Africa Radio
Africa Radio, anciennement Africa no 1, est une station de radio franco-africaine créée au Gabon en 1981.
Pays |
France Gabon |
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Propriétaire |
Libya African Portfolio (52 %) État du Gabon (35 %) Privé (13 %) |
Langue | Français |
Site web | www.africaradio.com |
Différents noms |
Africa no 1 (1981-2019) Africa Radio (depuis 2019) |
Streaming | Oui |
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Née avec des fonds français et gabonais, la radio se scinde très tôt en deux structures presque indépendantes, Africa no 1 Gabon et Africa no 1 Paris. Début 2000, la France se désengage d'Africa no 1 Gabon qui passe sous le contrôle de la Jamahiriya arabe libyenne en 2007 et connaît de fortes difficultés économiques depuis. De son côté, Africa no 1 Paris affiche de bons scores d'audience et parvient à stabiliser sa présence dans le paysage radiophonique français.
En 2019, la station change de nom et devient « Africa Radio ». Elle est membre des Indés Radios.
Historique
Africa no 1 Gabon
La station naît de la volonté du président gabonais Omar Bongo qui commence par faire ériger un centre de diffusion à Moyabi, opérationnel en 1979. En 1981 l'État gabonais finance, en partenariat avec des investisseurs privés et la Sofirad (société à capitaux publics français), la création d'Africa no 1. En échange du soutien financier de la Sofirad, la station de Moyabi relaie à partir de les émissions de Radio France Internationale (RFI). Au cours des années, ce relais s'est amplifié le matin et à midi. Pour limiter l'usage des fréquences, l'émetteur de Moyabi utilise souvent les mêmes fréquences que celles de l'émetteur principal de RFI à Issoudun.
Après le retrait de la Sofirad en 2002, la Libyan Jamahiriya Broadcasting Corporation (LJBC) récupère en 2007 52 % de l'entreprise aux côtés de État gabonais (35 %) et d'un actionnaire privé gabonais (13 %)[1] - [2]. L'accord entre la Libye et l'État gabonais prévoit que ce dernier doit s'occuper du passif de l'entreprise pendant que ce premier engage les dépenses de modernisation des infrastructures[3].
En , une première grève éclate : dans le plan de privatisation de la radio, conséquence du rachat par la Libye, les fonds consacrés aux licenciements sont 15 fois inférieurs à ce qui a été annoncé[3].
En 2009, le ministère de la Communication du Gabon annonce la création d'une chaîne de télévision sous le label Africa no 1[4].
En , la gestion d'Africa n°1 passe de la filiale Broadcasting (LJBC) à la Libya African Portfolio (LAP), la filiale médias et édition du holding libyen. Louis Bartélémy Mapangou, patron historique de la chaîne, est remplacé par le Libyen Anber Elbashir Ali Abubaker. Il annonce alors un plan de développement triennal assorti d'un budget de 4,82 milliards de F CFA. 6 mois plus tard, une fréquence d'Africa n°1 ouvre à Tripoli[4].
En , Africa no 1 n'est plus diffusée sur le continent africain. En cause : une ardoise environnant les 200 millions de F CFA (300 000 euros) due au fournisseur Eutelsat que l'actionnaire majoritaire de la radio, LJBC, ne peut pas honorer. L'État gabonais s'est engagé à régulariser la situation[1], et à injecter 150 millions de FCFA chaque mois dans la structure radiophonique[5].
En , une grève éclate dans les locaux africains d'Africa n°1, menée par un personnel dénonçant la dégradation de leurs conditions de travail et des salaires impayés depuis 4 mois[6]. En , le personnel vote la fin de la grève générale et les programmes reprennent[7].
En , l'Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF) retire à Africa n°1 la fréquence lui permettant d'émettre, du fait de l'état déplorable des installations et du personnel, la réaction des pouvoirs publics gabonais étant attendue[8]. Presque en même temps, on apprend, le , que sous son nouveau nom Africa radio, Africa n°1 a obtenu une fréquence FM à Brazzaville, après celle obtenue l'été de cette même année à Abidjan[9].
Africa n°1 Paris
À Paris, la radio émet depuis 1992. Africa n°1-Paris est éditée par Africa Média, détenue à 63 % par la société Partenaire Production (dirigée par Dominique Guihot, PDG d’Africa Média), à 17 % par ANTC (Africa Nouvelles Technologies et Communication, société dont Dominique Guihot est l'actionnaire majoritaire) et à 20 % par Africa n°1-Gabon[4].
