Alpes-maritimes (IGP)
L'alpes-maritimes, appelé vin de pays des Alpes-Maritimes, est un vin français d'indication géographique protégée (le nouveau nom des vins de pays) produit dans le département des Alpes-Maritimes.
Alpes-maritimes (IGP) | |
Vignoble de l'IGP Ă Saint-Paul-de-Vence. | |
DĂ©signation(s) | Alpes-maritimes (IGP) |
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Appellation(s) principale(s) | alpes-maritimes[1] |
Type d'appellation(s) | IGP départementale |
Pays | France |
RĂ©gion parente | Provence |
Localisation | Alpes-Maritimes |
Climat | méditerranéen |
Sol | Poudingues silico-calcaires et de galets |
Superficie plantée | moins de 50 hectares |
CĂ©pages dominants | braquet N, fuella nera N, grassen N, mourvaison N, mourvĂšdre N, grenache N, carignan N, cinsault N, carignan N, alicante N, vermentino B, roussanne B, clairette B, bourboulenc B, chardonnay B[2] |
Vins produits | rouges, rosés et blancs |
Rendement moyen Ă l'hectare | 120 hl/ha au maximum[3] |
Situation géographique
La zone de production est située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-CÎte d'Azur.
GĂ©ologie
Les sols sont constitués de poudingues silico-calcaires et de galets issus de l'érosion des massifs alpins voisins.
Climatologie
.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 5,3 | 5,9 | 7,9 | 10,2 | 14,1 | 17,5 | 20,3 | 20,5 | 17,3 | 13,7 | 9,2 | 6,3 | 12,4 |
Température moyenne (°C) | 9,2 | 9,7 | 11,6 | 13,6 | 17,4 | 20,9 | 23,8 | 24,1 | 21 | 17,4 | 12,9 | 10,1 | 16 |
Température maximale moyenne (°C) | 13,1 | 13,4 | 15,2 | 17 | 20,7 | 24,3 | 27,3 | 27,7 | 24,6 | 21 | 16,6 | 13,8 | 19,6 |
Record de froid (°C) date du record |
â7,2 1985 |
â5,8 1986 |
â5 1971 |
2,9 1970 |
3,7 1945 |
8,1 1969 |
11,7 1969 |
11,4 1948 |
7,6 1972 |
4,2 1950 |
0,1 1998 |
â2,7 1973 |
â7,2 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
22,5 2012 |
25,8 1990 |
26,1 2007 |
26 1946 |
30,3 1972 |
36,8 1945 |
37 2015 |
37,7 2006 |
33,9 1962 |
29,9 1981 |
25,4 2004 |
22 1954 |
37,7 2006 |
Ensoleillement (h) | 158 | 171 | 217 | 224 | 267 | 306 | 348 | 316 | 242 | 187 | 149 | 139 | 2 724 |
Précipitations (mm) | 69 | 44,7 | 38,7 | 69,3 | 44,6 | 34,3 | 12,1 | 17,8 | 73,1 | 132,8 | 103,9 | 92,7 | 733 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
13,1 5,3 69 | 13,4 5,9 44,7 | 15,2 7,9 38,7 | 17 10,2 69,3 | 20,7 14,1 44,6 | 24,3 17,5 34,3 | 27,3 20,3 12,1 | 27,7 20,5 17,8 | 24,6 17,3 73,1 | 21 13,7 132,8 | 16,6 9,2 103,9 | 13,8 6,3 92,7 |
Moyennes : ⹠Temp. maxi et mini °C ⹠Précipitation mm |
Vignoble
La surface de production représente moins de 50 hectares[4].
Encépagement
- Vin rouge : braquet N, Fuella Nera N, grassen N, mourvaison N, mourvĂšdre N, grenache N, carignan N, cinsault N, alicante N...
- Vin rosé : braquet N, grenache N, cinsault N...
- Vin blanc : vermentino B, roussanne B, clairette B, bourboulenc B, chardonnay B...
Rendement
Le rendement Ă l'hectare est de 120 hectolitres par hectare au maximum[4].
Vins
Vinification en rouge
La vinification en rouge consiste à faire un pressurage aprÚs que la fermentation a commencé. Pendant toute cette phase, le moût est en contact avec les matiÚres solides de la vendange. Celles-ci sont trÚs riches en tanins, matiÚres colorantes, odorantes, minérales et azotées. Ces substances vont alors se dissoudre plus ou moins dans le moût et se retrouver dans le vin[5].
