Accueil🇫🇷Chercher

Allocution présidentielle du 14 Juillet

L'allocution présidentielle du [1] est un rendez-vous médiatique en France qui permet au président de la République de s'exprimer auprès des Français par l'intermédiaire de la télévision, à l'occasion de la fête nationale française le .

Inventé par Valéry Giscard d'Estaing, ce rendez-vous présidentiel est devenu, comme celui des vœux présidentiels du 31 décembre, un moment incontournable de la politique française. Il permet au président de la République de faire le point sur sa vision politique et sur les évènements passés. Ces dernières années, il est interrogé par un journaliste de TF1 et un journaliste de France 2. L'allocution est diffusée en direct du Palais de l'Élysée sur les deux principales chaînes de télévisions françaises en direct, après le défilé militaire du 14 Juillet et avant ou pendant la garden-party de l'Élysée.

Cette allocution n'est pas organisée lors de la présidence de Nicolas Sarkozy. Emmanuel Macron n'a répondu aux questions des journalistes qu'en 2020 et 2022.

Allocutions du président François Mitterrand

14 juillet 1989

Elle a lieu lors des célébrations du Bicentenaire de la Révolution [2].

14 juillet 1994

lieu : jardins, Palais de l'Élysée

Il s'agit du dernier défilé militaire du 14 juillet du président François Mitterrand[3].

Allocutions du président Jacques Chirac

14 juillet 1995

Pour la première allocution télévisée du de Jacques Chirac, de nombreux sujets sont abordés, dont notamment la situation en France, en particulier l’emploi, les essais nucléaires et la Bosnie.

  • Sur la situation française : Jacques Chirac affirme que les engagements de sa campagne Ă©lectorale seront tenus, « malgrĂ© les rĂ©sistances naturelles et les conservatismes de toutes sortes ». Selon lui, « la situation est depuis un an en voie d’amĂ©lioration et il convient maintenant d’accĂ©lĂ©rer les rĂ©formes indispensables ». Il annonce que certaines d’entre elles seraient prĂ©sentĂ©es « dès la rentrĂ©e », notamment pour les PME, l’artisanat, les personnes âgĂ©es dĂ©pendantes, le logement, l’hĂ´pital ou le statut de l’étudiant. RĂ©pondant Ă  une question de François Bachy de TF1 sur l’attente déçue des Français, le chef de l’État affirme qu’il n’a « pas du tout ressenti ce climat », ni parmi les citoyens ni au sein de la majoritĂ©. Il appelle toutefois Ă  ne « pas confondre hâte et prĂ©cipitation », car, pour lui, « le changement est une affaire d’état d’esprit et d’action Ă  moyen et Ă  long terme ». Il souligne qu’il n’avait « pas parlĂ© de rĂ©volution, mais d’une Ă©volution » durant la campagne de l’élection prĂ©sidentielle.
  • Sur la fiscalitĂ© : « Il y a une espèce de rĂ©action spontanĂ©e chez beaucoup de grands patrons français Ă  la moindre difficultĂ©, Ă  immĂ©diatement prĂ©senter un plan social, c’est-Ă -dire Ă  licencier. Ce sont des comportements inadmissibles et archaĂŻques, car il y a bien des façons d’amĂ©nager les choses, dont l’amĂ©nagement du temps de travail, le licenciement devant ĂŞtre considĂ©rĂ© comme le geste ultime quand tout a Ă©tĂ© essayĂ© ». Au sujet des privatisations, Jacques Chirac indique qu’il y a « toujours Ă©tĂ© très favorable » et il appuie le mouvement de ventes des entreprises publiques. Sur la hausse de la TVA, il reconnaĂ®t qu’elle est « un effort pour les Français » et il assure qu’elle ne fera pas progresser l’inflation.
  • Sur la reprise des essais nuclĂ©aires : la dĂ©cision de la France de reprendre les essais nuclĂ©aires est « irrĂ©vocable », affirme le chef de l’État, en dĂ©pit des critiques qu’elle inspire en France et dans le monde. Pour lui, ces essais sont « nĂ©cessaires » au pays pour maintenir sa dissuasion nuclĂ©aire, gage de « poids » et « sĂ©curitĂ© » dans le monde.
  • Sur la politique internationale : Jacques Chirac appelle Ă  la fermetĂ© dans la guerre de Bosnie.

Cette allocution a lieu deux jours avant le discours de Jacques Chirac du 16 juillet 1995 au VĂ©lodrome d'Hiver.

