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Albert Benjamin Simpson

Albert Benjamin Simpson est un pasteur canadien évangélique non-dénominationnel, responsable principal de l’Église New York Tabernacle à New York aux États-Unis. Il est considéré comme le principal fondateur de l'association d'églises de l'Alliance chrétienne et missionnaire et de l'un des premiers instituts de théologie évangéliques, l'Alliance Theological Seminary.

Albert Benjamin Simpson
Image illustrative de l’article Albert Benjamin Simpson
Généralités
Nom Albert Benjamin Simpson
Surnom A. B. Simpson
Date de naissance 15 décembre 1843
Lieu de naissance Bayview, Canada
Date de décès
Nationalité Canadien
Pays de résidence Canada, États-Unis,
Diplôme Théologie, Knox College (Université de Toronto), en 1865
Spiritualité
Religion Christianisme évangélique
Courant Christianisme non-dénominationnel
Dénomination Alliance chrétienne et missionnaire
Église New York Tabernacle
Fonctions
Service Pasteur
Activité(s) Pasteur principal, fondateur de l'Alliance chrétienne et missionnaire
Vie personnelle
Conjoint(e) Margaret L. Henry

Biographie

Simpson est né le , à Bayview, près de Cavendish (Île-du-Prince-Édouard), au Canada[1]. Il était le troisième fils et quatrième enfant de James Jr. Simpson et Janet Clark.

Albert a grandi dans une stricte tradition calviniste écossaise presbytérienne et puritaine. Malgré cela, ce n'est que sous le ministère de Henry Grattan Guinness, un évangéliste en visite de l'Irlande lors du Grand réveil de 1859, qu'il a trouvé sa vocation religieuse personnelle [2].

Il a étudié la théologie au Knox College (Université de Toronto) de Toronto et a obtenu un Bachelor of Divinity en 1865[3]. Il a ensuite été ordonné dans l'Église presbytérienne du Canada.

Ministère presbytérien

À 21 ans, en 1865, il a accepté un appel à la Knox Presbyterian Church, dans les environs Hamilton (Ontario) [4].

En , à 30 ans, Simpson a quitté le Canada et a accepté un poste à la plus grande église presbytérienne de Louisville (Kentucky), la Presbyterian Church Chestnut Street[5]. C'est là qu'il a appris la prédication simple de l'Évangile, avec support visuel. Il a par exemple déjà construit un tabernacle afin d'appuyer son sermon. Malgré son succès, Simpson a été frustré par la réticence des fidèles de l’église à faire un plus grand effort d'évangélisation.

En 1880, Simpson a été appelé à la Thirteenth Street Presbyterian Church à New York. En août 1881, il aurait vécu une guérison divine d’un problème cardiaque[6]. En octobre 1881, il a adopté la vision du baptême du croyant comme symbole d’engagement et s’est fait baptiser par immersion dans une église baptiste[7]. Après avoir discuté de son changement de croyances à son église, il a décidé de la quitter.

Ministère évangélique

C'est en 1881 qu'il fonde un ministère chrétien évangélique indépendant pour les nombreux nouveaux immigrants et les démunis de New York [8]. Outre le travail d'évangélisation dans l'église, il a publié en 1882 une revue missionnaire The Gospel in All Lands (l'Évangile dans tous les pays ), la première revue missionnaire avec des images [9]. Simpson a également fondé et a commencé à publier un magazine illustré intitulé The Word, Work, and World (La Parole, le travail, et le monde). En 1911, ce magazine a pris le nom de The Alliance Weekly, et de l'Alliance Life. C'est encore aujourd'hui la publication officielle de l'Alliance chrétienne et missionnaire, aux États-Unis et au Canada.

En 1882, Simpson a fondé le Missionary Training Institute (devenu le Nyack College), une école missionnaire, à New York [10]. En 1887 à Old Orchard Beach (Maine), aux États-Unis, il a fondé deux organisations évangéliques, The Christian Alliance qui se concentrait des missions intérieures, et The Evangelical Missionary Alliance, qui se concentrait sur des missions à l’étranger[11]. Ces deux organisations ont fusionné en 1897 pour former l'Alliance chrétienne et missionnaire[12]. En 1889, Simpson et son église ont emménagé dans un nouveau bâtiment, au coin de la 44e Rue et 8e Avenue, appelé le New York Tabernacle. C'est devenu la base non seulement de son ministère d'évangélisation dans la ville, mais aussi de son travail de plus en plus missionnaire à travers le monde.

Enseignement

En 1887, Simpson débute une série de sermon appelée “Fourfold Gospel” (Quadruple Évangile) à New York[13]. Selon lui, ce concept représente les 4 aspects du ministère de Jésus-Christ; "Jésus notre sauveur, sanctificateur, guérisseur, et notre Roi qui vient" [14]. Sa théologie était christocentrique.

Frappé par la maladie pour une grande partie de sa vie depuis l'enfance, Simpson a témoigné d'une guérison de maladie du cœur[15]. Selon lui, la guérison fait partie des bénédictions en Christ. Il a ainsi insisté sur la guérison et a consacré une séance par semaine pour l'enseignement, les témoignages et la prière sur le sujet.

