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Alice Nikitina

Alice Regine Landau, connue comme Alice Nikitina (1900-1978) est une danseuse, professeure et chanteuse d'opéra russe, Elle est l'une des principales danseuses des Ballets Russes de Diaghilev[1]. Elle met définitivement un terme à sa carrière de danseuse en 1937 pour se consacrer à l’art lyrique.

Alice Nikitina
Alicia Nikitina, Le Bal, 1929
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  78 ans)
Monte-Carlo
Nom de naissance
Alice Regine Landau
Activités
Fratrie
Autres informations
Maîtres

Biographie

Alice Regine Landau est la fille de Maximilien Landau, né à Częstochowa en Pologne et décédé en Ukraine en 1919, et Anna Herzenberg, née à Moscou[2] - [3]. Elle est la sœur du joueur de tennis Vladimir Landau.

Elle étudie à l'école impériale de ballet de Saint-Pétersbourg avec Olga Preobrajenska, Enrico Cecchetti[1], Elena Poliakova[4] et Nicolas Legat mais elle n'obtient jamais son diplôme. Sa famille quitte Saint-Pétersbourg en 1919 pour Odessa où ils restent un an puis quittent la Russie.

Elle fait ses débuts professionnels à l'opéra de Ljubljana, en 1920, puis se produit avec le Ballet romantique de Boris Romanov[5] à Berlin, à partir de 1921. En 1923, elle rejoint les Ballets russes de Diaghilev. Elle crée les rôles de Flore dans Zéphyr et Flore de Léonide Massine en avril 1925[6], Le Chat dans La Chatte de Georges Balanchine en avril 1927[7] - [8] - [1], Terpsichore dans Apollon musagète de George Balanchine en 1928, dans Ode de Léonide Massine aussi en 1928[1] et La Dame dans Le Bal de Bronislava Nijinska en 1929.

Elle suit les cours de Lioubov Iegorova Ă  Paris.

Après la mort de Diaghilev, en 1929, elle danse dans les revues de Charles B. Cochran (en) à Londres[9] où elle se lie d’amitié avec Alice Delysia. Elle danse avec Anatole Vilzak dans des récitals à Bruxelles[10] et à Paris[11].

En 1933, elle danse avec les Ballets Serge Lifar à Londres et se produit avec les Ballets russes de Monte-Carlo de Basil à Covent Garden en 1937, où elle crée le rôle de la Reine dans Le Lion amoureux de David Lichine.

Après avoir pris sa retraite de danseuse, elle se tourne vers le chant et, à partir de 1938, se produit comme soprano colorature en Italie. Luisa Tetrazzini lui donne gratuitement des leçons à Milan. Sa première apparition a lieu à Palerme, en 1938 dans Rigoletto de Verdi, aux côtés de Giulietta Simionato et Rafaele de Falchi. Elle se retire à Monte-Carlo en 1949, partageant son temps entre le chant et l’enseignement de la danse. Elle ouvre une école de ballet à Paris où elle se distingue par une lutte intransigeante en faveur de la pureté de l’école classique[12] - [8].

Elle est l'autrice de Nikitina by Herself (Londres, 1959).

Vie privée

En 1926, Nikitina rencontre celui qui lui apporte à la fois un soutien et le confort d’une vie plus aisée : Lord Rothermere, magnat de la presse britannique[13]. Âgé alors de cinquante huit ans, il lui propose de l’adopter, mais cela ne se fera pas. D'autres sources indiquent qu'elle a été la maitresse de Lord Beaverbrook[14].

Hommages

Au Salon des Artistes français de 1928, le sculpteur Émile Oscar Guillaume (1867-1954) présente une statue en plâtre intitulée La Plainte de Flore - Alice Nikitina (n°3337). Le sculpteur avait fait le connaissance de la jeune danseuse par l'intermédiaire de Lord Rothermere et avait accepté de poser pour lui[15].

Références

  1. International dictionary of ballet, 1993
  2. (en) « Alice Regine "Nikitina" Landau », sur myfamilysearch.net (consulté le )
  3. « Alice "Nikitina" Landau », sur geni_family_tree (consulté le )
  4. (en) George Buckley Laird Wilson, A dictionary of ballet, New York, Theatre Arts Books, (ISBN 978-0-87830-039-6, lire en ligne)
  5. « Boris Romanov (1891-1957) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  6. (en) André Levinson, André Levinson on dance, Wesleyan University Press, (ISBN 978-0-8195-5227-3, lire en ligne)
  7. Nicole Wild et Jean-Michel Nectoux, Diaghilev : les ballets russes : exposition, Paris, Bibliothèque nationale, [17 mai-29 juillet] 1979, (lire en ligne)
  8. « Mlle Alice Nikitina estime que la vraie technique du ballet se perd... », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en) Lillian moore, Artists of the dance, Brooklyn, Dance Horizons, inc., (ISBN 978-0-87127-018-4, lire en ligne)
  10. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  11. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  12. « Elle », sur Gallica, (consulté le )
  13. (en) Nancy Reynolds, No fixed points, Yale University Press, (ISBN 978-0-300-09366-7, Nancy Reynolds)
  14. (en) David Leddick, The sex squad, New York, St. Martin's Press, , 245 p. (ISBN 978-0-312-18174-1, lire en ligne), p. 105
  15. Catalogue officiel de l'exposition, "Explication des ouvrages de peinture et dessin, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivants exposés au Palais des Champs-Elysées le 01 mai 1928".,, Paris, Imprimerie Paul Dupont, , 222 p., p. 164

Voir aussi

Bibliographie

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  • (en) Richard Shead, Ballets russes, Secaucus, N.J. :, Wellfleet Press, (ISBN 978-1-55521-438-8, lire en ligne).
  • (en) International dictionary of ballet - Volume 1 : A-K, DĂ©troit, St. James Press, (ISBN 978-1-55862-084-1, 978-1-55862-157-2 et 978-1-55862-158-9, lire en ligne).
  • (en) International dictionary of ballet - Volume 2 : L-Z, DĂ©troit, St. James Press, (ISBN 978-1-55862-084-1, 978-1-55862-157-2 et 978-1-55862-158-9, lire en ligne).
  • Françoise Dubuc, « La danse Ă  Biarritz #37 », Journal d'information du Centre ChorĂ©graphique National d'Aquitaine dans les PyrĂ©nĂ©es Atlantiques, vol. 42,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).

Iconographie

Liens externes

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