14 juillet 1996

  • Sur le gouvernement d'Alain JuppĂ© : « La façon dont le gouvernement conduit les affaires de la France est parfaitement conforme aux objectifs que j’avais fixĂ©s, et au cap que j’ai donnĂ©. Je considère qu’il fait du mieux possible, et je lui suis d’autant plus reconnaissant que ce ne sont pas les embĂ»ches qui lui ont manquĂ©. Si je considĂ©rais que le Premier ministre et le gouvernement ne faisaient pas leur travail dans une pĂ©riode difficile, j’en aurais naturellement tirĂ© les conclusions. ». Jacques Chirac dĂ©clare Ă©galement qu'il n'a aucune intention de dissoudre l’AssemblĂ©e nationale. Il estime, en revanche, que « les Ă©lus de la majoritĂ© seraient bien inspirĂ©s de retrouver un peu de dynamisme ». Et ceux de l’opposition « d’avoir un peu plus d’imagination » afin de « proposer des solutions alternatives ».
  • Sur l'inquiĂ©tude des Français : « Je sais très bien qu’il y a une inquiĂ©tude profonde actuellement dans le cĹ“ur et l’esprit des Français », reconnaĂ®t-il. « Comment pourrait-il en ĂŞtre autrement ? Il y a une espèce de doute gĂ©nĂ©ral qui s’est installĂ© dans le pays. Une espèce de dĂ©sordre et de confusion qui se dĂ©veloppe d’autant plus qu’il n’y a pas le moral. » Il reprend Ă  son compte l’idĂ©e de Patrick Poivre d’Arvor, de « peurs millĂ©naires ».
  • Sur la situation budgĂ©taire du pays : « La France s’est trop laissĂ©e aller depuis trop longtemps », « elle s’est paralysĂ©e elle-mĂŞme », affirme Jacques Chirac : « Elle a vĂ©cu Ă  crĂ©dit, elle a dĂ©pensĂ© sans rĂ©flĂ©chir. » RĂ©sultats : « Nous avons creusĂ© trop de dĂ©ficits, trop de dettes, et ceci nous tire vers le bas. Nous avons Ă©tĂ© trop immobiles, trop longtemps. » Quant aux Français, s’ils sont « conquĂ©rants » ils sont « aussi routiniers ». Le redressement de la France est difficile et demande du temps. Il n’y a pas de solution miracle.
  • Sur la rĂ©forme de l'armĂ©e : Jacques Chirac estime que « la rĂ©forme de notre dĂ©fense s’imposait ». « Mais, naturellement, elle suppose une diversification de la production de nos arsenaux. Il n’y aura pas de licenciements », promet-il : « La loi a prĂ©vu des mesures d’accompagnement Ă©conomique et social, avec des crĂ©dits extrĂŞmement importants dans les rĂ©gions, pour compenser les dissolutions et fermetures » de bases militaires. Il ajoute toutefois : « C’est ma volontĂ© » mais « je ne peux pas faire de promesses en l’air ».
  • Sur la justice : les affaires qui secouent l’actualitĂ© n’ont pour lui « aucun point commun ». Elles prouvent « que la morale rĂ©publicaine est aujourd’hui plus exigeante ». Tant qu’il sera Ă  la tĂŞte de l’ÉlysĂ©e, « la justice passera de la mĂŞme façon pour tous ». Il souhaite une justice « indĂ©pendante » mais aussi « plus sereine ». Il constate qu’avec notre système judiciaire, « dès qu’on est mis en examen on est considĂ©rĂ© comme coupable » avant mĂŞme d’avoir Ă©tĂ© condamnĂ©. « Est-il normal qu’il y ait aujourd’hui dans les prisons près de vingt mille dĂ©tenus en dĂ©tention prĂ©ventive ? » Constatant Ă©galement « que le secret de l’instruction est systĂ©matiquement bafouĂ© », il souhaite, d’ici Ă  la fin de l’annĂ©e, « voir comment on peut modifier la procĂ©dure pĂ©nale, amĂ©liorer les moyens et le fonctionnement de la justice, notamment pour qu’elle soit plus rapide ».
