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Alexandre II (pape)

Anselme de Lucques, né vers 1010 ou 1015 à Milan et mort à Rome le , est élu pape en 1061 sous le nom d'Alexandre II et reste en fonctions jusqu'à sa mort[1].

Alexandre II
Image illustrative de l’article Alexandre II (pape)
Portrait imaginaire. Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (mosaïque du milieu du XIXe siècle).
Biographie
Nom de naissance Anselme de Lucques
Naissance vers 1010/1015
Milan
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Décès
Rome
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat
Intronisation
Fin du pontificat
Rome (Italie)

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Jeunesse

Né à Baggio (it), dans la région de Milan, il est formé à Cluny, aux côtés du cardinal Hildebrand (futur Grégoire VII) puis à l'abbaye du Bec dirigée par Lanfranc. Il commença sa carrière publique par la prédication. En Lombardie, il attaqua les mœurs du clergé, en particulier le mariage des prêtres. L'archevêque Guido, irrité, le dénonça auprès de l'empereur Henri III. Au lieu de le condamner, l'Empereur lui confia la prédication en Allemagne. En 1057, Anselme se vit confier l'évêché de Lucques. Par la suite, il fut nommé légat apostolique à Milan, la première fois en 1057 en compagnie d'Hildebrand, la seconde en 1059 en compagnie de Pierre Damien.

Pontificat

À la mort de Nicolas II, en 1061, il fut élu pape par le Sacré Collège (Élection pontificale de 1061), conformément au décret du feu pape. Une notification fut adressée à la cour de l'Empereur, qui l'ignora. Les cardinaux considérèrent que le privilège impérial de confirmation avait été abandonné. Anselme fut couronné pape sous le nom d'Alexandre II le 30 septembre. Furieux d'être dépossédés de leur ancien droit d'élection, les Romains portèrent leurs griefs devant l'impératrice Agnès, régente pour son jeune fils Henri IV. Celle-ci convoqua une assemblée à Bâle qui, en l'absence de tout cardinal, élut un autre pape, qui prit le nom d'Honorius II.

Alexandre II condamna la simonie et le nicolaïsme. Il appuya Guillaume le Conquérant dans la conquête normande de l'Angleterre, politiquement et en lui fournissant un étendard consacré ainsi que des reliques sacrées. Il trouvait là un prétexte pour intervenir dans les affaires insulaires et combattre l'archevêque de Cantorbéry, Stigand, qui avait pris le parti de Harold[2].

Il refusa d'autoriser le divorce de Henri IV et le força à reprendre sa femme, Berthe de Saxe. En 1063, il transforma la Reconquista en guerre sainte, par l'octroi d'une indulgence plénière aux soldats qui participeraient à la prise de Barbastro, ville d'Aragon tenue par les Maures.

Notes et références

  1. Thomas Tanase, Histoire de la Papauté en Occident, Paris, Éditions Gallimard, , p. 563.
  2. Jean Favier, Les PlantagenĂŞts, Fayard 2004 p. 109

Liens externes

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