Au début du XXe siècle, plusieurs membres de l’Alliance ont adopté des croyances pentecôtistes [16]. Toutefois, Simpson était contre le fait que le «parler en langues» serait une preuve obligatoire du baptême du Saint-Esprit et était critique de diverses pratiques du pentecôtisme qu’il considérait excessives, ce qui a conduit au départ de certains pasteurs[17].

Malgré certaines influences du mouvement de sanctification et du mouvement pour une vie supérieure, il avait des croyances distinctes, notamment parce qu’il croyait en la sanctification progressive [18] - [19] - [20].

Vie privée

Simpson s’est marié avec Margaret L. Henry en 1865, le lendemain de son ordination [3].

Notes et références

  1. George A. Rawlyk, Aspects of the Canadian Evangelical Experience, McGill-Queen's Press - MQUP, Canada, 1997, page 271
  2. Alvyn Austin, China's millions: the China Inland Mission and late Qing society, 1832–1905 , William B. Eerdmans Publishing Company, USA, 2007, page 96
  3. Michael G. Yount, A. B. Simpson: His Message and Impact on the Third Great Awakening, USA, Wipf and Stock Publishers, , p. XV.
  4. Bernie A. Van De Walle, The Heart of the Gospel: A. B. Simpson, the Fourfold Gospel, and Late Nineteenth-Century Evangelical Theology, USA, Wipf and Stock Publishers, , p.1.
  5. Robert H. Krapohl, Charles H. Lippy, The Evangelicals: A Historical, Thematic, and Biographical Guide, Greenwood Publishing Group, USA, 1999, page 303
  6. J. Gordon Melton, Encyclopedia of Protestantism, Infobase Publishing, USA, 2005, p. 497
  7. (en) Henry Daryn, A.B. Simpson and the Making of Modern Evangelicalism, Canada, McGill-Queen's Press - MQUP, , p.158-159.
  8. Daryn 2019, p. 160.
  9. J. Gordon Melton and Martin Baumann, Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices, ABC-CLIO, USA, 2010, page 605
  10. William Kostlevy, Historical Dictionary of the Holiness Movement, Scarecrow Press, USA, 2009, page 270
  11. George A. Rawlyk, Aspects of the Canadian Evangelical Experience, MQUP, Canada, 1997, p. 281
  12. Randall Herbert Balmer, Encyclopedia of Evangelicalism: Revised and expanded edition, Baylor University Press, USA, 2004, p. 128
  13. Daryn 2019, p. 168.
  14. Randall Herbert Balmer, Encyclopedia of Evangelicalism: Revised and expanded edition, Baylor University Press, USA, 2004, p. 627
  15. George A. Rawlyk, Mark A. Noll, Amazing Grace: Evangelicalism in Australia, Britain, Canada, and the United States, McGill-Queen's Press - MQUP, Canada, 1994, page 352
  16. Van De Walle 2009, p. 20.
  17. George Thomas Kurian, James D. Smith III, The Encyclopedia of Christian Literature, Volume 2, Scarecrow Press, USA, 2010, p. 566
  18. Van De Walle 2009, p. 93: "Despite similarities, Simpson's sanctification doctrine included its own distinctives, not duplicating either Keswick or Holiness soteriology", p. 94 : "Richard Gilbertson, like McGraw, distinguishes between Simpson's view of sanctification and those of Keswick and Wesleyanism: There have been frequent attempts to categorize Simpson and the C&MA. Often the assertion is made that Simpson held to a Keswick-type view of sanctification. More precisely, Simpson should be seen as having been influenced by Boardman's Higher Christian Life, a book which also impacted the Keswick movement. Other than an 1885 invitation to speak at one of their conferences, Simpson had little formal contact with the British Keswick movement.", p. 99: "Nevertheless, Simpson still held to a progressive understanding of sanctification, whereas Palmer believed that sanctification is received in some kind of terminal and complete form."
  19. Gordon T. Smith, Conversion and Sanctification in the Christian & Missionary Alliance, awf.world, Brésil, 1992
  20. (en) Henry H. Knight III, Anticipating Heaven Below: Optimism of Grace from Wesley to the Pentecostals, Wipf and Stock Publishers, , 91–92 p. (ISBN 978-1-63087-125-3, lire en ligne) :
    « It is the other christological strand, that of the indwelling Christ, that is the heart of the distinctive sanctification theology of A. B. Simpson. A Presbyterian who ultimately founded the Christian and Missionary Alliance, Simpson operates within a Keswick framework while also drawing upon Wesleyan ideals. Like Wesley, Simpson described sin as in the motive or intent of the heart most especially lack of love for God and neighbour. While he agrees with Keswick that we can't ever be freed from this sinful nature in this life, he insisted, as Van De Walle puts it, "the power of the resurrected Christ would more than enable the believer to consider the sin nature a vanquished foe and to behave as though it were. »

Liens externes

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