  • Sur la reprise de la croissance Ă©conomique : « J’espère une amĂ©lioration, je la constate Ă  l’extĂ©rieur, mais j’attends qu’elle se manifeste rĂ©ellement en France. » Cela dit, « cette croissance qui nous fait aujourd’hui dĂ©faut n’est pas un mythe. Il ne faut pas l’attendre, il faut la faire ». Et rejetant la responsabilitĂ© aux Français, il ajoute : « La croissance est le rĂ©sultat de leur propre comportement. » Et il n’y aura pas de croissance sans rĂ©duction des dĂ©penses publiques. Il « faut faire des rĂ©formes si on veut ne pas condamner Ă  augmenter sans cesse les impĂ´ts pour Ă©ponger les dĂ©ficits ».
  • Sur la baisse des taux d'intĂ©rĂŞt : « Les taux d’intĂ©rĂŞt sont nettement trop Ă©levĂ©s, et il y a une marge de diminution importante », affirme-t-il. Il cite l’exemple des PMI-PME, Ă  qui les banques demandent « 7 % Ă  8 % d’intĂ©rĂŞt alors que l’inflation est Ă  0 % ». Jacques Chirac « ne veut pas faire d’ingĂ©rence dans les affaires de la Banque de France », mais il estime : « Le système bancaire est en crise parce qu’il a Ă©tĂ© mal gĂ©rĂ©. » DĂ©plorant la gestion passĂ©e des banques nationalisĂ©es qui ont menĂ© Ă  « un sinistre financier », il estime « qu’il va falloir dans les prochains mois trouver un moyen de garantir une gestion plus sĂ©rieuse par l’État de son propre patrimoine ».
  • Sur la rĂ©duction du temps de travail : « C’est un moyen important de lutte contre le chĂ´mage », reconnaĂ®t-il, mais il faut « sortir des sentiers battus » et « faire preuve d’imagination ». La rĂ©duction du temps de travail doit, selon lui, « permettre d’amĂ©liorer la productivitĂ© des entreprises ». Et puisque cette productivitĂ© entraĂ®ne « des profits » plus importants, on peut imaginer de « compenser les pertes de salaire par des mĂ©canismes d’intĂ©ressement ». De toute façon, cette question doit ĂŞtre rĂ©glĂ©e « branche par branche, entreprise par entreprise ».
  • Sur la baisse des impĂ´ts : il admet « qu’annĂ©e après annĂ©e, les impĂ´ts ont atteint un seuil insupportable ». Aussi, après les fortes hausses de 1995 et 1996, propose-t-il « d’amorcer » leur rĂ©duction dès 1997 « et, notamment, probablement l’impĂ´t sur le revenu Ă  la rentrĂ©e de septembre ». Quant au budget de 1997, il « augmentera moins que ce qu’on aurait escomptĂ© ».
  • Sur la Corse : « le problème de la Corse est un problème de droit commun. C’est un problème de mafia qu’il faut absolument Ă©radiquer ». Tout en proposant « l’interdiction du port d’armes » et le recours aux « sanctions pĂ©nales », le chef de l’État estime que « le moment du dialogue positif est arrivĂ© ».
  • Sur l'immigration : « Il faut aujourd’hui refuser efficacement l’immigration clandestine », affirme-t-il, et il souhaite « mettre en Ĺ“uvre tous les moyens qui existent » pour y parvenir. Son idĂ©e ? Lancer « un signal politique fort » et dissuasif en direction des clandestins.
  • Sur la rĂ©forme de l'Éducation Nationale : « C’est bien engagĂ© et je m’en rĂ©jouis. On sort de l’immobilisme. » Quant Ă  organiser un rĂ©fĂ©rendum sur le sujet, « nous verrons cela le moment venu ». Jacques Chirac souhaite « recentrer la recherche » sur la lutte contre les maladies infectieuses. Le dossier de l’amiante ? Site particulièrement touchĂ©, l’universitĂ© de Jussieu sera fermĂ©e avant la fin de l’annĂ©e[4].

