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Ally Financial

Ally Financial, anciennement GMAC (General Motors Acceptance Corporation), est une entreprise amĂ©ricaine spĂ©cialisĂ©e dans les services financiers, offrant des prĂȘts immobiliers, des hypothĂšques, de l'assurance habitation et automobile, des prĂȘts pour vĂ©hicules et des lignes de crĂ©dit pour financer l'inventaire des concessionnaires[2]. DĂ©tenue entiĂšrement par General Motors auparavant, elle est une sociĂ©tĂ© par actions publique en 2008. Faisant affaire dans environ 40 pays de par le monde, elle a fourni du financement Ă  75 % des 6 450 concessionnaires GM en 2008.

Ally Financial
logo de Ally Financial
illustration de Ally Financial

Création 1919
Forme juridique Société par actions publique
Action New York Stock Exchange
SiĂšge social Ally Detroit Center
DĂ©troit, Michigan
Drapeau des États-Unis États-Unis
Direction Michael A. Carpenter (CEO)
Activité services financiers
Produits prĂȘts hypothĂ©caires, assurances et prĂȘts pour vĂ©hicules
Filiales Ally Bank (en)
Effectif 14 400 (2010)
Site web www.ally.com
Chiffre d'affaires 8 428 000 000 de dollars amĂ©ricains ()[1]
RĂ©sultat net 1 714 000 000 de dollars amĂ©ricains ()[1]

En 2007 et en 2008, GMAC a accumulé des pertes de 8 milliards de dollars. Le , la Fed a accepté sa conversion en holding bancaire, ce qui lui donnera le droit de recevoir des milliards de dollars américains d'aide, notamment grùce au Plan Paulson, lui permettant ainsi de survivre aux conséquences de la crise financiÚre de 2008[3].

Description

L'entreprise se décompose en plusieurs branches :

GMAC Home Services spécialisé dans le courtage immobilier, société-mÚre de GMAC Real Estate, laquelle est constituée de Better Homes and Gardens Real Estate, acquise en 1998, GMAC Global Relocation Services et GHS Mortgage.

ResCap Holding, un holding regroupant GMAC Mortgage, GMAC-RFC, GMAC Bank, Ditech.com et Homecomings Financial.

Nuvell Financial Services spĂ©cialisĂ©e dans les prĂȘts subprimes des concessionnaires GM de Chevrolet, Buick, Cadillac, GMC, Saturn Hummer et SAAB, GMAC Auto Financial Services et Semperian dans le cadre classique des activitĂ©s liĂ©es aux vĂ©hicules automobiles. Nuvell gĂšre Ă©galement National Auto Finance qui offre du financement subprime aux concessionnaires qui ne vendent pas de vĂ©hicules GM.

Semperian offre des services de gestion auprĂšs de la clientĂšle ainsi qu'un service de recouvrement, par le biais de diffĂ©rents centres d'appels Ă©tablis aux É.-U., principalement aux clients appartenant aux rĂ©seau d'affaires de GMAC.

Histoire

GMAC a été fondée en 1919.

De 1980 Ă  1991, GMAC a Ă©tĂ© victime d'une importante fraude perpĂ©trĂ©e par un concessionnaire opĂ©rant Ă  Long Island, John McNamara[4]. Durant cette pĂ©riode de onze ans, McNamara a empruntĂ© de l'argent pour des minivans, prĂ©tendant personnaliser jusqu'Ă  17 000 vĂ©hicules par mois, au prix de 25 000 dollars, dans le but fictif de les exporter Ă  Chypre. Il remboursait les prĂȘts consentis avec une partie de l'argent ainsi prĂȘtĂ©, gardant l'excĂ©dent. À chaque nouvelle ronde d'emprunts, qui atteignirent presque 2 milliards USD en 1991, il utilisait en partie l'argent obtenu pour rembourser les prĂȘts antĂ©rieurs. Puisque McNamara remboursait Ă  temps, GMAC le voyait comme un client respectable et profitable et lui offrait des conditions avantageuses sur ses prĂȘts. Lorsque la fraude fut dĂ©couverte, il avait empruntĂ© pour plus de 6 milliards de dollars et causĂ© une perte d'environ 436 millions en inventaire financĂ© Ă  mĂȘme les fonds de GMAC[5]. À la suite de cette fraude, GMAC a ordonnĂ© une analyse des Ă©vĂšnements qui avaient permis cette fraude. La sociĂ©tĂ© a restructurĂ© de façon significative ses activitĂ©s de crĂ©dit[5].

Au début du XXIe siÚcle, dans le but d'augmenter ses liquidités, General Motors a vendu plusieurs sociétés qu'elle contrÎlait, dont GMAC. Ces désinvestissements se sont accélérés à la demande de plusieurs investisseurs, dont Kirk Kerkorian et son représentant au conseil d'administration de General Motors, Jerome York.

Le , General Motors a annoncĂ© qu'elle avait vendu 78 % de GMAC Commercial Holding, une sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e dans l'immobilier commercial, pour 1,5 milliard USD comptant Ă  un groupe d'investisseurs, notamment composĂ© de Kohlberg Kravis Roberts & Co., Five Mile Capital Partners et Goldman Sachs Capital Partners. La vente incluait le remboursement des prĂȘts dus Ă  GMAC, ce qui portait la valeur de l'acquisition au montant de 9 milliards de dollars. La nouvelle entitĂ©, dĂ©tenue Ă  21 % par GMAC, fut renommĂ©e Capmark Financial Group, Inc.

