Adolphe Jollan de Clerville
Adolphe Pierre Marie Louis Jollan de Clerville, né le à Nantes et mort le dans la même ville, est un industriel et homme politique français.
Président du conseil général de la Loire-Atlantique | |
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Maire de Saint-Viaud | |
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Louis Jollan de Clerville (d) | |
Conseiller général de la Loire-Atlantique | |
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Biographie
Adolphe Jollan de Clerville est né une dans une famille d'ancienne bourgeoisie originaire de Bretagne, en pays nantais. Elle fut déboutée de ses prétentions à la noblesse lors de la grande réformation en 1668. Elle possédait plusieurs seigneuries, dont celle de Clerville, près de Blain[1]. Elle est issue de Jean Jollan (1537-1587), notaire à Guérande (Loire-Atlantique). Pierre Jollan (1721-1791), capitaine au régiment de Piémont, est cité pour avoir abjuré le protestantisme le à Nantes. (Armoiries de la famille Jollan de Clerville: de gueules au chevron accompagné en chef de 2 croissants et en pointe d'une étoile, le tout d'argent)[2].
Adolphe Jollan de Clerville est né le à Nantes, fils d'un officier, Pierre-Marie Jollan de Clerville, et de Mathilde Desloge (nièce de Firmin René Desloge). Il est un parent de Louis-Émile Jollan.
Docteur en médecine de la faculté de Paris, bien qu'il n'exercera pas, il publie sa thèse Contribution à l'étude de la résorption osseuse en 1880[3].
Propriétaire du château de la Barrière à Blain, du château de la Clairière à Saint-Viaud et du château du Chalet dans la forêt de Paimpont, il est élu maire de Saint-Viaud le , poste qu'il occupe jusqu'au . Conseiller général du canton de Saint-Père-en-Retz de 1901 à 1931, il est président du conseil général de la Loire-Inférieure de 1920 à 1930.
Il épouse en 1881 Marguerite Levesque[4], fille de Louis Arthur Levesque (1832-1895), fondateur des conserveries de sardines Levesque et Compagnie et propriétaire depuis 1875 de la forêt et des forges de Paimpont, belle-sœur de Julien Chappée et arrière-petite-fille de Louis-Hyacinthe Levesque (1774-1840), député-maire de Nantes. Il prend la succession de son beau-père à la tête de la conserverie, dont l'usine est située à Paimpont.
De son épouse Marguerite[5], il a plusieurs enfants. Deux de ses fils, Patrice et Alain, tous le deux officiers, sont morts pour la France, tués au combat lors de la Première Guerre mondiale[6], et sont faits chevaliers de la Légion d'honneur. Une rue de Nantes porte le nom de rue des Capitaines-de-Clerville en leur mémoire. Son plus jeune fils, Louis Jollan de Clerville (1886-1974), survit à la guerre en tant que capitaine de cavalerie et reçoit lui aussi la Légion d'honneur ; il dirige l'entreprise de conserverie après son père et développe les activités dans l'empire colonial ; il préside la Compagnie franco-indochinoise[7] et fonde la Chérifienne des conserves L. Levesque au Maroc en 1949.
Adolphe Jollan de Clerville meurt à Paimpont, le [6], à l’âge de 79 ans.
Notes et références
- Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simil-Nobiliaire-Français, éd. Sedopols, 2012, p.424
- Henri de La Messelière, Filiations Bretonnes, Prudhomme, Saint-Brieuc, 1914, T.III, p.195
- Sur google books
- Augustin Hamon, Les maîtres de la France, vol. 3, 1938.
- Les intérêts coloniaux en Indochine, 1938.
- Voir sur gallica le Figaro du 23 septembre 1931.
- Catherine Hodeir, Stratégies d'empire : le grand patronat colonial face à la décolonisation, Paris, Belin, 2003, p. 46.