14 juillet 1997

C'est la première allocution du de Jacques Chirac depuis la dissolution de l'Assemblée nationale et la cohabitation avec le Premier ministre socialiste Lionel Jospin :

  • Sur la dissolution : Jacques Chirac « ne regrette rien », mĂŞme si naturellement il « aurait prĂ©fĂ©rĂ© un rĂ©sultat diffĂ©rent ». Compte tenu de la situation de blocage de la France, « c’était la meilleure solution » pour Ă©viter « une crise d’immobilisme ». Rendant, une fois de plus, hommage Ă  Alain JuppĂ©, le chef de l’État considère que l’échec de la droite relève « d’une responsabilitĂ© collective ». Cela dit, ajoute le prĂ©sident, « les problèmes restent très exactement les mĂŞmes » et « il appartient au gouvernement d’aujourd’hui de tenter de les rĂ©soudre. J’espère qu’il y rĂ©ussira ».
  • Sur les dĂ©ficits publics et le taux de 3 % imposĂ© par le traitĂ© de Maastricht : « 3 %, c’est le pourcentage de dĂ©ficits acceptables par rapport Ă  la richesse nationale. C’est aussi ce que l’on peut espĂ©rer comme croissance chaque annĂ©e. » Bref, c’est un gage d’« Ă©quilibre » et « un critère de bon sens ». Aujourd’hui, les dĂ©ficits publics en France « sont de l’ordre de 3,5 % du PIB », prĂ©cise le chef de l’État, qui pense que l’audit lancĂ© par l’actuel gouvernement ne sera « pas très diffĂ©rent de la lettre d’Alain JuppĂ© ». Le prĂ©sident affirme qu’il « faut respecter la date et les conditions » de la monnaie unique. Pour lui, « en cas contraire, nous nous isolerions. Or l’Europe doit avoir demain une puissance monĂ©taire Ă©gale au dollar, d’oĂą la nĂ©cessitĂ© de faire cette monnaie unique ». Il prĂ©cise, Ă  propos d’éventuelles apprĂ©ciation en tendances des critères de Maastricht, que « c’est un sujet qui doit ĂŞtre abordĂ© entre EuropĂ©ens, et certainement pas sur la place publique ».
  • Sur la cohabitation et les institutions : Jacques Chirac explique que « les rĂ´les ont Ă©tĂ© dĂ©finis dans la Constitution qui prĂ©voit la prĂ©Ă©minence du prĂ©sident mais le gouvernement a aussi ses responsabilitĂ©s ». Il cite notamment le rĂ´le, la sĂ©curitĂ© et les parts de marchĂ© de la France dans le monde ; l’acquis europĂ©en dont le pays doit ĂŞtre un moteur de la construction... Il souligne que, « de par la Constitution, le prĂ©sident est le garant du respect des traitĂ©s ». Il se montre « très rĂ©servĂ© » sur la mise en place d’un quinquennat prĂ©sidentiel, car « il y a risque d’instauration d’un rĂ©gime prĂ©sidentiel, un risque d’aventure constitutionnelle ». Cette rĂ©duction du mandat prĂ©sidentiel conduirait, aux yeux du chef de l’État, Ă  « un rĂ©gime Ă  l’amĂ©ricaine », « loin de la culture politique française ». Concernant le cumul des mandats, Jacques Chirac s’est dĂ©clarĂ© « favorable Ă  une limitation et mĂŞme Ă  une restriction Ă  un seul mandat », sous rĂ©serve d’un dĂ©bat parlementaire approfondi.
  • Sur le RPR dans l'opposition Ă  l'AssemblĂ©e Nationale : le prĂ©sident de la RĂ©publique, tout en se gardant de toute ingĂ©rence dans les affaires des partis, souhaite que « l’union et le contact avec les Français » soient les objectifs essentiels de la droite.
  • Sur le Front National : Jacques Chirac exclut qu’il y ait les mĂŞmes valeurs entre l’extrĂŞme droite et la droite classique. MĂŞme si le prĂ©sident dit « comprendre le malaise et la protestation » des Ă©lecteurs du FN, les thèses de racisme et de xĂ©nophobie de ses responsables, qu’il qualifie d’« inadmissibles », interdisent toute alliance.
  • Sur la justice : Pour Jacques Chirac, « la justice fait partie de la cohĂ©sion sociale » et doit ĂŞtre Ă  la fois « indĂ©pendante, proche des citoyens, comprĂ©hensible et rendue dans des dĂ©lais acceptables ». Il qualifie le « rapport de la commission Truche » de « remarquable ». Et souhaite que soient approfondis deux aspects du rapport : « la lĂ©gitimitĂ© » et « la responsabilitĂ© des juges ».
  • Sur la rĂ©gularisation des sans-papiers : Jacques Chirac Ă©voque sa crainte de « laxisme » : « Donner des papiers Ă  tous les sans-papiers, cela consiste Ă  lĂ©gitimer l’immigration clandestine. » Pour le chef de l’État, « il ne faut pas, dans cette affaire, laisser parler uniquement son cĹ“ur ».
  • Sur le plafonnement des allocations familiales : Jacques Chirac estime que cette mesure risque « de sanctionner les femmes qui travaillent » et « frapper les classes moyennes, qui sont celles Ă  qui l’on a demandĂ© le plus ces dernières annĂ©es ».
  • Sur l’arrĂŞt de SuperphĂ©nix et le nuclĂ©aire : « C’est tout l’avenir de la filière nuclĂ©aire qui est en cause. Je trouve qu’on ferait bien de faire attention et de rĂ©flĂ©chir avant d’agir. »
  • Sur la restauration de l’autorisation administrative de licenciement : « C’est une discussion d’un autre temps », estime le prĂ©sident. Favorable au fait d’accorder « beaucoup plus de libertĂ© » aux entreprises, il considère qu’« on ne peut plus enfermer les activitĂ©s de ceux qui crĂ©ent dans des rĂ©glementations totalement obsolètes ».
  • Sur l'arrĂŞt des privatisations : Jacques Chirac constate que « nos grandes entreprises ne peuvent plus vivre sans des alliances ». Or, dit-il, dans ce domaine, « les pays modernes ne voient pas leurs entreprises privĂ©es s’associer avec des entreprises du secteur public ». Jacques Chirac, qui plaide pour une politique libĂ©rale, pense donc que l’État « n’a plus rien Ă  faire dans la gestion des entreprises publiques du secteur concurrentiel ».
  • Sur la politique internationale : Jacques Chirac tient Ă  modĂ©rer les commentaires de la presse française, sur l’échec du sommet de l’OTAN Ă  Madrid. « Ce n’est ni un succès ni un Ă©chec », considère-t-il. Abordant le rĂ©cent assassinat de l’otage de l’ETA, Miguel Angel Blanco Garrido, Jacques Chirac tient Ă  qualifier cet acte de « crime bestial ».

