Accueil🇫🇷Chercher

AĂŻn Taya

Aïn Taya ou Aïn Taïa (en arabe عين طاية), est une commune de la wilaya d'Alger en Algérie, située dans la banlieue Est d'Alger[2].

AĂŻn Taya
Noms
Nom arabe algérien عين طايه
Nom amazigh ⵄⵉⵏ ⵟⴰⵢⴰ
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Alger
DaĂŻra Dar El BeĂŻda
Président de l'APC
Mandat
Abdelkader Rekkas
2017-2022
Code postal 16019
Code ONS 1638
DĂ©mographie
Population 34 501 hab. (2008[1])
DensitĂ© 3 961 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 36° 47′ 30″ nord, 3° 17′ 20″ est
Superficie 8,71 km2
Divers
Budget 46 millions de DA
Localisation
Localisation de AĂŻn Taya
Localisation de la commune dans la wilaya d'Alger.
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Voir sur la carte topographique d'Algérie
AĂŻn Taya
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Voir sur la carte administrative d'Algérie
AĂŻn Taya
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
Voir sur la carte topographique d'Algérie (nord)
AĂŻn Taya

    GĂ©ographie

    Toponymie

    Le nom d'Aïn Taya est composé de Aïn signifiant « la source » et Taya, un mot d'origine berbère, qui désigne la seque qui domine le large de la mer.

    AĂŻn Taya

    Localisation

    La commune d'AĂŻn Taya est situĂ©e sur la bande cĂ´tière algĂ©rienne, Ă  27 km au nord-est d'Alger[3].

    Relief et hydrographie

    Aïn Taya est construite en bordure d'une falaise escarpée au pied de laquelle s'étend une plage de sable fin. Adossée à la mer Méditerranée, elle fait face à d'innombrable ilots dont le rocher d'Aguelli (dit Bounettah) et le rocher de la Bordelaise. Elle a été fondée sur l'emplacement d'un marécage alimenté par différentes sources. On compte essentiellement quatre sources principales. Outre la source des oiseaux (Aïn Tir), on peut citer la source de suffren (Aïn Baydha), celle de surcouf (ain ech-chorb), ainsi que la source publique (Aïn El Baylek).

    Routes

    La commune d'AĂŻn Taya est desservie par plusieurs routes nationales : Route nationale 24 : RN24 (Route de BĂ©jaĂŻa).

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Ain Taya fut une importante station préhistorique: "En 1930, M. Piroutet publiait une coupe de la falaise d'Ain-Taya, proche d'Alger[4], où il avait, quatre ou cinq ans auparavant, récolté un abondant outillage moustérien et néolithique."[5]

    "Le gisement du Grand Rocher est Néolithique et celui des Béni Messous, Énéolithique. Dès ces périodes vivaient, aux environs d'Alger, des populations affines des Blancs actuels, sans doute des Berbères (H. Marchand, Loc. cit., 1931, p. 14i. — M. Piroutet, La station préhistorique d'Ain Taya, Alger, Bull. Soc. Préhist. Fr., XXVII, 1930, p. 517)."[6]

    Plusieurs colonisations ont occupé la plaine de Mitidja, citons les Romains au début des premiers siècles, leurs ruines y sont présentes dans la région (Bordj El Bahri ancien Cap Matifou et Tamentfoust) marquant ainsi une preuve matérielle de leurs existence à l’époque[7].

    Dans l'Atlas archéologique de l'Algérie, V. Gsell cite des vestiges Romains dans la localité de Ain el beida (Zerzouria) à Ain Taya: "37.- Ain Beida. Source d'où parait un canal qui se dirigeait vers la mer et était rejoint par un autre canal, venant d'Ain Gattar el Kébir, source située plus à l'Est. À Ain Gattar el Serir (autre source à l'E. de la précédente), vestige de constructions romaines. Près de là, carrières de Maherzat, exploitées par les anciens. Berbrugger, Nécessité, p. 15-16, 23 (conf. Chadron, l. c., p. 131)."[8]

    Introduction

    Après les destructions, la dévastation et le pillage des biens, la Mitidja, les populations des environs immédiats d’Alger, seront soumis à des massacres ignobles et impitoyables.

