les tribunaux. Elles ont retirĂ© tous les pouvoirs de nomination du gouverneur, et la cour suprĂŞme de l'Indiana se prononce en faveur de l'assemblĂ©e lĂ©gislative en la matière. Dans un autre cas oĂą l'assemblĂ©e a crĂ©Ă© des comitĂ©s d'État pour diriger la police, les pompiers et d'autres dĂ©partements Ă  l'Ă©chelon local, retirant leur contrĂ´le aux gouvernements locaux contrĂ´lĂ©s par les rĂ©publicains, les tribunaux se dĂ©clarent en faveur d'Hovey et dĂ©clarent ces lois inconstitutionnelles. Dans un combat pour dĂ©terminer qui a le droit de nommer les chefs de dĂ©partement nouvellement crĂ©Ă©s, la cour se prononce Ă  la fois contre l'assemblĂ©e et contre le gouverneur, en prĂ©cisant que, comme toutes les autres dĂ©partements, les chefs doivent ĂŞtre Ă©lus lors d'une Ă©lection gĂ©nĂ©rale[6].

RĂ©formes

Le seul point qu'Hovey est en mesure de passer à l'assemblée générale est la réforme électorale. L'État lors plusieurs cycles d'élections a été victime de graves fraudes électorales, et a parmi les règles électorales les moins restrictives de la nation. Les partis créent leurs propres bulletins de vote, et sont responsables, y compris pour leurs adversaires de leur bulletin de vote. Cela a conduit à beaucoup de ruse de la part des partis qui ont conçu délibérément leur bulletin de vote de manière à augmenter la probabilité que les électeurs choisissent leur candidat, même accidentellement. L'achat des voix est également devenu banal ; ce qui a abouti à un scandale national lors de l'élection de Benjamin Harrison. La réforme mise en œuvre met en place le vote à bulletin secret, normalise les bulletins de vote, impose plus de surveillance dans les bureaux de vote, et donne la responsabilité de la création des bulletins de vote à l'État.

Hovey fait campagne sur la façon de traiter avec les groupes de la casquette blanche opĂ©rant dans le sud de l'Indiana. Les groupes d'autodĂ©fense ont effectuĂ© plusieurs lynchages, y compris le gang de Reno, et ont rĂ©alisĂ© d'autres formes justice d'autodĂ©fense, en particulier dans les comtĂ©s d'Harrison et de Crawford. Ils infligent souvent des châtiments corporels pour les hommes, qui sont soupçonnĂ©s de ne pas prendre soin de leur famille, les criminels locaux, et les alcooliques. Hovey lancent des enquĂŞtes dans les groupes, et fait connaĂ®tre son intention de mettre fin Ă  leurs organisations. Bien qu'aucune arrestation ne soit faite, la menace conduit Ă  une diminution significative et finalement Ă  la fin de leurs activitĂ©s.

Mort

En 1891, Hovey tombe malade et dĂ©cède le , et le lieutenant-gouverneur Ira Joy Chase lui succède[7]. Le corps d'Hovey est exposĂ© Ă  Indianapolis avant que ses restes soient envoyĂ©s vers sa ville natale pour les funĂ©railles. Il est enterrĂ© dans le cimetière de Bellefontaine près de Mount Vernon, dans l'Indiana[8].

Histoire Ă©lectorale

Élection de gouverneur de l'Indiana, 1888[9]
Parti Candidat Voix %
RĂ©publicain Alvin P. Hovey 281 752 49
DĂ©mocrate Courtland C. Matson 280 603 48,8
Prohibition JS Hughes 9 920 2,2

Notes et références

  1. Gugin, p. 190.
  2. Gugin, p. 191.
  3. Gugin, p. 192.
  4. Gugin, p. 193.
  5. Gugin. p. 194.
  6. Gugin, p. 195.
  7. « Death of Gov. Hovey », The Baltimore Sun,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Gugin, p. 196.
  9. Gugin, p. 194.

Bibliographie

  • Dunn, Jacob Piatt, Indiana and Indianans, American Historical Society,
  • The Governors of Indiana, Indianapolis, Indiana, Indiana Historical Society Press, , 436 p. (ISBN 0-87195-196-7)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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