14 juillet 1998

Jacques Chirac revient longuement sur la victoire de l'Ă©quipe de France de football deux jours plus tĂ´t mais aussi sur d'autres sujets :

  • Sur la Coupe du monde de football 1998 : « AimĂ© Jacquet a une grande compĂ©tence. Il incarne le Français dans ce qu’il a de meilleur : sĂ©rieux, dĂ©terminĂ©, humain, proche des gens, comprenant les autres et tolĂ©rant mais ferme. Aujourd’hui cette Ă©quipe Ă  la fois tricolore et multicolore donne une belle image de la France dans ce qu’elle a d’humaniste et de fort. »
  • Sur la croissance : « La croissance revient. C’est un phĂ©nomène europĂ©en : ce n’est pas vrai dans l’ensemble du monde. Il y a une crise prĂ©occupante en Asie, qui peut avoir, le cas Ă©chĂ©ant, des rĂ©percussions chez nous »
  • Sur le chĂ´mage : «L’amĂ©lioration est due, pour une bonne part, Ă  l’assainissement des finances publiques due Ă  l’effort des gouvernements prĂ©cĂ©dents et qui ont Ă©tĂ© poursuivis par ce gouvernement ».
  • Sur la cohabitation : « La France doit parler d’une mĂŞme voix Ă  l’extĂ©rieur, c’est ce qu’elle fait, et la France dans un dialogue dĂ©mocratique doit trouver une bonne voie d’évolution. »
  • Sur la fiscalitĂ© : « Il faut la diminuer. Il y a une certaine facilitĂ© Ă  dĂ©penser de l’argent (...). Je crois que nous devons lutter contre cette tendance, sans aucun doute rĂ©duire les dĂ©ficits plus encore. Avec 2,3 %, nous serons encore parmi les moins bons de l’Union europĂ©enne. »
  • Sur l'insĂ©curitĂ© : « Le gouvernement est sur le bon chemin. Je suis tout Ă  fait sensible Ă  ce qui est fait dans le domaine de la sĂ©curitĂ©. »
  • Sur le quinquennat : « Il dĂ©bouche sur un rĂ©gime prĂ©sidentiel. Je suis persuadĂ© qu’un rĂ©gime prĂ©sidentiel très rapidement irait au blocage complet des institutions. »
  • Sur les 35 heures : « Si l’ambition des 35 heures est une ambition lĂ©gitime, elle devrait ĂŞtre laissĂ©e, en ce qui concerne sa mise en Ĺ“uvre, Ă  l’apprĂ©ciation des nĂ©gociations locales, entreprise par entreprise. Je souhaite que les nĂ©gociations se dĂ©veloppent ».
  • Sur la prĂ©fĂ©rence nationale : elle n’a « pas de motifs compatibles avec nos principes humanistes, dĂ©mocratiques et rĂ©publicains », qui « permettraient de ne pas donner » aux Ă©trangers en situation rĂ©gulière « les mĂŞmes droits qu’aux Français ».
  • Sur le RPR : « Je n’ai strictement aucun conseil, aucune leçon Ă  donner Ă  quiconque dans le domaine des formations politiques et mĂŞme Ă  mes amis du RPR et mĂŞme au prĂ©sident du RPR, que j’approuve, que je respecte ».
  • Sur l'Europe : « L’intĂ©rĂŞt de la France, c’est d’être un Ă©lĂ©ment actif, un moteur de la construction europĂ©enne ».
  • Sur l'Education Nationale : « Il faut arriver Ă  ce que les enfants travaillent le matin pour les disciplines de la connaissance, et l’après-midi pour ce qui concerne le sport, les disciplines artistiques, l’accès Ă  la culture, l’accès aux technologies modernes. Il faut Ă©galement mettre en place enfin un système de formation et d’éducation tout au long de la vie ».
  • Sur la SĂ©curitĂ© Sociale : « Une application stricte du plan JuppĂ© aurait permis de rĂ©gler une part importante de notre assurance maladie ».

14 juillet 1999

Au cours de cette allocution, Jacques Chirac assure principalement qu’il mènera son mandat à son terme malgré la cohabitation :

