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Alfred Costes

Alfred Costes, né à Saint-Juéry (Tarn) le et mort à Boulogne-Billancourt le , est un ouvrier ajusteur chez Renault et cadre de la CGT métallurgie. Membre du Comité central du Parti communiste de 1925 à 1950. Il est député de la Seine de 1936 à 1940, puis de 1945 à 1955.

Biographie

DĂ©buts dans la vie active

Né dans une famille d'ouvriers métallurgistes, Alfred Costes commence à travailler à l'âge de douze ans et demi chez Limouzy, un constructeur d'Albi en . Quatre ans plus tard, il vient à Paris et travaille à Levallois, dans les compteurs de taxis, puis à Pantin, chez Weyher & Richemond, dans les machines à vapeur[1]. À son retour du service militaire en 1910, il trouve un emploi d'ajusteur chez Renault[2].

Mobilisé en 1914, il est nommé maréchal des logis artificier au 60e régiment d'artillerie en 1915. Il est décoré de la Croix de guerre. En 1917, il est rappelé et mobilisé en usine à Levallois où il devient contremaître. Dénoncé pour avoir aidé les ouvriers à former un comité de grève en 1919, il est renvoyé. Il adhère à l'Association républicaine des anciens combattants (ARAC).

Parcours politique

Après le congrès de Strasbourg du Parti socialiste en , il demande son adhésion à la 17e section et reçoit sa carte du Parti communiste en .En , il devient secrétaire de la 17e section et est élu membre du comité fédéral de la Seine. En , il devient secrétaire général de la Région parisienne du PC (Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Oise), en remplacement de Georges Marrane. Il assiste, alors, aux réunions du Bureau politique du PC, comme membre intérimaire[1].

En 1925, il est candidat aux élections municipales dans le quartier des Épinettes, à Paris. Il brigue également un mandat lors des élections cantonales, dans le 2e secteur de Noisy-le-Sec. Cette même année, lors du congrès de Clichy du PC, il est élu membre du Comité central du PC.

Entre les deux tours des élections législatives en 1928, il se prononce contre le front unique en direction des socialistes. Peu après, il se rend au VIe congrès mondial de l'Internationale communiste (IC), à Moscou.

Aux municipales de 1929, il est à nouveau candidat dans le quartier des Épinettes, puis en 1935 tête de liste à Boulogne-Billancourt, mais n'est pas élu. Il est également candidat lors des élections cantonales, dans la 2e circonscription de Boulogne.

Candidat malheureux aux Ă©lections lĂ©gislatives de 1932 dans la 8e circonscription de Saint-Denis (Boulogne-Billancourt), Alfred Costes est Ă©lu dĂ©putĂ© en 1936. Membre du groupe ouvrier et paysan français, il est arrĂŞtĂ© en , dĂ©chu de son mandat le et condamnĂ© le par le 3e tribunal militaire de Paris Ă  cinq ans de prison, 4 000 francs d'amende et cinq ans de privation de ses droits civiques et politiques[3] pour ĂŞtre restĂ© fidèle Ă  la ligne du Parti communiste et avoir approuvĂ© le pacte germano-soviĂ©tique. En dĂ©cembre, il Ă©crit au MarĂ©chal PĂ©tain pour lui demander d'ĂŞtre citĂ© Ă  comparaĂ®tre devant la cour suprĂŞme en qualitĂ© de tĂ©moin Ă  charge au procès, notamment, de LĂ©on Blum. DĂ©portĂ© en AlgĂ©rie en , il est libĂ©rĂ© en par les alliĂ©s.

En 1944, Alfred Costes revient à Paris et retrouve son mandat de député. Le général de Gaulle l'avait nommé commandant d'aviation et chargé de réorganiser les camps d’aviation au sol et la métallurgie[1]. Il fait partie des deux Assemblées constituantes de 1945 et 1946, et est élu aux élections législatives de 1946 et 1951. Élu conseiller municipal de Boulogne-Billancourt aux élections d'avril-, il exerce ce mandat jusqu'en 1947[4].

Il n'est pas réélu au Comité central du Parti communiste en 1950. Victime d'une hémorragie cérébrale en 1955, il ne se représente pas lors des élections législatives de 1956.

Militant syndical

Syndiqué à la CGTU depuis 1921, il est l'un des animateurs de la grève Renault en 1926. Au IVe congrès de la CGTU de 1927 à Bordeaux, il devient membre suppléant de la commission exécutive, nommé titulaire en 1929 au congrès de la CGTU à Paris.

En , il est élu membre du secrétariat de l'Union syndicale de la Métallurgie de la région parisienne (Voiture-Aviation et Maréchalerie). Puis, il devient un des secrétaires de la Fédération des Métaux CGTU. Il appartient également au Comité central du Secours ouvrier international (SOI). En 1931, le PC lui confie par priorité des responsabilités syndicales.

En 1932, il devient conseiller prud'homme de la Seine, dans la section Métaux. Durant ces années 1931 et 1932, il est, à nouveau, un des animateurs des grèves Renault et dans les usines Citroën en 1933.

En 1936, il est un des dirigeants de la Fédération des Métaux et est un des principaux animateurs de la grève des usines Renault. Il préside aussi la Fédération populaire des Sports aéronautiques. En 1937, il devient président d'honneur de l'Union sportive ouvrière Renault.

Alfred Costes est membre du bureau de la Fédération des métaux en 1939. En 1945, il est élu au secrétariat collectif de la Fédération de la Métallurgie[2] et s'installe à Boulogne-Billancourt[5] dont il est conseiller municipal.

En 1952, il est élu président de la Fédération des travailleurs de la métallurgie CGT[6].

Victime d'une seconde attaque, Alfred Costes meurt fin . Son corps repose au nouveau cimetière de Boulogne-Billancourt, avenue Pierre-Grenier.

Hommage

Un lycée professionnel de Bobigny porte son nom.

Références

  1. Jean Maitron, Claude Pennetier, « COSTES Alfred, Marie, Irénée », sur Le Maitron.
  2. Alexia. Dana, Agenda presse de Boulogne-Billancourt, p. 4, Mairie de Boulogne-Billancourt, Boulogne-Billancourt, septembre 2007.
  3. Condamnation des ex-députés communistes, Le Matin, 4 avril 1940, sur gallica.bnf.fr
  4. « Alfred, Marie, Irénée Costes - Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly) », sur assemblee-nationale.fr.
  5. BBI n° 360, p. 27, Mairie de Boulogne-Bilancourt, Boulogne-Bilancourt, novembre 2007.
  6. Jacques Varin, Les hommes du métal, éditions Messidor-Fédération des travailleurs de la métallurgie, Paris, 1986, p. 236. Alfred Costes est élu président de la fédération des Métaux lors de 18e congrès de celle-ci, tenu à Lyon en 1952.

Liens externes

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