    Voici les bilans des expéditions militaires françaises, puissantes et supérieures en effectifs et en arsenal de guerre rapportés par E. Pellisier (Capitaine d’état-major, chef du bureau des arabes à Alger) :

    « Nous ne perdîmes que fort peu de monde dans la journée du 29. Cinq pièces de canon tombèrent en notre pouvoir, ainsi que quelques prisonniers. Les maisons de campagne que nous trouvâmes abandonnées, furent en général pillées et dévastées ; celles de quelques consuls européens, dont les soldats ne connurent pas les pavillons, souffrirent comme les autres. Quelques habitants trouvés cachés dans les maisons et dans les haies, furent massacrés; deux ou trois femmes furent même tuées par accident, d’autres furent violées ; mais ce sont là les tristes accompagnements de toute guerre, même de la plus juste. »[9].

    Il rapporta aussi :

    « Le lendemain de la prise d’Alger, la brigade Montlivault reçut ordre de se porter sur le Haouch-Cantara (la maison carrĂ©e) et sur la Rassauta, autre ferme bien connue Ă  l’est d’Alger, pour s’emparer des haras et des troupeaux du gouvernement qui s’y trouvaient. Mais le Bey de Constantine, qui avait repris, avec son contingent, la route de sa province, avait tout enlevĂ©. Cette brigade poussa jusqu’au cap Matifou, qui ferme Ă  l’est la rade d’Alger. Elle reconnut sur la cĂ´te plusieurs batteries armĂ©es de 120 pièces de canon, qu’elle n’avait ni les moyens ni la mission d’enlever. Quelque temps après, des canots furent envoyĂ©s pour dĂ©sarmer les batteries du cap Matifou ; mais la vue de quelques Arabes armĂ©s les empĂŞcha de le faire. Les batteries situĂ©es depuis le fort Bab-Azoun jusqu’à l’Arach[10], ne furent dĂ©sarmĂ©es que le 22 aoĂ»t. Celles qui sont situĂ©es au-delĂ , jusqu’au cap Matifou, et le fort Matifou lui-mĂŞme, restèrent armĂ©s, et le sont encore au moment oĂą j’écris, quoique les troupes françaises ne les occupent pas ». [11]

    Il Ă©crit Ă©galement :

    « La coupable négligence des chefs de corps laissa dévaster les belles et fraîches maisons de campagne qui entourent cette ville. Au lieu d’employer des moyens réguliers pour avoir du bois, on coupait les haies et les arbres fruitiers, on brûlait les portes, les fenêtres, et même les poutres des maisons : le soldat détruisait aussi pour le plaisir de détruire. Les marbres, les bassins, les ornements de sculpture, tout était brisé, sans but et sans profit pour qui que ce fût »[12].

    La genèse de Ain Taya

    La commune originelle de la Rassauta Les différentes composantes Création des communes Le plein exercice
    Au départ, celle-ci s'appelle Ras el Outa et le nom sera francisé en domaine de la Rassauta.

    Le 22 août 1851, La Rassauta devient commune de plein exercice.

    Par décret du 5 juin 1882, la Rassauta est divisée en deux communes, Fort-de-l’Eau et Maison-Blanche.

    Organigramme des composantes de la Ras El Outa (Rassauta)
    Plan du domaine de la Ras El Outa (Rassauta)
    Fort de l'Eau (Bordj El Kiffan) La commune est créée le 11/01/1850. Elle devient commune de plein exercice le 02/06/1881
    Maison-Blanche (Dar El Beïda) La commune doit son origine à la propriété de Charles Muller, établi depuis 1840. Le centre de population créé dans les années 1850 devient commune lorsque La Rassauta est divisée en deux par décret du 5 juin 1882. Elle devient commune de plein exercice par décret du 2 juin 1882.
    Maison-CarrĂ©e (El Harrach) En 1861, le village de Maison-CarrĂ©e, qui compte alors 216 habitants, est Ă©rigĂ© en centre-annexe de la commune de la Rassauta

    Par décret impérial du 14/08/1869, le chef-lieu de la commune de la Ressauta est transféré à Maison-Carrée.