  • Sur la cohabitation : « Ce sont les Français qui l’ont voulu, mais ils n’ont pas voulu pour autant que les responsables de l’exĂ©cutif se disputent comme des chiffonniers Â». Jacques Chirac a dĂ©fini la cohabitation comme « un moment de dĂ©mocratie », qu’il faut « assumer le plus efficacement possible et dans la dignitĂ© ».
  • Sur le quinquennat : Le prĂ©sident de la RĂ©publique se refuse Ă  envisager l’instauration d'un quinquennat proposĂ© par ValĂ©ry Giscard d’Estaing et Philippe SĂ©guin.
  • Sur les Ă©lections europĂ©ennes de 1999 :Jacques Chirac refuse le terme d’« Ă©chec personnel », prĂ©fĂ©rant rejeter la responsabilitĂ© du score de la droite sur le mode de scrutin, non dĂ©mocratique Ă  ses yeux, et sur l’abstention, un « Ă©chec de la dĂ©mocratie ».
  • Sur l'Ă©ventualitĂ© d'un second mandat : « Si j’y songeais, d’une façon ou d’une autre, vous comprendrez bien qu’avec trois ans d’avance, je ne vous en ferais pas la confidence », a-t-il rĂ©pondu aux journalistes.
  • Sur le RPR: Jacques Chirac, plutĂ´t que de dessiner les contours d’un « parti du prĂ©sident », appelle l’opposition, selon une figure imposĂ©e, « Ă  faire un effort de rĂ©conciliation ». « Ce qui rassemble est plus important que ce qui divise Â», poursuit-il, appelant de ses vĹ“ux « un projet commun fondĂ© sur une vision commune de l’avenir qui n’est pas celle de la gauche ». Projet commun possible Ă  la condition que l’opposition règle « ce problème de querelles personnelles. » Jacques Chirac conclut : « Si vous voulez le fond de ma pensĂ©e, vraiment ces querelles sont insupportables ».
  • Sur le XXIe siècle : « Ce sera celui de l’éthique ».
  • Sur la diffĂ©rence gauche/droite : Jacques Chirac insiste sur « l’esprit diffĂ©rent » entre la gauche et la droite. La première Ă  ses yeux s’est construite sur une idĂ©ologie, et « donne la prioritĂ© Ă  la rĂ©glementation » quand la seconde s’est bâtie autour d’une « culture » et ferait appel Ă  « la responsabilitĂ© ». Justement la valeur montante selon Chirac, prenant pour exemple les 35 heures. « Il y a la manière qui consiste Ă  ouvrir le dialogue social, rechercher la nĂ©gociation collective, Ă  voir ce qui est possible ici et ce qui ne l’est pas lĂ . Et puis il y a la manière retenue par la gauche, parce que c’est la gauche, et qui est de dire : tout le monde sous la mĂŞme toise. »
  • Sur les rentrĂ©es fiscales : pour Jacques Chirac, elles devraient en prioritĂ© ĂŞtre mises au service d’une rĂ©forme des retraites, passant par la mise en cause des rĂ©gimes spĂ©ciaux de retraites (une idĂ©e d’Alain JuppĂ©) et la crĂ©ation « essentielle » de fonds de pension. Argument avancĂ© : se substituer aux fonds anglo-saxons qui possèdent « 40 % des grandes entreprises françaises ».
  • Sur la politique internationale : InterrogĂ© sur le bilan de l’intervention de l’OTAN au Kosovo, Jacques Chirac a dĂ©fendu la position française, estimant que « c’est tout de mĂŞme une rĂ©ussite ». Pour une fois, a-t-il affirmĂ©, « une guerre a eu lieu, sans affrontement terrestre, pour dĂ©fendre les droits de l’homme, et elle a Ă©tĂ© gagnĂ©e Â». Le prĂ©sident estime que « ce sera long », car il faut « maĂ®triser les haines ».
  • Sur la santĂ© : Jacques Chirac lance une critique contre l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ă  propos du bĹ“uf aux hormones, opposant les dĂ©cisions de l’OMC aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) qui dĂ©fend le principe de « prĂ©caution ».
  • Sur l'immunitĂ© prĂ©sidentielle : « Votre question dĂ©rape vers une certaine insolence », a rĂ©pondu Jacques Chirac Ă  une allusion de Patrick Poivre d'Arvor Ă  son implication Ă©ventuelle pour des affaires antĂ©rieures Ă  son arrivĂ©e Ă  l’ÉlysĂ©e.

14 juillet 2000

Le prĂ©sident Jacques Chirac appuie solennellement « la dĂ©mocratie sociale » et « l’évolution moderne » de l’assurance chĂ´mage.

