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Aiti

Aiti est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Vallerustie, en Castagniccia.

Aiti
Aiti
Vue d'Aiti.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes Pasquale Paoli
Maire
Mandat
Pierre Orsoni
2020-2026
Code postal 20244
Code commune 2B003
DĂ©mographie
Population
municipale
26 hab. (2020 en diminution de 23,53 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 2,1 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 42° 24′ 00″ nord, 9° 14′ 41″ est
Altitude 735 m
Min. 240 m
Max. 1 120 m
Superficie 12,17 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Corte
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Golo-Morosaglia
Localisation
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Aiti
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Aiti
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Aiti

    GĂ©ographie

    Panorama d'Aiti.

    Situation

    Aiti est située à l'adret de la vallée de la Casaluna, en Castagniccia, en limite du territoire de vie éponyme du parc naturel régional de Corse, dans la piève de Vallerustie.

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    Aiti occupe une partie septentrionale du chaĂ®non montagneux Ă  l'ouest du massif du Monte San Petrone (1 767 m) dont elle est sĂ©parĂ©e par la vallĂ©e de la Casaluna.

    La commune se situe dans le « Deça des monts » (Cismonte en langue corse) ou « Corse schisteuse » au nord-est de l'île, dans le prolongement de l'arête schisteuse du Cap Corse qui se poursuit avec le massif du San Petrone et se termine au sud de la Castagniccia. Ce massif est un bloc de schistes lustrés édifié au tertiaire lors de la surrection des Alpes sur un socle hercynien, de la fin de l'ère primaire.

    Le culmen se situe Ă  la Cima a l'Orzale (1 121 m), au sud de la commune, et le point le plus bas sur le bord du Golo, Ă  238 m au nord-ouest.

    Commune de moyenne montagne, voire de collines en Castagniccia occidentale, son territoire occupe une faible partie d'une zone dépressionnaire appelée « cuvette de Ponte Leccia », l'une de la série de dépressions centrales s'étendant de L'Île-Rousse à Solenzara en passant par Ponte-Leccia, Corte et Cateraggio. Il comporte de nombreux petits vallons dans lesquelles s'écoulent des ruisseaux affluents, suivant les flancs, du Golo ou de la Casaluna.

    Hydrographie

    Le principal cours d'eau est le Golo qui longe sur près de 500 m le territoire communal Ă  l'ouest. Ă€ l'est la Casaluna arrose le territoire communal sur près de 1 750 m et le sĂ©pare de San Lorenzo.

    Plusieurs ruisseaux sillonnent la commune, naissant de part et d'autre du chaînon secondaire précité. Les principaux sont les ruisseaux de Poggie, de Coticcio[1] alimenté par les ruisseaux de Campo et de Riduri, et le ruisseau de Fossa Ceca.

    Climat et végétation

    La commune est verte et boisée. Un haut maquis composé de bruyères, arbousiers, lentisques, salsepareille, parsemé de bosquets de chênes verts, couvre son territoire, hormis une forêt de pins maritimes.

    ForĂŞt territoriale de Pineto

    La forĂŞt territoriale de Pineto (ou Pinetu) s'Ă©tend sur le territoire de trois communes : Gavignano, Saliceto et Aiti. Elle ne couvre que 16,753 7 ha de la commune. C'est une forĂŞt Ă  peuplement pur de pins maritimes.

    Accès routiers

    On accède à Aiti par la route D 239, soit :

    Transports

    Village se trouvant au centre de l'île, hors des circuits touristiques, Aiti est distant, par route, de :

    Urbanisme

    Typologie

    Aiti est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Corte, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].

    Quartier sud d'Aiti.

    La majoritĂ© des gens demeurent au village qui est haut perchĂ©, dans des habitations alignĂ©es sur la crĂŞte d'une arĂŞte de montagne. L'Ă©glise paroissiale Saint-Étienne, qui se situe en bout de celle-ci, est Ă  739 m d'altitude.

