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Alexandre Joly

Eugène Alexandre Joly, né à Paris le où il est mort le , est un chimiste français.

Alphonse Alexandre Joly

Ses travaux ont été réalisés en chimie minérale au laboratoire de chimie de l'École normale[1].

Biographie

Il commence ses études au collège Sainte-Barbe à Paris, actuellement le lycée Jacques Decour. Il intègre l'École normale en 1867 puis obtient l'agrégation et le doctorat en sciences physiques en 1875. Henri Sainte-Claire Deville le fait nommer répétiteur à l'École des hautes Études puis agrégé-préparateur à l'École normale. C'est là qu'il entreprend ses recherches.

En 1876, il enseigne aussi au lycée Henri IV à Paris et en 1878, il obtient le poste de maître de conférences à la Sorbonne[2].

En 1885, grâce à Henri Debray, il est chargé de la préparation à l'agrégation et devient sous-directeur du laboratoire de chimie de l’École normale.

À la mort de Debray, en 1888, il prend la direction du laboratoire de chimie et est nommé maître de conférences à l'École normale.

Il obtient le prix La Caze de l'Académie des sciences de Paris en 1891[3], il est membre de la Société de chimie de Paris[4]. Il fait paraître un cours élémentaire de chimie en 1894 dans lequel il adopte la notation atomique et qui traite des métaux et de la chimie organique[5].

Il devait être nommé vice-président de la Société de chimie de Paris en 1898[6] mais il meurt le [7].

Activités de recherche

Il étudie les composés du niobium et du tantale[8]. Il prépare des fluoxytantalates, précise la composition des azotures de niobium et de tantale. Il poursuit les travaux d'Henri Sainte-Claire Deville et Friedrich Wöhler sur le bore et obtient le carbure de bore de grande densité. Il s'intéresse ensuite aux composés de phosphore[9] et d'arsenic. Ses travaux sur les superphosphates ont servi en agriculture.

Avec Debray, il reprend le travail sur les métaux de la mine du platine (platine, rhodium, palladium, iridium, osmium[10] et ruthénium)[11] qu'il termine seul après la mort de Debray[6]. Il détermine la Masse atomique du ruthénium[12] et rédige une monographie pour chacun de ces métaux.

Notes et références

  1. D. Gernez, « Notice sur la vie et les travaux d'Alexandre Joly », mémoires de la Société de chimie de Paris,‎
  2. « liste des membres de la Société chimique », Bulletin de la Société chimique,‎ , p. 9
  3. « Chimie », L'année scientifique et industrielle,‎ , A. 36, p.510
  4. Gautier, « membres résidants », Bulletin de la Société de chimie de Paris,‎ , nouv. sér., t.25, p.145
  5. Alexandre Joly, Cours élémentaire de chimie (notation atomique), Métaux, chimie organique, Paris, Hachette,
  6. Tanret, « Annonce du décès d'Alexandre Joly », Bulletin de la Société de chimie de Paris,‎ , sér.3, t.19, pp.1-4
  7. « Nécrologie : A. Joly », Revue générale des sciences pures et appliquées,‎ , t.8, p.974
  8. A. Joly, « Recherches sur les composés du niobium et du tantale », Annales scientifiques de l'Ecole normale,‎ , p.126
  9. A. Joly, « Propriétés, réactions, préparations », Bulletin de la Société chimique de Paris,‎ , nouv. sér., t.45, p.417
  10. A. Joly, « recherches sur l'osmium », Comptes rendus de l'Académie des sciences,‎ , t.112, pp.1442-1444
  11. H.Saint-Claire Deville, H.Debray, « Des métaux du platine et de leur traitement par voie sèche », Comptes rendus de l'Académie des sciences,‎ , n°44, pp.1101-1104
  12. A. Joly, « Sur les combinaisons que forme le bioxyde d'azote avec les chlororuthénites et sur le poids atomique du ruthénium. », Comptes rendus de l'Académie des sciences,‎ , t.107, pp.994-997

Liens externes

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