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Alsat-2

Alsat-2 est une famille de deux micro-satellites d'observation de la Terre algériens lancés respectivement en 2010 et 2016. Les deux satellites gérés par l'Agence spatiale algérienne fournissent des images en panchromatique avec une résolution de 2,5 mètres.

Alsat-2
Données générales
Organisation Agence spatiale algérienne
Programme Alsat
Domaine Observation de la Terre
Statut opérationnels
Lancement Alsat-2A : 12 juillet 2010
Alsat-2B : 26 septembre 2016
Lanceur PSLV
Durée de vie 5 ans (théorique)
Caractéristiques techniques
Masse au lancement Alsat-2A : 116 kg
Alsat-2B : 110 kg
TĂ©lescope
Type Korsch
Diamètre 200 mm
Principaux instruments
NAOMI Caméra

Historique

Début 2006, l'Agence spatiale algérienne signe, dans le cadre de son programme Alsat, un contrat avec EADS Astrium portant sur l'acquisition de deux mini-satellites d'observation de la Terre[1]. Le premier satellite est développé et testé en France, dans les locaux d'EADS Astrium tandis que le second (Alsat-2B) est intégré et testé par les ingénieurs algériens du centre de développement des satellites (CDS) à Oran.

Caractéristiques techniques

Alsat-2 est un micro-satellite d'observation de la Terre optique d'une masse d'environ 115 kg ayant une forme parallĂ©lĂ©pipĂ©dique de 60 cm x 60 cm x 100 centimètres. Le satellite est conçu pour une durĂ©e de vie de 5 ans. Il utilise une plateforme AstroSat-100 (AS-100) dĂ©veloppĂ© partir de la plateforme Myriade utilisĂ©e notamment pour les missions du Centre national d'Ă©tudes spatiales (CNES) DEMETER, PARASOL et ESSAIM. Cette plateforme permet d'accueillir une charge utile de 50 kg et de mettre Ă  disposition 50 watts de puissance Ă©lectrique. AS-100 est une plateforme stabilisĂ©e 3 axes. La position dans l'espace est dĂ©terminĂ©e Ă  l'aide d'une centrale Ă  inertie, d'un magnĂ©tomètre, de trois capteurs solaires et d'un viseur d'Ă©toiles. Les changements d'orientation sont rĂ©alisĂ©s Ă  l'aide de magnĂ©to-coupleurs et de 4 roues de rĂ©action (couple de 0,12 N m s). Un rĂ©cepteur GPS est utilisĂ© pour dĂ©terminer la position et fournir une base temps. Le satellite peut modifier son orientation latĂ©ralement de 30° par rapport au nadir en 90 secondes[2].

Une aile comportant deux panneaux solaires est déployée en orbite. Elle utilise des cellules solaires réalisées à base d'arséniure de gallium qui fournissent 180 watts en fin de vie. L'énergie électrique est stockée dans une batterie lithium-ion d'une capacité de 15 ampères-heures. Le système de propulsion comprend 4 moteurs-fusées à ergols liquides de 1 newton de poussée brulant de l'hydrazine. La quantité d'ergols emportée (environ 4,7 kg) permet de fournir un delta-V de 65 m/s pour les corrections d'orbite. Les données collectées sont stockées dans une mémoire de 60 mégabits et transmises en bande X avec un débit de 60 mégabits par seconde. Deux récepteurs radio fonctionnant en bande S sont utilisés pour programmer les opérations depuis le sol et surveiller le fonctionnement du satellite. L'ordinateur embarqué est un transputer T805 disposant d'un gigabit de mémoire vive DRAM/EDAC et de 8 mégabits de mémoire flash[2].

Charge utile

La charge utile est constituée par un instrument unique NAOMI (New AstroSat Optical Modular Instrument). NAOMI est une caméra fournissant des images à haute résolution en panchromatique (2,5 mètres dans la bande spectrale 0,45-0,9 µm) et à résolution plus faible (10 mètres) dans quatre bandes spectrales (bleu, vert, rouge, proche infrarouge). La fauchée a une largeur de 17,5 km. L'instrument a une masse totale avec son électronique et sa mémoire de masse de 18,5 kg. La caméra seule a une masse de 13 kg[2].

La partie optique est constituĂ©e par un tĂ©lescope Korsch dotĂ© d'une focale de f/16 et une ouverture de 200 mm. La structure du tĂ©lescope ainsi que les miroirs sont rĂ©alisĂ©s en carbure de silicium SiC-100. Ce matĂ©riau est Ă  la fois solide et lĂ©ger tout en Ă©tant peu sensible aux changements de tempĂ©rature. Le dĂ©tecteur dĂ©veloppĂ© par e2v dispose d'un capteur en peigne (pushbroom) comportant 7 000 pixels pour le panchromatique et 1 750 pixels pour chacune des quatre autres bandes spectrales. Pour capturer les images en panchromatique il fonctionne en intĂ©gration temporelle (Time Delay Integration)[2].

Mise en Ĺ“uvre

Le premier satellite Alsat-2A a été placé en orbite le en tant que charge secondaire par une fusée indienne PSLV-CA tirée depuis le centre spatial Satish-Dhawan situé près de Chennai dans le sud de l'Inde). Alsat-2B a été lancé le par une fusée PSLV-CA depuis la même base de lancement. Les deux satellites circulent sur une orbite héliosynchrone de 670 km avec une inclinaison orbitale de 98°[3].

Les satellites sont contrôlés depuis deux stations terrestres implantées à Ouargla, dans le sud-est algérien et à Arzew près d’Oran. Ce dernier site comprend également un centre de traitement des images[4].

Références

  1. « EADS Astrium fournira le système d'observation optique ALSAT-2 à l’Algérie », EADS Astrium, (consulté le )
  2. (en) « AlSat-2 (Algeria Satellite-2) », EO Portal (ESA) (consulté le )
  3. (en) Gunter Krebs, « AlSat 2A, 2B », sur Gunter's space page (consulté le )
  4. Stefan Barensky, « Partenariat : triplé algérien sur orbite », Aerospatium, no 18,‎ , p. 10-13 (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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