    Dans la vallée du Golo, à Ghiunchelle et Valghe, se trouvent quelques habitations éparses de plus récente construction (années 1980-1990). Ce lieu, "Le Fiuminale d'Aïti" n'était jusque-là qu'une dépendance de l'économie d'auto-subsistance du village proprement dit. Chaque famille d'Aïti avait sa maison d'habitation principale au village et une maison de vignes au Fiuminale pour les travaux agricoles saisonniers, dont la production de vin (pressoir au rez-de-chaussée et chambres à l'étage). Les dernières vendanges ont eu lieu en 1993. Depuis, cet habitat saisonnier dispersé a été abandonné sauf une bâtisse en pierre du Golo qui reste entretenue actuellement par les héritiers d'Agostini Hyacinthe (1861-1939). Les trois habitations récentes le long du Golo ont été construites comme résidences principales par les petits enfants du même ancêtre. Nés dans les années 1910-20 de familles nombreuses, ces nouveaux retraités désireux de s'installer en Corse n'avaient pas de place au village. Ils ont donc été les premiers habitants permanents du Fiuminale d'Aïti.

    • Aiti.
      Aiti.
    • Aiti.
      Aiti.
    • L'Ă©glise paroissiale Saint-Étienne.
      L'église paroissiale Saint-Étienne.

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (27,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom en corse de la commune est Àiti.

    Histoire

    Moyen Ă‚ge

    Au Moyen Ă‚ge, Santo Stefano Ă©tait la Pieve de Vallerustie. Il n'en reste aujourd'hui qu'un amas de pierres.

    Temps modernes

    Vers 1520, la pieve de Valle Rustia comptait environ 2 100 habitants. Elle avait pour lieux habitĂ©s Carticasi, Candia, Loriani, Corsuli, Santo Quilico, li Forci, lo Tribio, Coibiti, le Noce, lo Borgo, Aiti, Lano, Errone, Rusia[9].

    Au dĂ©but du XVIIe siècle, selon le rapport[10] de l'abbĂ© Francesco Maria Accinelli, la pieve de Vallerustie comprenait les communautĂ©s de Carticasi (111 hab), Cambia (105 hab), Borgo, e Sermano (64 hab), Forci, e Pente (92 hab), Corsoli (73 hab), Russio, ed Errone (332 hab), Aiti, e Lano (208 hab), Tribio, e Cobiti con 2 ville (267 hab), Loriani e S.Quilico (180 hab).

    Au XVIIIe siècle, par le traité de Versailles du 15 mai 1768, la Corse est définitivement rattachée au patrimoine personnel du Roi de France, cédée par les Génois. L'île passe sous administration militaire française. La pieve de Vallerustie prend le nom de canton de Vallerustie.

    • 1790 - Après la RĂ©volution, l’île de Corse ne forme provisoirement qu’un seul dĂ©partement.
    • 1793 - la Convention divise l'Ă®le en deux dĂ©partements : El Golo et Liamone. Aiti se trouve dans le canton de Vallerustie, dans le district de Corte et dans le dĂ©partement d'El Golo.
    • 1801 - Aiti passe dans le canton de Vallerustie, dans l'arrondissement de Corte, dans le dĂ©partement d'El Golo.
    • 1811 - La Corse devient un dĂ©partement.
    • 1828 - Aiti passe dans le canton de San-Lorenzo.

    Époque contemporaine

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    vers 1897 ? Antoine-Laurent Agostini
    avant 1981 En cours GĂ©rard Orsoni puis Pierre Orsoni (2022)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].

    En 2020, la commune comptait 26 habitants[Note 3], en diminution de 23,53 % par rapport Ă  2014 (Haute-Corse : +5,98 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    297311294356332340314304293
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    284282277273322306239250231
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    21820025623420420914315066
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
    593216262429313234
    2019 2020 - - - - - - -
    2526-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee Ă  partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Cultes

    L'église paroissiale (Santo Stefano) relève du diocèse d'Ajaccio.