    Elle devient commune de plein exercice le 14/08/1869. Maison-Carrée est rattachée à Alger par arrêté du 7 mars 1959 et en constitue le 10e arrondissement avec Baraki et Oued Smar.
    Rouïba Dès 1842 , quelques concessions de 100 à 150 ha avaient été offertes ou vendues à des Européens et ce territoire fut intégré à la commune de la Rassauta en 1846. En 1852, huit fermes existaient. Le 22 août 1861 Rouïba devient une commune de plein exercice.

    En 1872 eurent lieu les dernières modifications des limites de la commune de RouĂŻba qui s'Ă©tendait sur 5 153 ha et avait une population de 440 europĂ©ens et 1 084 musulmans.

    Le 11/08/1853, sous Napoléon III, le Conseil du gouvernement étudie le projet de fondation d'un centre de population, sur la route d'Alger à Dellys, à l'embranchement du chemin d'Aïn Taya, où le Génie militaire venait de mettre en service un puits artésien.
    Le 31 octobre 1853 est publié le décret de création du centre de population nommé Rouïba, composé de 22 feux sur un territoire de 385 ha[13].
    Décret de création de Rouïba paru dans Le Moniteur universel
    .
    Aïn Taya La commune est créée le 30/09/1853 avec un centre de population de 60 feux. Jusqu'en 1870, elle est annexée à Rouïba. Aïn Taya devient commune de plein exercice en 1870.
    Cap Matifou (Bordj El Bahri) Le hameau annexe d'Aïn Taya de 8 feux est créé le 30/09/1853, formant une section de la commune d'Aïn Taya. La commune de plein exercice est créée en février 1921.
    Suffren (Aïn Beidha) Le hameau annexe d'Aïn Taya de 10 feux est créé le 30/09/1853, formant une section de la commune d'Aïn Taya .

    Les colons français ont choisi la plus belle contrée de la Mitidja, « Haouch – Rassauta » ou se situe le territoire de l’actuelle Ain Taya pour construire leurs résidence d’été.

    En 1847, la baron de Vialar invite les habitants des îles Baléares pour s’établir dans la région, et par un décret Napoléonien (du 30 septembre 1853) furent créés Ain Taya et Cap Matifou (Bordj el Bahri).

    Le 22 août 1861, Ain Taya devient section de commune de Rouiba rassemblant cinq agglomérations : Ain Taya, Cap Matifou, El Marsa, Heraoua et Alger plage.

    Vers 1920 Cap Matifou fut séparée de Ain Taya et érigée en commune.

    Après l'indépendance

    Après l’indépendance, et à la suite de la réorganisation territoriale des communes, la commune de Cap Matifou fut rattachée à celle de Ain Taya par le décret du 16 mai 1963.

    Le , Ain Taya sera intégrée à la wilaya de Boumerdès, nouvellement créée. Bordj El Bahri, El Marsa, Heraoua et Alger Plage furent séparés de Ain Taya.

    Le , à la création du gouvernorat du Grand-Alger, la commune est détachée de la wilaya de Boumerdès, pour rejoindre à nouveau celle d'Alger.

    Population et société

    DĂ©mographie

    Évolution démographique
    1987 1998 2008
    21 06729 51534 501
    (Source : ONS)

    Sport

    [14]Aïn Taya possède une équipe de volley-ball en deuxième division, et une équipe de football en ligue de la wilaya d'Alger. Et une équipe de Handball en cadette en première division deux fois championnes d'Algerie et une équipe de tennis avec un bon niveau national.

    La discipline du football local est représenté par l'Étoile sportive Ain Taya (ESAT) dont les couleurs maillot sont le rouge et le vert.

    Économie

    Aïn Taya est une commune à vocation majoritairement agricole, les terres agricoles représentent 65 % de son territoire, et accessoirement touristique.

    Le tissu économique de la commune est représenté principalement par COMINOX, qui est l'unique constructeur d'équipements dédié aux industries agro-alimentaires dans le pays.