  • Sur la fracture sociale et la croissance : « La fracture sociale, dans l’état actuel des choses, a-t-il dit, ne se rĂ©duit pas depuis cinq ans. Le nombre des allocataires du RMI ne fait qu’augmenter. Nous voyons le chĂ´mage diminuer, la richesse augmenter, mais sa rĂ©partition contestĂ©e, notamment par les gens qui ont fait le plus d’efforts, la gĂ©nĂ©ration entre trente et cinquante ans, qui a assumĂ© la pĂ©riode charnière, et qui ne se voit pas rĂ©compensĂ©e. » « La croissance arrive et la fracture sociale s’élargit, a-t-il ajoutĂ©. Les progrès des techniques de communication, notamment les moyens des ordinateurs, risquent fort d’ajouter Ă  cette fracture que j’ai Ă©voquĂ©e, une fracture en quelque sorte numĂ©rique, au dĂ©triment de ceux qui ne pourront pas acquĂ©rir les moyens nĂ©cessaires et surtout acquĂ©rir la compĂ©tence pour les utiliser. »
  • Sur le pouvoir d'achat : « Je voudrais d’abord souligner une situation curieuse : nous sommes dans une pĂ©riode de croissance et le pouvoir d’achat n’augmente pas. Ă€ ma connaissance, c’est sans prĂ©cĂ©dent. Le pouvoir d’achat du salaire moyen aujourd’hui est Ă©talĂ©. »
  • Sur les 35 heures : Jacques Chirac s'y montre favorable mais prĂ©cise que « la dĂ©cision devait ĂŞtre prise entre partenaires sociaux Â» et non « imposĂ©e d’une façon uniforme par l’administration centrale ». « Le dialogue est plus porteur de progrès social que la rĂ©glementation. »
  • Sur le Plan d'aide au retour Ă  l'emploi : « Ă‡a va dans le bon sens. C’est une Ă©volution moderne. »
  • Sur le referendum sur le quinquennat : « Les Français doivent comprendre que cette Ă©volution de la dĂ©mocratie qui suppose une plus grande participation de leur part aux dĂ©cisions qui sont prises et les concernent, que cela va dans le sens d’un engagement qui les oblige en quelque sorte moralement Ă  s’exprimer. »

14 juillet 2001

Le président Jacques Chirac attaque vigoureusement le bilan du gouvernement de Lionel Jospin, se dit victime d'une « présomption de culpabilité », dans l'affaire des abus sociaux de la ville de Paris, et estime que les rave-parties « sont un élément de la culture techno et » qu'elles « ont leur charme »[5].

14 juillet 2002

Le président de la République, Jacques Chirac, évoque la situation politique issue des élections présidentielle et législatives de 2002[6].

14 juillet 2003

lieu : premier étage du Palais de l'Élysée

Jacques Chirac évoque, à l'occasion de cette allocution, la réforme des retraites, l'assurance-chômage des intermittents du spectacle, la charte de l'environnement et le respect du pacte de stabilité et de croissance[7].

14 juillet 2004

lieu : salon doré, Palais de l'Élysée

Le président de la République, Jacques Chirac, annonce que la ratification du projet de Constitution européenne aura lieu, en France, par la voie du référendum, probablement à l'automne 2005[8].

14 juillet 2005

lieu : jardins, Palais de l'Élysée

Après les revers du référendum européen et des jeux Olympiques, Jacques Chirac s'est efforcé dans son allocution télévisée du de redonner confiance aux Français en vantant les atouts du pays et s'est abstenu de polémiquer sur les désaccords avec son ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.

14 juillet 2006

lieu : jardins, Palais de l'Élysée

Jacques Chirac pour sa dernière allocution du de son quinquennat, a déclaré qu'il n'était pas à l'heure du bilan, mais à l'heure de l'action. Il a également confirmé qu'il ne révèlerait ses intentions pour la future élection présidentielle qu'au premier trimestre 2007.

Allocutions du président François Hollande

Une fois Ă©lu, François Hollande dĂ©cide de renouer avec la traditionnelle allocution du pour « [...] dĂ©livrer un message Ă  la nation, Ă  travers un discours sur le sens Ă  donner Ă  la direction du pays. » 2012 verra donc le retour de cette allocution.

14 juillet 2012

lieu : HĂ´tel de la marine

Pour la première fois, l'interview ne se tient pas au palais de l'Élysée, conformément à une promesse de campagne du nouveau chef de l'État.

14 juillet 2013

lieu : jardins, Palais de l'Élysée

Le président fait état de son optimisme quant au retour de la croissance économique. Il revient sur le limogeage de Delphine Batho[9].

14 juillet 2014

lieu : salon des portraits, Palais de l'Élysée

François Hollande affirme à cette occasion que « la reprise est là, mais elle est trop faible ». Il défend le pacte de responsabilité et assure qu'il n'y a pas de le moindre différent entre lui et le nouveau Premier ministre Manuel Valls[10].

14 juillet 2015

lieu : salon des portraits, Palais de l'Élysée

L'allocution est tournée vers le terrorisme et sujets internationaux comme le référendum grec et l'accord sur le programme nucléaire iranien[11].

14 juillet 2016

lieu : salon des portraits, Palais de l'Élysée

François Hollande dresse un premier bilan de son quinquennat. Il recadre le ministre de l’Économie Emmanuel Macron. Il réclame davantage d'investissement venant de l'Union Européenne. Il rappelle son intention de ne pas prolonger l'état d'urgence[12] - [13].