    Le , saint Étienne le saint patron est fêté.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Monument aux morts

    Église Saint-Étienne

    Église Saint-Étienne.

    Bâtie au XIVe siècle ou XVe siècle (?), rénovée au XVIIIe siècle, l'église a été reconstruite au XIXe siècle, comme l'indique l'année 1837 gravée sur une pierre murale, à la suite du déplacement de son ancien site, en même temps que le reste du village[15]. Elle se situe depuis en bout et en bas de l'arête rocheuse sur laquelle ont été construites les maisons. L'église paroissiale Saint-Étienne dresse son haut clocher à quatre étages, surmonté d'un bulbe, visible depuis le fond de la vallée de la Casaluna. Ce clocher a été construit en 1860. L'édifice religieux a repris le vocable de Santo Stefano de l'ancienne piévanie.

    Ancienne Ă©glise Santo Stefano

    Cette Ă©glise dont il ne subsiste qu'un amoncellement de pierres Ă©croulĂ©es, Ă©tait l'Ă©glise principale de la piève de Vallerustie. C'Ă©tait un petit Ă©difice de plan allongĂ©, Ă  nef unique et abside orientĂ©e vers l'est, construit probablement aux IXe et Xe siècles comme les Ă©glises romanes voisines de San Giovanni de Corte et de Santa Maria de Valle-di-Rostino)[16]. Le site qui est nommĂ© San Stefano sur les cartes IGN, se situe Ă  environ 700 m « Ă  vol d'oiseau » Ă  l'E-SE du village ; il est accessible par un sentier.

    ZNIEFF

    La commune est concernée par deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération :

    ForĂŞt de Pineto

    La zone d'une superficie de base de 1 000 ha des communes de Gavignano, Saliceto et Aiti, recouvre le petit massif qui occupe l'interfluve entre le Golo Ă  l'ouest et la Casaluna au nord et Ă  l'est. Son intĂ©rĂŞt porte sur l'espèce dĂ©terminante prĂ©sente de l'Autour des palombes (Accipiter gentilis (Linnaeus, 1758))[17].

    Landes et pelouse sommitales du Monte Piano-Maggiore

    La zone couvre une superficie de 1 173 ha d'une dizaine de communes de Haute-Corse ; elle est matĂ©rialisĂ©e par une ligne de crĂŞte qui isole la Castagniccia occidentale de la rĂ©gion cortenaise et du Bozio, et qui est une succession de plateaux recouverts d'une vĂ©gĂ©tation basse, qui sont utilisĂ©s comme zone d'estive par les troupeaux en Ă©levage extensif. On y trouve plusieurs espèces de plantes endĂ©miques strictes dont une espèce dĂ©terminante, le Chiendent de Corse (Elytrigia corsica (Hack.) Holub, 1977)[18].

    Natura 2000

    Zone de Protection Spéciale (Dir. Oiseaux)
    ForĂŞts Territoriales de Corse
    La forĂŞt de Pineto Ă  peuplement pur de pins maritimes qui couvre une partie de la commune (167 537 ha) sur 16 016 ha), fait partie de la zone qui couvre une superficie totale de 13 223 ha. Cette zone est inscrite Ă  l'Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche FR9410113 - ForĂŞts Territoriales de Corse[19].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Coticcio (Y7021260) » (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. ADECEC Éléments pour un dictionnaire des noms propres Cervioni
    10. Francesco-Maria ACCINELLI L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    15. Église paroissiale Saint-Etienne dite San Stefanu - Antone Casanova, Jean-François Guignon, Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses, consulté le 8 décembre 2017.
    16. Geneviève Moracchini-Mazel in Églises romanes de Corse - 1967
    17. ZNIEFF 940004147 - Forêt de Pineto sur le site de l’INPN..
    18. ZNIEFF 940004144 - Landes et pelouse sommitales du Monte Piano-Maggiore sur le site de l’INPN..
    19. .html Fiche FR9410113 - Forêts Territoriales de Corse sur le réseau Natura 2000 (consulté le ).
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