Via un partenariat avec la BBC, Africa n°1 Paris diffuse quatre éditions en direct de Dakar[10]. En , Africa n°1 Paris signe également un partenariat avec le magazine Forbes pour la diffusion sur les ondes de la radio d'une émission économique hebdomadaire avec Marc Jézégabel, le directeur de rédaction de Forbes Afrique[11].
En , les derniers chiffres de Médiamétrie affichent une audience quotidienne cumulée de 111 000 personnes (+40 000 en 1 an) et une heure et demie d'écoute par auditeur et par jour[10].
Africa Radio
En avril 2019, la station change de nom et devient « Africa Radio ». Elle est membre des Indés Radios.
Identité de la station
Logos
- Logo d'Africa no 1 de 1981 Ă
- Logo d'Africa Radio depuis
Syndicat
Africa Radio est membre des Indés Radios[12].
Équipe
L'équipe à la fin- est composée de treize journalistes et animateurs radio[13], parmi lesquels Hakim Djelouat[14], Aïssa Thiam et Manu Dibango.
Dans le passé, Africa Radio a pu compter sur les noms suivants :
- Patrick Nguema Ndong
- Hakim Djelouat
- Jacob Massengo
- Eugénie Diécky
- Bruce Walker Mapoma
- AĂŻssa Thiam
- Jean-Jacques MaĂŻ
- Patson
- Mamane
- Sophie Ekoué
- Robert Brazza[15]
- Théophile Ndong edda
Programmation
Événementiel
- Le , Africa no 1 a couvert en direct le match d'ouverture de la coupe d'Afrique des nations de football 2017 Ă Libreville, en partenariat avec BBC Afrique[16] ;
- le , la journée mondiale de lutte contre le sida fut l'occasion pour Africa no 1 de mener une campagne de sensibilisation au dépistage du VIH[17].
Diffusion
Dans le monde
Africa Radio diffuse ses Ă©missions dans le monde entier sur internet et le satellite (sur le bouquet satellite Africa Sat)[18].
En modulation de fréquence
Africa Radio est présente en modulation de fréquence sur les villes suivantes :
À la suite des problèmes rencontrés en Afrique et depuis son changement de nom, Africa Radio a restreint son domaine de diffusion[19]. Concrètement, fin , la station mène une politique de développement en Afrique francophone depuis Abidjan et Brazzaville en FM, en étant candidate également à Dakar, Ouagadougou, Douala et Yaoundé[20].
Notes et références
- Tshitenge Lubabu M.K, Médias : la situation d’Africa n° 1 s’aggrave, Jeuneafrique.com, 29 mai 2011
- Jean-Michel Meyer, Kadhafi, patron de presse, Jeuneafrique.com, 9 juin 2008
- Éric Mbog Batassi, « Gabon : les raisons de la grève d’Africa N°1 », sur Afrik.com, (consulté le )
- Pierre Barrot, Africa n°1, le crépuscule d'une radio africaine, InaGlobal, 8 novembre 2010
- Assongmo Necdem, « L’Etat gabonais mettrait 150 millions FCfa par mois pour sauver radio Africa n°1 », sur Agenceecofin.com, (consulté le )
- « Nouvelle grève chez Africa n°1 », sur Lenouveaugabon.com, (consulté le )
- « Africa n°1 : le tam tam de l'Afrique recommence à battre ? », sur Gaboneco.com, (consulté le )
- « Gabon - Plus rien ne va à Africa n°1 », sur www.afriqueactu.radio, (consulté le ).
- « Africa n°1 obtient une fréquence à Brazzaville », sur www.lalettre.pro, (consulté le ).
- « Africa n°1 en forte hausse en Île de France », sur Lalettre.pro, (consulté le )
- « Africa n°1 et Forbes lancent un RDV économique », sur Lalettre.pro, (consulté le )
- « Liste des adhérents au 1er avril 2019 », sur www.lesindesradios.fr, (consulté le ).
- « Africa Radio - Équipe », sur www.africaradio.com (consulté le ).
- « Hakim Djelouat - Africa Radio », sur www.africaradio.com (consulté le )
- David Cadasse, « Robert Brazza, ténor d’Africa N°1 », sur afrik.com, (consulté le )
- « Africa n°1 couvre la coupe d'Afrique des nations », sur www.lalettre.pro, (consulté le ).
- « Africa n°1 entre en campagne contre le SIDA », sur www.lalettre.pro, (consulté le ).
- La Francophonie dans le monde, 2006-2007, Nathan, p. 161
- « Africa Radio - Fréquences », sur www.africaradio.com (consulté le ).
- Brulhatour, « Africa Radio arrive à Marseille et Nice en DAB+ », sur www.lalettre.pro, (consulté le ).