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Henri Baillardel de Lareinty

Clément Gustave Henri Baillardel, baron de Lareinty, est un homme politique français né le à Toulon (Var) et mort le à Frossay (Loire-Atlantique).

Biographie

Fils de Félix Baillardel de Lareinty, intendant général de la Marine, et de Clémentine Cossin de Chourses, il rentre dans la diplomatie, puis devient officier d'ordonnance du général Changarnier et capitaine d'état-major de la garde nationale. Zélé conservateur, il aspire, avant le coup d'État du 2 décembre 1851, au rétablissement de la monarchie. Il vécut dans la retraite pendant les premières années de l'Empire, s'occupant de l'exploitation de ses propriétés en Martinique et en Loire-Atlantique, étant notamment propriétaire d'importantes sucreries. Délégué de la Martinique, il est administrateur du Crédit foncier colonial.

Créancier principal de la société « Pommeraye et Cie » à partir du [1], il devient, après la faillite de cette dernière en 1851, seul propriétaire du passage Pommeraye à Nantes. En 1852, il y fait procéder à la création d'une nouvelle galerie[2]. Après sa mort, la famille vendra le passage[3], qui sera classé au titre des monuments historiques en 1976[4].

Le , il épouse Julie de Chastenet de Puységur (petite-fille de Pierre-Gaspard-Herculin de Chastenet de Puységur et de Jean Baptiste de Tholozan), héritière du domaine de Guermantes. Ils seront les parents de Jules Baillardel de Lareinty.

Constructeur de la demeure de Chassenon, il est lieutenant de louveterie de la forêt du Gâvre de 1850 à 1885.

Monarchiste légitimiste, il est élu conseiller général à Nantes en 1861. Durant la guerre franco-allemande de 1870, il commande le bataillon de gardes mobiles de Loire-Inférieure. Ses hommes et lui-même sont faits prisonniers lors de la seconde bataille de Buzenval[5].

Conseiller général du canton de Blain en 1871, puis du canton de Saint-Père-en-Retz, il est président du conseil général.

Pendant la Commune de Paris, envoyé pour délivrer le général Claude Lecomte, il est sommé de crier : « Vive la République ! », mais répond : « Vive le Roi ! ». Il est alors emprisonné[6].

Il est sénateur de la Loire-Atlantique de 1876 à 1901, siégeant à droite. Il se bat en duel en 1886 contre le général Boulanger, alors ministre de la Guerre, sans qu'il n'y ait eu de blessés.

Références

  1. PĂ©ron 1997, p. 48.
  2. PĂ©ron 1997, p. 51.
  3. PĂ©ron 1997, p. 114.
  4. « Passage Pommeraye », notice no PA00108756, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 17 juillet 2013.
  5. Jules Favre, Gouvernement de la Défense Nationale : Du 31 octobre 1870 au 28 janvier 1871 : Batailles de Champigny. Bataille du Bourget. Conférence de Londres. Bataille de Buzenval. Insurrection du 22 janvier 1871. Armistice, vol. 2, H. Plon, (lire en ligne), p. 330
  6. De Baillardel de Lareinty, Normandie et Martinique, Paris, Impr. de Chaix,

Voir aussi

Bibliographie

  • « Henri Baillardel de Lareinty », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [lire en ligne].
  • AndrĂ© PĂ©ron (photogr. Sandirabose Kaspathy, Studio and Co), Le Passage Pommeraye, Nantes, Éditions Coiffard, , 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1984), 126 p. (ISBN 978-2-910366-10-0).
  • De Baillardel de Lareinty, Normandie et Martinique, Paris, Impr. de Chaix, (lire en ligne).
  • Émilien Maillard, Nantes et le dĂ©partement au XIXe siècle : littĂ©rateurs, savants, musiciens, & hommes distinguĂ©s, 1891.

Liens externes

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