C'est la cuvaison pendant laquelle les sucres se transforment en alcool (fermentation alcoolique) et le jus se voit enrichi par les composants du moût. Plus la macération est longue, plus la coloration du vin sera intense[5]. Se disolvent également les tanins, leur taux sera aussi fonction du temps de la cuvaison. Plus elle sera longue, plus les vins seront aptes à vieillir. Durant cette phase, se produit une forte élévation de la température. Celle-ci est de plus en plus contrÎlée par la technique de maßtrise des températures[6].
Vinification en blanc
Dans la vinification en blanc la fermentation se déroule en dehors de tout contact avec les parties solides de la vendange (pépins, peaux du raisin, rafles). Ce qui explique que l'on peut faire indifféremment du blanc à partir de cépages blancs et rouges. C'est le cas du Champagne. Le but de cette vinification est de faire ressortir le maximum des arÎmes contenus d'abord dans le raisin, ensuite en cours de fermentation, enfin lors du vieillissement[7].
L'extraction du jus et sa sĂ©paration des parties solides peuvent ĂȘtre prĂ©cĂ©dĂ©s par un Ă©raflage, un foulage et un Ă©gouttage, pour passer ensuite au pressurage. Mais ces phases sont Ă©vitĂ©es par nombre de vinificateurs pour Ă©viter l'augmentation des bourbes[7]. Le choix se porte sur une extraction progressive du jus puis un dĂ©bourbage qui permet d'Ă©liminer toutes particules en suspension. LĂ aussi, encore plus que pour une vinification en rouge, s'impose la maĂźtrise des tempĂ©ratures lors de la fermentation alcoolique. Elle se dĂ©roule entre 18 et 20° et dure entre 8 et 30 jours selon le type de vin dĂ©sirĂ©[8].
Vinification en rosé
La vinification en rosé se produit par macération, limitée dans le temps, de cépages à pellicule noire avec possible ajout de cépages blancs. Le vin rosé n'a pas de définition légale. Mais ses techniques de vinification sont trÚs strictes et n'autorisent en rien en Europe le mélange de vin rouge et blanc. Deux principes différents sont utilisés :
- Le premier consiste à extraire par écoulement une partie du jus dÚs l'encuvage lors de la vinification en rouge ; c'est la saignée. C'est le jus qui s'égoutte sous le poids de la vendange - au maximum entre 20 et 25 % - et qui va macérer durant 3 à 24 heures. Cette méthode produit des vins rosés à la robe soutenue, et la quantité potentielle produite dépend de la concentration recherchée pour le vin rouge produit.
- Le second principe est le pressurage direct, qui consiste Ă extraire le jus en plusieurs fois, au cours de la macĂ©ration, qui dure quelques heures. Les jus extraits successivement sont progressivement plus chargĂ©s en tanins provenant des peaux, et peuvent ensuite ĂȘtre assemblĂ©s. Une vendange bien mĂ»re pourra colorer le jus et sa vinification se fait en blanc[8].
La maßtrise des températures est une nécessité, un vin rosé a une robe qui s'apparente à celle d'un vin rouge trÚs clair, plus le fruit et la fraßcheur des vins blancs[9].
Ăconomie
Les producteurs de l'IGP
Vignoble des hautes collines de la CĂŽte d'Azur, Domaine Saint-Joseph, Abbaye Notre-Dame de LĂ©rins[10] et Domaine de la Source[11].
Annexes
Notes et références
- Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine.
- Le code international d'écriture des cépages mentionne de signaler la couleur du raisin : B = blanc, N = noir, Rs = rose, G = gris.
- [PDF] Direction gĂ©nĂ©rale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires, « Cahier des charges de l'IGP », sur http://agriculture.gouv.fr/, homologuĂ© par l'« arrĂȘtĂ© du 28 octobre 2011 relatif Ă l'indication gĂ©ographique protĂ©gĂ© « Alpes-Maritimes » », JORF, no 0261,â , p. 18926.
- [PDF] « Site du Syndicat des vignerons du Var, page sur l'IGP des Alpes-Maritimes (texte officiel) », sur http://www.syndicatdesvigneronsduvar.com/ (consulté le ).
- Colette Navarre, op. cit., p. 131.
- Colette Navarre, op. cit., p. 132.
- Jean-Luc Berger, op. cit., p. 76.
- Jean-Luc Berger, op. cit., p. 77.
- Jean-Luc Berger, op. cit., p. 78.
- Site de la Route des vins de Provence, page sur l'IGP des Alpes-maritimes (Les producteurs de l'IGP), consulté le 30 juillet 2012
- IGP des Alpes-maritimes