Le , General Motors a annoncĂ© qu'elle vendrait un bloc de 51 % de GMAC Ă  un consortium menĂ© par Cerberus Capital Management, rĂ©alisant ainsi 14 milliards de dollars sur trois ans. Citigroup et Aozora Bank font partie des investisseurs. À terme, le consortium devrait verser 7,4 milliards de dollars en comptant. GM devrait conserver environ 20 milliards de dollars en produits financiers. La vente a Ă©tĂ© complĂ©tĂ©e en .

En , des rumeurs de fusion entre General Motors et Chrysler, principalement détenue par Cerberus Capital Management, ont commencé à circuler, car GM pouvait échanger sa participation de 49 % dans GMAC contre la participation de Cerberus dans Chrysler[6]. Par contre, GM dénie que des négociations ont lieu avec Chrysler[7].

Le , Ă  la suite d'Ă©normes pertes financiĂšres dans ses activitĂ©s de prĂȘts hypothĂ©caires et de prĂȘts automobiles, la Fed a approuvĂ© la conversion, par quatre voix pour et une contre, de GMAC en holding bancaire[3] - [8]. Cette conversion lui permet d'accĂ©der Ă  environ 6 milliards de dollars d'aide gouvernementale dans le cadre du Plan Paulson, dont 5 milliards en recapitalisation et un milliard en prĂȘt[9]. En date du , les crĂ©anciers obligataires ont acceptĂ© de convertir moins de 60 % des prĂȘts consentis en actions privilĂ©giĂ©es. Quelques importants crĂ©anciers obligataires, tel la firme Pimco, refusent de convertir leurs prĂȘts tant que Cerberus Capital Management n'injectera pas plus de liquiditĂ©s dans GMAC.

Par ailleurs, Cerberus sera forcé de diminuer sa participation dans le nouveau holding bancaire, devenant ainsi un investisseur moins important dans les prises de décision, devant détenir moins de 14,9 % des actions à droit de vote et au maximum 33 % de l'ensemble des actions de la société. De plus, la Fed a imposé que General Motors devra réduire sa participation dans GMAC à moins de 10 %, alors qu'elle était à 49 % au moment de la décision de la Fed. Ces changements vont probablement mettre fin aux plans de Cerberus : fusionner les activités de Chrysler Finance, une autre société américaine spécialisée dans le financement automobile, et GMAC[3].

La dĂ©cision de la Fed de soutenir GMAC a reçu de nombreuses critiques nĂ©gatives[3], mais a Ă©tĂ© bien perçue par le marchĂ© boursier amĂ©ricain[8]. Plusieurs analystes ont critiquĂ© sa faiblesse financiĂšre, le contrĂŽle exercĂ© par une firme spĂ©cialisĂ©e dans les prises de contrĂŽle, Cerberus, et la diversification excessive de ses activitĂ©s commerciales (ce qui l'empĂȘcherait de rapidement devenir une banque Ă  part entiĂšre).

Le , à la suite de l'aide apportée par le gouvernement fédéral américain, GMAC a décidé d'abaisser les exigences de solvabilité des clients, faisant passer son seuil de recevabilité de 700 à 621, sur une note maximale de 800. Statistiquement, prÚs de 40 % des acheteurs américains de voitures neuves ont un score se situant entre 621 et 700 et ils constituent une part importante des clients de General Motors[9]. Par ailleurs, dans le cadre de l'entente, elle ne sera plus la seule à pouvoir offrir du financement aux acheteurs de véhicules GM et ne sera plus obligée de fournir du crédit-bail[2].

En , le gouvernement fĂ©dĂ©ral amĂ©ricain annonce qu'il prĂȘtera 7,5 milliards de dollars Ă  GMAC pour faciliter ses opĂ©rations de prĂȘts[10].

En , Ally Financial avec Wells Fargo, JPMorgan Chase, Citigroup, Bank of America paient une amende commune de 25 milliards de dollars de par des saisies immobiliÚres irréguliÚres[11].

En , GM annonce avoir vendu la totalité des 9,9 % d'actions qu'elle possédait dans Ally Financial [12].

En février 2020, Ally Financial annonce l'acquisition de CardWorks, pour 2,65 milliards de dollars[13].

Notes et références

  1. Form 10-K, (SEC filing)
  2. AFP, « GMAC devra respecter de nouvelles conditions pour obtenir l'aide de Washington », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  3. (en) Eric Dash et Vikas Bajaj, « Fed Approves GMAC Request to Become a Bank », The New York Times,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  4. (en) « Car Dealer Admits Fraud of Billions », The New York Times,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  5. (en) W. Steve Albrecht, « Employee fraud: internal auditors must train themselves to recognize fraud symptoms and pursue the truth », Internal Auditor,‎ (lire en ligne)
  6. (en) Mike Ramsey (Bloomberg News), « GM-Chrysler merger won't fix problems, analysts say », Financial Post,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  7. (en) Jui Chakravorty Das et John Wallace, « GM denies holding new merger talks with Chrysler », Thomson et Reuters,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  8. AFP, « MarchĂ©s boursiers - TirĂ©e par GMAC, Wall Street finit en hausse », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  9. AFP, « États-Unis - GMAC desserre le crĂ©dit automobile », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  10. AFP et AP, « GM rĂ©sout un Ă©pineux dossier avec ses syndicats », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  11. Les dix plus grosses amendes infligées par les Etats-Unis aux banques en trois ans, Le Monde, 14 juillet 2014
  12. (en) GM selling remaining Ally stake: report - Reuters, 4 décembre 2013
  13. « Ally Financial to buy CardWorks in $2.65 billion deal », sur Reuters,

Liens externes

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