Agaricus campestris
Agaric champêtre, Rosé des prés
Rosé des prés
L'agaric champêtre (Agaricus campestris) ou rosé des prés, rose des prés ou rosé ou Souris-rose[1] (au XIXe siècle), est un champignon comestible (Fungi) proche du champignon de Paris (Agaricus bisporus). Au sein de la catégorie des basidiomycètes (champignons au sens courant), il appartient à la famille des Agaricaceae.
Fiche
Famille : Agaricacées.
Synonymes : psalliota campestris, psalliote champêtre, rosé-des-prés.
Comestible : excellent comestible.
Chapeau : hémisphérique quand il est jeune, puis aplati, jusqu'à 10 cm de diamètre, blanc à beige pâle.
Lames : champignon à lames, libres, rose vif puis brun chocolat.
Pied : atteignant 7 à 8 cm de longueur sur 1,5 à 2 cm d'épaisseur, en fuseau à la base, à anneau mal formé, souvent à peine visible, ou qui disparaît avec l'âge.
Chair : blanche ou un peu rose, ne changeant pas de couleur à la coupe; bonne odeur de champignon de paris.
Description
Ce petit agaric est un proche parent du champignon de Paris. Ses lames roses (puis brunes chocolat) lui valent son nom de rosé, rosé des prés, ou rose des prés.
Il est facile à repérer dans les prairies et pâturages, après les pluies, où il forme souvent de grandes colonies, parfois en rond de sorcières, et parfois en mélange avec les autres agarics des prés beaucoup plus gros, comme l'agaric des jachères (Agaricus arvensis).
Son identification est aisée grâce à son pied dit en fuseau, dont le diamètre diminue vers la base, et à son anneau souvent peu visible, réduit à une simple ligne un peu membraneuse.
Habitat et saison
Le rosé-des-prés pousse en particulier en automne[2], dans les prairies rases et pâturages de nombreux pays du monde, avec une préférence pour celles pâturées par les vaches ou les chevaux.
Comestibilité
Il est largement ramassé et consommé, même par des personnes inexpérimentées. Il peut être cultivé dans des champignonnières pour être vendu en grandes surfaces. Il peut être consommé en champignons sautés ou frit, en sauce, ou même cru dans les salades. Par sa saveur et sa texture, ce champignon est presque entièrement identique au champignon de Paris (Agaricus bisporus)[3] - [4] - [5] - [6].
Il est important de bien le laver pour le débarrasser de tout le sable et des petites larves blanches qui creusent des tunnels dans le pied et le chapeau.
Risques de confusion toxique
50 % des cas d'empoisonnement liés à la famille des Agaricacées sont dus à l’Agaricus xanthodermus[7]. Le rougissement de sa chair distingue l'Agaricus campestris de l’Agaricus xanthodermus (responsable de problèmes gastro-intestinaux) dont la chair jaunit.
Agaricus campestris est parfois confondu avec l'Amanite vireuse (Amanita virosa) et l'Amanite phalloïde (Amanita phalloides), cette dernière surtout à l'état jeune, champignons mortels dont les lamelles sont blanches. Ces amanites peuvent s'aventurer en prairie à quelques mètres de la lisière d'un bois, se mêlant aux Agaricus comestibles, d'où la confusion fatale.
Il est parfois aussi confondu avec des Clitocybes blancs, vénéneux.
- Agaric jaunissant (Agaricus xanthodermus), toxique.
- Amanite printanière (Amanita verna)
- Amanite vireuse (Amanita virosa)
- Clitocybe nébuleux (Clitocybe nebularis), parfois toxique.
Pour en savoir plus
Le poète romain Horace du Ier siècle av. J.-C. cite dans ses poésies en latin « Pratensibus optima fungis - Natura est; aliis male creditur » (le champignon des champs est le meilleur champignon de la nature ; il ne faut pas se fier aux autres).
Jean-Baptiste de La Quintinie, jardinier-agronome créateur du potager du Roi Louis XIV du château de Versailles, en cultive dès 1670 pour le roi (fruits et légumes de la cuisine parisienne).
Le genre Agaricus a été décrit pour la première fois en 1753 par le Suédois Carl von Linné. Il regroupait alors tous les champignons qui avaient des lamelles sous le chapeau.
Les mycologues ont ensuite découpé cet énorme ensemble en de nombreux genres de taille plus modeste et aujourd'hui, ce nom ne s'applique qu'a des champignons à chair fibreuse, à lame libres et à spores brun chocolat ou noirâtre.
Bibliographie
Notes et références
- Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle
- « Rosé des prés », sur www.lechemindelanature.com (consulté en )
- « Rosé des prés : présentation de l’Agaricus campestris », sur www.jardiner-malin.fr (consulté en )
- « Rosé des prés : le trouver et le reconnaître », sur www.chasseursdechampignons.com (consulté en )
- « Le rosé des prés, un champignon aux lames roses », sur jardinage.lemonde.fr (consulté en )
- « Rosé des prés », sur www.guidedeschampignons.com (consulté en )
- (en) Peter Jordan, The Mushroom Guide and Identifier: The Ultimate Guide to Identifying, Picking and Using Mushrooms, London, Hermes House, (ISBN 1-84038-574-X), p. 100
Liens externes
- [vidéo] Champignon: rosé des prés sur YouTube