    Tourisme

    Le littoral Aïn Taya, d’une longueur de km, est parsemé de nombreuses plages telles que :

    • Decca plage Ă  l'est
    • Zerzouria Ă  l'ouest
    • Surcouf, Tamaris, Suffren, Dechra
    • Plage d'AĂŻn Taya
      Plage d'AĂŻn Taya
    • Plage de Surcouf
      Plage de Surcouf
    • Plage d'AĂŻn Taya. Septembre 2017.
      Plage d'AĂŻn Taya. Septembre 2017.

    Outre les plages qui connaissent un afflux massif d'estivants durant l'été, la vocation touristique de la ville s'appuie sur les équipements et aménagements suivants :

    • Une (ZET) : zone d’expansion touristique ;
    • Un parc « fontaine fraĂ®che » et de la forĂŞt de Boussekloul, qui grâce Ă  leur localisation en milieu urbain, offrent Ă  la population des possibilitĂ©s de dĂ©tente et de loisirs ;
    • Des sites paysagers attrayants;
    • Des hĂ´tels et restaurants.

    La pĂŞche

    • La pĂŞche Ă  la ligne : loisir apprĂ©ciĂ© et pratiquĂ© par les amateurs de pĂŞche essentiellement au niveau des plages Surcouf, Zerzouria et Tamaris.
    • La pĂŞche Ă  la barque : pratiquĂ©e Ă  l’aide de petites embarcations au niveau des plages Surcouf et Tamaris.
    • la conchyliculture : Ă©levage des coquillages moules et huitres Ă  Surcouf plage

    Loisir pratiqué par certains amateurs de la commune d'Aïn Taya à l’aide de coquillages et mollusques ramassés sur les rivages de la mer pour la production d’objets d’ornement et de bijoux.

    Vie quotidienne

    Culture

    Aïn Taya a connu une effervescence culturelle durant les années 1980 ; un des groupes phares de cette période est sans conteste le groupe El Bahara, mené par le chanteur Sadek Jemaoui.

    Équipements

    • Une ancienne Ă©glise avait Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©e en salle d'arts martiaux et de confĂ©rences, près du « marchĂ© couvert » datant de l'« ère coloniale» (bâtisse regroupant des stands gĂ©nĂ©ralement occupĂ©es par des marchands de lĂ©gumes ou des bouchers). En 2000, un incendie ravagea ce bâtiment dĂ©jĂ  en ruines
    • Une salle omnisports de 2 000 places

    Notes et références

    1. [PDF]Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya d'Alger, sur le site de l'ONS.
    2. S Chr. Knutzon, Indicateur général de l'Algérie : description géographique, historique et statistique de toutes les localités comprises dans les trois provinces, Alger, Bastide, (lire en ligne), p. 203
    3. Journal officiel de la République Algérienne du 19/12/1984, page 1559, délimitation du territoire de la commune d'Aïn Taya.
    4. Piroutet Maurice. La station préhistorique d'Aïn-Taya, près d'Alger. In: Bulletin de la Société préhistorique de France, tome 27, no 11, 1930. p. 513-517
    5. Marchand H. Une importante station préhistorique du littoral Est-Algérois. In: Bulletin de la Société préhistorique de France, tome 29, no 6, 1932. p. 298-303
    6. Joleaud L. Le rôle des singes dans les traditions populaires nord-africaines.. In: Journal de la Société des Africanistes, 1931,tome 1, fascicule 1. p. 117-150
    7. Site officiel de l'Agence pour la Protection et la Promotion du Littoral Algérois (APPL):http://www.appl.dz/spip.php?article79, consulté le 25/12/2016
    8. V. Gsell, Atlas archéologique de l'Algérie (texte et cartes). Feuile 5, p. 7 (No 37)
    9. Annales Algériennes, par E. Pellissier de Reynaud - Tome I - Livre II - p. 59
    10. Harrach
    11. Annales algériennes - E Pellissier de Reynaud - Livre IV page 94
    12. Annales algériennes - E; Pellissier de Reynaud - page 96
    13. Le Moniteur algérien - http://www.charley-kieffer.com/RepHistoireRouibaAinTaya/Histoire_Rouiba_&_Ain_Taya.htm
    14. « ain-taya et sa plage avec surcouf villages sur la côte algéroise, alger-roi.fr », sur alger-roi.fr (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.