72e régiment d'artillerie
Le 72e régiment d'artillerie (72e RA) est une unité de l'Armée de terre française, aujourd'hui dissoute. Créé en 1929, le 72e régiment d'artillerie est destiné à soutenir la cavalerie. Il combat ainsi en mai-juin 1940 dans la bataille de France puis continue d'exister dans l'Armée d'armistice jusqu'en 1942. Le 72e groupe d'artillerie est engagé dans la guerre d'Algérie. Jusqu'en 1997, le régiment existe sous le nom de 39e groupement de camp - 72e régiment d'artillerie, unité de garde du camp de Suippes.
72e régiment d'artillerie | |
Insigne du régiment en 1940. | |
Création | 1929 |
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Dissolution | 1997 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | RĂ©giment d'artillerie |
RĂ´le | Artillerie de la Cavalerie (puis garde de camp) |
Inscriptions sur l’emblème |
La Marne 1914 Champagne 1915 La Somme 1916 Flandres 1918 AFN 1952-1962 |
Guerres | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
Historique
Le 72e régiment d'artillerie est créé en 1929, à partir du groupe d'artillerie de 75 modèle 1897 affecté à la 3e division de cavalerie[1]. En garnison à Vincennes[2], le régiment est motorisé fin 1934, ses canons de 75 tractés tous-terrains (TTT) étant associés à des tracteurs Citroën-Kégresse P17[3].
À la mobilisation de septembre 1939, le 72e régiment d'artillerie de division de cavalerie est constitué de deux groupes de canons de 75 TTT et d'un groupe de canons de 105 C modèle 1935 sur trains-rouleurs, renforcés en novembre d'une batterie de 47 modèle 1937 antichars (10e batterie divisionnaire antichar). En février 1940, la 3e DC devient la 3e division légère (puis 3e division légère de cavalerie en mars). Le 72e régiment d'artillerie de division légère perd un groupe de 75 TTT : il est formé du Ier groupe avec 75 TTT, du IIe groupe avec 105 C et de la 10e BDAC[4] - [5] - [6].
Le 72e RADLC combat pendant la bataille de France en mai-juin 1940 avec sa division. Il est crédité de la destruction de 38 blindés allemands au Quesnoy-sur-Airaines les 5 et 6 juin[7].
Il continue d'exister sous l'armée de Vichy. Il est constitué, comme les autres régiments de l'Armée, de trois groupes de trois batteries de 75, toutes hippomobiles sauf une motorisée[1]. Il est alors stationné à Issoudun[8], ainsi qu'au camp de la Rye au Vigeant[9]. Dissous en 1942, le régiment est brièvement reconstitué en octobre 1944[10].
En 1955, le IIe groupe du 12e régiment d'artillerie devient le 72e groupe d'artillerie, formant corps et rattaché à la 7e division mécanique rapide. Il participe à la guerre d'Algérie avec sa division, à partir de 1956[11].
Ses traditions sont reprises par le 39e groupement de camp, stationné à Suippes[1], jusqu'à sa dissolution en 1997[12].
Étendard
Il porte les inscriptions suivantes[13] :
Insigne et uniformes
L'insigne du régiment présente un Pégase dans une étoile[16], sur des canons croisés[2]. Les militaires de l'artillerie volante (attachée à la cavalerie) portent une étoile sur leurs écussons régimentaires, sous le numéro. Cette tradition se poursuit même au sein du 39e groupement de camp - 72e RA[1].
Personnalités ayant servi au 72e RA
- Charles Bricogne, de 1936 Ă 1940
Références
- Charles Letrait, « L'artillerie à cheval, les volants », Bulletin historique de l'artillerie, no 12,‎ (lire en ligne)
- François Gerber, Mitterrand, entre Cagoule et Francisque (1935-1945), L'Archipel, (ISBN 978-2-8098-2043-0, lire en ligne), p. 127-128
- François Vauvillier, « Les tracteurs d'artillerie Citroën-Kégresse », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 139,‎ , p. 23-32
- Yves Buffetaut, Guderian perce à Sedan, Histoire & Collections, coll. « Militaria Magazine / Les grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale » (no Hors-Série 4), , p. 9
- « Régiment d’artillerie à tracteurs tous terrains de Division Légère de Cavalerie (RADC) - 1940 », sur atf40.fr,
- Service historique de l'Armée, Les grandes unités françaises : historiques succincts (en), vol. 3, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 350-351
- François Cochet, « La cavalerie francaise à la lumière de la campagne de mai-juin 1940 : compromis et rigidité », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 225, no 1,‎ , p. 47 (ISSN 0984-2292 et 2101-0137, DOI 10.3917/gmcc.225.0047, lire en ligne, consulté le )
- « 1942 - Stationnement de l'artillerie en 1942 », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
- Alain Léger, « Les Compagnies de travailleurs étrangers (C.T.E.) en Poitou-Charentes de 1939 à juin 1940 », sur entreprises-coloniales.fr/,
- Archives petites unités 12P, Service historique de la Défense (lire en ligne), p. 154
- Jean Balazuc, Guerre D'algérie - Une Chronologie Mensuelle - Mai 1954-Décembre 1962 : Une Chronologie Mensuelle., Editions L'Harmattan, (ISBN 978-2-336-73993-9 et 2-336-73993-3, OCLC 985992433, lire en ligne)
- « Arrêté du 23 décembre 1998 fixant la liste des unités faisant l'objet entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2002 d'une dissolution, d'une délocalisation ou d'un désarmement », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Général Petiet, « Souvenirs personnels - La bataille de la Somme : Journées des 5 et 6 juin 1940 », Revue des Deux Mondes (1829-1971), vol. 74, no 2,‎ , p. 152–170 (ISSN 0035-1962, JSTOR 44851972, lire en ligne, consulté le )
- Thierry Moné, 15 mai 1940, le mercredi de La Horgne : de la mémoire à l’histoire. : La campagne de mai-juin 1940 de la 3e Brigade de Spahis (thèse de doctorat en Histoire), Université Paris 4 Paris-Sorbonne, (lire en ligne), p. 367
- Gilles Aubagnac, « Les insignes de l’artillerie en 1940 », ARTI, no 15,‎ , p. 12-15 (lire en ligne)