Allocutions du président Emmanuel Macron

14 juillet 2020

lieu : salle des fêtes, Palais de l'Élysée

Le président annonce le port du masque obligatoire pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et un plan de relance économique. Il promet un référendum sur les travaux de la Convention citoyenne pour le climat[14].

14 juillet 2022

lieu : jardins, Palais de l'Élysée

Après sa réélection et le renouvellement de l’Assemblée nationale, l’interview est essentiellement consacrée à l’invasion de l'Ukraine par la Russie et à la crise énergétique. Le président appelle à la « responsabilité et sobriété collective », afin de se passer du gaz russe[15].

Journalistes

Journalistes ayant interrogé le président lors des allocutions du 14 Juillet
Année TF1 Antenne 2 puis France 2 France Régions 3 puis France 3 La Cinq
1978 Yves Mourousi, Patrice Duhamel
1979 Patrice Duhamel Paul Amar
1980 Yves Mourousi, Patrice Duhamel
1982 Bruno Masure
1983
1984 Yves Mourousi, Bruno Masure
1985
1986 Yves Mourousi
1987
1988
1989 GĂ©rard Carreyrou Claude SĂ©rillon
1990 Patrick Poivre d'Arvor Christine Ockrent
1991 GĂ©rard Carreyrou Albert du Roy Arlette Chabot Jean-Pierre Elkabbach
1992 François-Henri de Virieu Paul Amar
1993 Patrick Poivre d'Arvor Paul Amar Jean-Pierre Elkabbach
1994 Alain Duhamel
1995 conférence
1996 Patrick Poivre d'Arvor Alain Duhamel
1997 Arlette Chabot
1998
1999 Claude Sérillon Élise Lucet
2000 Béatrice Schönberg
2001
2002
2003 David Pujadas
2004 Arlette Chabot
2005
2006 David Pujadas
2012 Claire Chazal Laurent Delahousse
2013
2014 Gilles Bouleau David Pujadas
2015 Claire Chazal
2016 Gilles Bouleau
2020 Léa Salamé
2022 Anne-Claire Coudray Caroline Roux

Notes et références

  1. Typograhie des fêtes civiles et religieuses selon le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, 2007 (ISBN 978-2-7433-0482-9), p. 81
  2. « Interview de M. François Mitterrand, Président de la République, accordée à TF1 et Antenne 2 le 14 juillet 1989, notamment sur le Bicentenaire de la Révolution française et la réforme constitutionnelle de la saisine du Conseil constitutionnel. », sur Vie publique.fr (consulté le )
  3. « mitterrand - 14 juillet 1994 : le dernier défilé du Président François Mitterrand - Ina.fr », sur François Mitterrand - Le verbe en images (consulté le )
  4. « Intervention télévisée de M. Jacques Chirac, Président de la République accordée à TF1 et France 2 le 14 juillet 1996, sur le moral des Français, sur l'aménagement du temps de travail, la baisse des impôts, sur la réforme du service national, l'indépendan », sur Vie publique.fr (consulté le )
  5. « Intervention télévisée de M. Jacques Chirac, Président de la République, le 14 juillet 2001, notamment sur le choix de l'organisation des Jeux de 2008 à Pékin, le statut pénal du Président de la République et l'autorité de l’État. », sur Vie publique.fr (consulté le )
  6. « Entretien télévisé de M. Jacques Chirac, Président de la République, le 14 juillet 2002, sur la situation politique issue des élections présidentielle et législatives et sur la politique gouvernementale. », sur Vie publique.fr (consulté le )
  7. « Entretien télévisé de M. Jacques Chirac, Président de la République, le 14 juillet 2003, notamment sur la réforme des retraites, l'assurance-chômage des intermittents du spectacle, le respect du pacte de stabilité et la Charte de l'environnement. », sur Vie publique.fr (consulté le )
  8. « Entretien télévisé de M. Jacques Chirac, Président de la République, le 14 juillet 2004, sur le choix du référendum pour ratifier la Constitution européenne, la place de M. Sarkozy dans le Gouvernement et sur l'action gouvernementale jusqu'en 2007. », sur Vie publique.fr (consulté le )
  9. « L'interview de François Hollande »,
  10. « 14-Juillet : ce qu'a dit François Hollande », sur www.lemonde.fr/les-decodeurs,
  11. David Revault d'Allonnes, « Hollande profite du 14-Juillet pour s’afficher en protecteur de la nation », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  12. Lilian Alemagna et Laure Bretton, « 14 Juillet : Hollande toujours président, déjà candidat », Libération,‎ (lire en ligne)
  13. « Ce qu’il faut retenir de l’interview du 14-Juillet de François Hollande », sur www.lemonde.fr,
  14. Julie Renson Miquel, « 14 Juillet : ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron », sur www.liberation.fr,
  15. Olivier Beaumont, « Interview du 14 Juillet : l’avertissement de Macron », Le Parisien,‎ (lire en ligne).

Lien externe

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.