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Alphonse d'Ornano

Alphonse (Alfonso Gieronimo) d'Ornano, né en 1548 à Bastelica en Corse-du-Sud et mort le à Paris[1], est un maréchal de France qui s’est distingué notamment durant les guerres de religion. Il était le fils de Sampiero da Bastelica (1498-1567) dit Sampiero Corso, capitaine puis colonel au service d’Henri II, et de Vannina d'Ornano (1516-1563).

Alphonse d'Ornano
Alphonse d'Ornano.
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Activités
Officier, commandant
Famille
Père
Mère
Enfants
Jean-Baptiste d'Ornano
Henri François Alphonse d'Ornano (d)
Vue de la sépulture.

Guerres en Corse

Alphonse d'Ornano passe sa jeunesse en France, avec sa mère Vannina. En 1566, il arrive en Corse pour aider son père dans son combat contre les Génois. Celui-ci le nomme colonel et capitaine général de sa cavalerie. En 1567, il est avec son père lorsque celui-ci tombe dans une embuscade tendue par les Génois avec la complicité de l’un de ses lieutenants, Vittolo, dont le nom sera longtemps honni en Corse, synonyme de traître, sous les coups acharnés de Corses ralliés et des cousins de son épouse Vannina, qu’il a assassinée en 1563 alors qu’elle s’apprêtait à gagner Gênes avec une grande partie de la fortune maritale.

Âgé de dix-huit ans, Alfonso d’Ornano – il avait pris le nom de sa mère – reprend la lutte pendant deux ans après avoir été proclamé chef. La campagne tourne court. Alfonso recherche les moyens de négocier une paix avec Gênes et de se retirer en France avec ses compagnons. Grâce à l’intermédiaire de la France, il quitte définitivement la Corse en 1569 avec trois cents fidèles pour servir la Couronne et lève un régiment à son nom.

Carrière en France

Alphonse d'Ornano s’établit dans le royaume où il obtient la naturalisation et la faculté pour tous les Corses désireux de s’y fixer de demeurer en France. En 1574, son fief lui est restitué par les Génois. Il reçoit du Sénat de Gênes l'autorisation de lever un millier d'hommes dans l’île ; il met ce régiment au service de la France.

Il se marie le à Marseille avec Marguerite Louise de Pontevès, de la famille des comtes de Carcès. De cette union devaient naître sept enfants.

Au début de la guerre de la Ligue, il fait partie des très rares officiers à rester fidèles à Henri III. À la mort du roi, il combat pendant les troubles de la Ligue en Lyonnais et en Dauphiné (1588-1598) contre la Ligue et le duc de Savoie.

Devenu colonel, Alphonse d'Ornano est nommé gouverneur d’Aix-en-Provence en 1578, gouverneur de l'île de Porquerolles, en 1580.

En 1584 il est nommé colonel-général des Corses et guerroie en Provence. Il intervient en 1587 dans le Dauphiné contre les réformés commandés par Lesdiguières et les bat au cours de la bataille de Jarrie. À la mort de Maugiron, il est nommé lieutenant général pour le roi dans la province du Dauphiné (1589). Il va alors s'allier avec Lesdiguières pour lutter contre le duc de Nemours, gouverneur de Lyon et favorable à la Ligue.

Pour ses actions, il est élevé en 1595 à la dignité de maréchal de France par Henri IV ; puis il est fait chevalier du Saint-Esprit le . Il transmet en 1597 sa charge de colonel-général des Corses à son fils, Jean-Baptiste d'Ornano. Lesdiguières lui succède comme lieutenant général pour le roi dans la province du Dauphiné.

Il fait campagne en Catalogne en 1596. Dans la nuit du il tente de s'emparer de Perpignan par surprise mais Ă©choue.

Il est ensuite nommé lieutenant du roi en Guyenne à la suite du maréchal de Matignon (1599).

Il est élu maire de Bordeaux. En 1604, il prend en charge la construction d'un temple protestant[2] à Bègles et s'illustre lors de sa lutte contre la peste.

Il meurt à Paris[3], le , à la suite d'une infection contractée lors d'une opération de la maladie de la pierre (lithiase vésicale). Son calcul urinaire est conservé au Musée de l'Armée[4].

Descendance

Statue d'Alphonse d'Ornano Ă  Bordeaux

Malgré une descendance par voie féminine son nom s'éteint en 1674.

Armoiries

Figure Nom du prince et blasonnement

Écartelé: aux 1 et 4, de gueules, à la tour donjonnée d'or maçonnée de sable; aux 2 et 3, d'or au lion de gueules, au chef d'azur chargé d'une fleur-de-lis d'or.[6]

Hommages

  • A Bordeaux :
    • rue d'Ornano
    • Quartier Ornano

Notes et références

  1. Jean CHARRAY (abbé), Alphonse D'Ornano Maréchal de France, Aubenas en Vivarais, Lienhart, , 349 p., « il était logé à l’hôtel de Balagny, rue du Louvre » p. 184
  2. Ville de Bègles, Protestantisme au XVIIe siècle à Bègles, Ville de Bègles, 24 p. (lire en ligne).
  3. Jean CHARAY, op. cit. (lire en ligne)
  4. SudOuest.fr, « Le calcul urinaire d’un ancien maire de Bordeaux conservé au Musée de l’Armée à Paris », Sud-Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
  5. Louis Susane : Histoire de l'ancienne infanterie française, Tome 8, page 33
  6. Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X)

Voir aussi

Bibliographie

  • AbbĂ© Jean Charay, Le MarĂ©chal Alphonse d'Ornano (1548-1610), Aubenas-en-Vivarais, Imprimerie Lienhart et Cie,

Articles connexes

Liens externes

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